Les transporteurs ivoiriens accepteront-ils de réduire le coût du transport, après cette nouvelle diminution du prix du carburant ? Rien n’est sûr. Si l’on s’en tient aux propos de ceux rencontrés hier. La raison, ils trouvent toujours insignifiantes, les réductions faites sur le prix du carburant par l’Etat. «Lorsque le gouvernement augmentait le prix du carburant le 07 juillet 2008, un litre de gasoil coûtait 545 F, le super sans plomb, 615 F. Aujourd’hui, après trois diminutions, le gasoil coûte 575 F et le super 650. Ce qui signifie clairement qu’en dépit de ces diminutions, le prix du carburant reste toujours plus élevé qu’avant son augmentation, en juillet dernier. Nous ne pourrons réduire le coût du transport que si et seulement si, le gouvernement accepte de revenir aux anciens prix, c’est-à-dire ceux pratiqués, jusqu’au 06 juillet 2008.», explique un responsable de syndicat de transporteurs, sous le sceau de l’anonymat. Il est rejoint par quelques chauffeurs rencontrés à la gare d’Adjamé. Pour eux, c’est plutôt sur le gouvernement que les consommateurs doivent mettre la pression et non sur les transporteurs et autres chauffeurs. «Il faut que les consommateurs comprennent que même avec les tarifs actuels, nous nous en sortons difficilement. Or, si nous devons réduire le transport, c’est au moins de 50 F, sur les tarifs d’Abidjan. Ce qui ne nous arrange pas, avec le prix actuel du carburant», ajoute M. Kéita Ali, chauffeur de «gbaka».
Pour sa part, M. Amadou Diaby, secrétaire général du collectif pour la réunification des syndicats des transporteurs de Côte d’Ivoire, annonce une concertation dans les jours prochains. Afin de décider de l’attitude à tenir.
Casimir Djezou
Pour sa part, M. Amadou Diaby, secrétaire général du collectif pour la réunification des syndicats des transporteurs de Côte d’Ivoire, annonce une concertation dans les jours prochains. Afin de décider de l’attitude à tenir.
Casimir Djezou
