Le séminaire du Front populaire ivoirien a pris fin hier sans résolution particulière. Le président du parti au pouvoir s’est par contre prononcé sur les difficultés de financement qui émaillent le processus de sortie de crise.
Le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Affi N’Guessan a exigé hier un audit des flux financiers au sein de la Commission électorale Indépendante (Cei). A l’issue du séminaire que son parti a organisé sur la question de la fraude dans le processus d’identification et d’enrôlement, il a affirmé que des «propos contradictoires» sont prononcés autour de son financement. «En tant que citoyen, nous sommes fondé à demander des comptes. Puisqu’aujourd’hui, le processus souffre de difficultés de financement. A travers les journaux, il y a des propos contradictoires sur la question. D’un côté le Premier ministre dit que 80% du budget de l’opération a été débloqué. Et de l’autre côté, le président de la Cei dit que si un tel budget a été débloqué, lui n’en a pas été destinataire», a indiqué le premier responsable du «Front». Avant de trancher : «Cela signifie qu’il y a une nécessité de clarifier les comptes, de les auditer et de voir le circuit des flux financiers.
Est-ce qu’effectivement 80% des besoins de financement ont été satisfaits ? Si oui, quelle destination a pris cet argent ?», s’est-il interrogé. Pour lui, le fait de demander des comptes, ne consiste pas à «tirer le bateau ivoirien en arrière». «Il s’agit plutôt de veiller à la bonne utilisation de l’argent public. C’est être préoccupé par la bonne gouvernance. C’est de ne pas encourager les détournements», a-t-il soutenu. Il a décliné la responsabilité de son parti face aux lenteurs du processus. Avant de pointer le doigt vers les Forces nouvelles qu’il accuse de tous les maux du pays. «Ce n’est pas le Fpi qui est responsable de la lenteur dans le rétablissement de la paix où même de l’organisation des élections. Ce sont les Forces nouvelles qui à travers leurs combattants, occupent une partie du territoire. Nous souhaitons que le processus d’identification aille jusqu’à son terme et que tout le monde puisse avoir ses documents électoraux», a-t-il lancé.
Affi N’guessan a annoncé que son parti est prêt à aller aux élections. «Ce processus dépend de la Cei et du gouvernement, si l’on intègre la dimension financière. Là encore le Fpi n’est pas comptable des lenteurs. Ce n’est pas le Fpi qui demande aux agents de ne pas faire correctement leur travail, ou de se mettre en grève (...) Ceux qui sont les comptables, sont là. Posez la question aux Forces nouvelles et au gouvernement à savoir pourquoi ils ne mettent pas tout en œuvre pour que le processus aille le plus rapidement possible et que les élections se tiennent dans les meilleurs délais. Nous à notre niveau, nous sommes prêts», a-t-il signalé. Les travaux du séminaire du Fpi sur le thème «Fraude sur l’enrôlement» se sont déroulés à huis clos. Aucune résolution n’a été prise à la fin des assises. «Le séminaire a listé tous les cas de fraude dans le pays, la direction du parti se réunira pour prendre des décisions», a annoncé le secrétaire national du Fpi chargé des élections, Sokoury Bohui. Le cadre du Front a tenu à préciser que son parti n’envisage pas de demander l’arrêt de l’enrôlement dans le pays.
Djama Stanislas
Le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Affi N’Guessan a exigé hier un audit des flux financiers au sein de la Commission électorale Indépendante (Cei). A l’issue du séminaire que son parti a organisé sur la question de la fraude dans le processus d’identification et d’enrôlement, il a affirmé que des «propos contradictoires» sont prononcés autour de son financement. «En tant que citoyen, nous sommes fondé à demander des comptes. Puisqu’aujourd’hui, le processus souffre de difficultés de financement. A travers les journaux, il y a des propos contradictoires sur la question. D’un côté le Premier ministre dit que 80% du budget de l’opération a été débloqué. Et de l’autre côté, le président de la Cei dit que si un tel budget a été débloqué, lui n’en a pas été destinataire», a indiqué le premier responsable du «Front». Avant de trancher : «Cela signifie qu’il y a une nécessité de clarifier les comptes, de les auditer et de voir le circuit des flux financiers.
Est-ce qu’effectivement 80% des besoins de financement ont été satisfaits ? Si oui, quelle destination a pris cet argent ?», s’est-il interrogé. Pour lui, le fait de demander des comptes, ne consiste pas à «tirer le bateau ivoirien en arrière». «Il s’agit plutôt de veiller à la bonne utilisation de l’argent public. C’est être préoccupé par la bonne gouvernance. C’est de ne pas encourager les détournements», a-t-il soutenu. Il a décliné la responsabilité de son parti face aux lenteurs du processus. Avant de pointer le doigt vers les Forces nouvelles qu’il accuse de tous les maux du pays. «Ce n’est pas le Fpi qui est responsable de la lenteur dans le rétablissement de la paix où même de l’organisation des élections. Ce sont les Forces nouvelles qui à travers leurs combattants, occupent une partie du territoire. Nous souhaitons que le processus d’identification aille jusqu’à son terme et que tout le monde puisse avoir ses documents électoraux», a-t-il lancé.
Affi N’guessan a annoncé que son parti est prêt à aller aux élections. «Ce processus dépend de la Cei et du gouvernement, si l’on intègre la dimension financière. Là encore le Fpi n’est pas comptable des lenteurs. Ce n’est pas le Fpi qui demande aux agents de ne pas faire correctement leur travail, ou de se mettre en grève (...) Ceux qui sont les comptables, sont là. Posez la question aux Forces nouvelles et au gouvernement à savoir pourquoi ils ne mettent pas tout en œuvre pour que le processus aille le plus rapidement possible et que les élections se tiennent dans les meilleurs délais. Nous à notre niveau, nous sommes prêts», a-t-il signalé. Les travaux du séminaire du Fpi sur le thème «Fraude sur l’enrôlement» se sont déroulés à huis clos. Aucune résolution n’a été prise à la fin des assises. «Le séminaire a listé tous les cas de fraude dans le pays, la direction du parti se réunira pour prendre des décisions», a annoncé le secrétaire national du Fpi chargé des élections, Sokoury Bohui. Le cadre du Front a tenu à préciser que son parti n’envisage pas de demander l’arrêt de l’enrôlement dans le pays.
Djama Stanislas