Hier, jusqu’en début d’après-midi (entre 13 et 14 heures), nombreuses étaient les stations qui disaient être dans l’impossibilité de servir les automobilistes qui y faisaient une escale plus ou moins… obligée. Carburant non livré, leur rétorquait-on. Et ce, dans de nombreux quartiers : Bingerville, Treichville, Adjamé 220 Logements, Yopougon, entre autres. Des journalistes ont circulé dans ces quartiers pour constater si l’application des nouveaux tarifs du carburant, homologués par l’Etat, était effective ou non. Petit état des lieux.
Cocody L’exception!
Hier, aux environs de 15h, nous nous sommes rendus à la station Shell de Cocody Latrille. Les pompes affichent les nouveaux tarifs. Le super est passé de 695 F à 650 F/le litre, soit 45f de réduction, le gasoil de 625 à 575 Fcfa/le litre, soit une remise de 55 Fcfa, le pétrole lampant, à 450 au lieu de 470. Des automobilistes se faisaient déjà servir. On pouvait lire la joie sur leurs visages. Nous continuons sur le même boulevard, à 500 mètres à la station Petro Ivoire, les prix affichés sont les mêmes. Toujours sur le même boulevard, nous faisons une escale à la station Lubafrique. C’est la même réalité. Le gérant nous a révélé que la société qui règle les compteurs est passée depuis 9 heures. Avant d’ajouter que les automobilistes qui étaient là en ce moment ont pu être servi aux nouveaux tarifs. 15 h30, nous poursuivons la tournée, en direction d’Angré. Les stations Lubafrique et Petroci que nous avons visitées ont souligné que depuis 10 h, les prix avaient changé à leur niveau. Nous nous rendons à la Riviera 2. A la station Total, il y a affluence. Les automobilistes venaient d’apprendre que depuis 13 h les prix avaient changé. Pareil à Cocody Saint Jean, à la station Lubafrique. Il faut dire que les stations n’ont pas affiché les nouveaux prix à la pompe au même moment.
Grace Ouattara
Yopougon Surprise et colère
Station Total de la gare sable. Il est 14 heures 55 ce vendredi. Surprise et colère se lisent sur les visages des clients. Notamment ceux qui détiennent les bons prépayés de cette compagnie.
En effet, la mesure gouvernementale concernant la baisse du prix du carburant en vigueur depuis minuit n’est pas encore appliquée. La pancarte indicative des prix et les afficheurs des pompes marquent toujours les anciens tarifs. 625 francs pour le gasoil et 695 francs pour le super. « Nous attendons l’arrivée des techniciens chargés de changer les prix sur nos machines », tente d’expliquer l’un des pompistes. Une argumentation que les nombreux automobilistes n’osent pas croire. « Et si le prix été avait révisé à la hausse, vos techniciens allaient-ils traîné les pas de cette manière?» Question dont les pompistes disent ne pas avoir la réponse. « Nous ne sommes que de simples travailleurs. La décision de changer les prix ne nous incombe pas », se justifient-ils. A 15 heures 10, la station Total de Keneya affichait également les anciens prix. Ici, les travailleurs se refusent à tout commentaire. « Si vous n’êtes pas prêts à acheter à l’ancien prix, attendez un peu », lance l’un d’eux. Dans plusieurs autres stations services de Yopougon, les prix n’avaient pas encore été mis à jour dans l’après-midi. A Attécoubé (Total Sebroko), il n’y avait pas de carburant.
Doua Gouly
Treichville
Question de patience?
Avenues 16, 21, rues 25 et 21. Taxis garés, stations d’essence en… rupture de stock ; gérants de station en attente. De quoi ? De carburant. « Ça vient de finir. On en aura vers 16h-17h », nous rassure la gérante de PétroIvoire. Idem dans des stations Total. Comme celle de la Rue 12, où, gentiment, nous apostrophe une autre gérante : « Le dépôt ne nous a pas encore livré. Vous (nous, les automobilistes), vous gagnez ; moi, je perds. Ce n’est pas facile ». Sur les compteurs, cependant, les nouveaux prix sont affichés : « Cocitam (la société qui règle les compteurs) est venue ce matin pour installer les nouveaux prix», ajoute-t-elle, avant de nous conseiller d’aller du côté de l’avenue 1. C’est le lieu qu’elle indique à tous les automobilistes qui y passent. Cool ! A l’avenue 1, ça coule le carburant, avec ses nouveaux prix : « 15 000 F gasoil ! », demande-t-on. Le compteur marque 26 litres ! Bon à prendre, n’est-ce pas ?
M .K
Réduction volontaire des stocks
Si manque de carburant il y a eu, il fut volontairement provoqué. En effet, les gérants de stations- service, sachant venir la baisse des prix à la pompe, n’ont pas pris le risque de commander d’importantes quantités de produits. Ils attendaient tous de voir appliqués les nouveaux tarifs par leur approvisionneur avant de faire leurs provisions. Parce qu’ils redoutaient de se retrouver avec de grandes quantités de carburant achetés aux anciens prix. Alors que les nouveaux prix à la pompe devaient être mis en application depuis le jeudi à minuit. Finalement, ce ne sera qu’en début d’après-midi, hier, que les nouveaux tarifs ont été affichés par les stations. Certes, nul ne fait du commerce pour perdre de l’argent. Mais des décisions qui relèvent de l’Etat, et qui découlent sûrement, dans ce cas précis, de multiples rencontres entre les autorités du pays et les acteurs du secteur pétrolier, se devaient d’être appliquées dès que prises. Ce ne fut pas le cas. Bien au contraire, chaque station ayant agi selon son bon vouloir. Tout s’est passé (et se passe souvent) comme s’il n’y avait aucun moyen de contrôle par l’Etat de la mise en application effective des décisions qu’il prend.
A . K.
Cocody L’exception!
Hier, aux environs de 15h, nous nous sommes rendus à la station Shell de Cocody Latrille. Les pompes affichent les nouveaux tarifs. Le super est passé de 695 F à 650 F/le litre, soit 45f de réduction, le gasoil de 625 à 575 Fcfa/le litre, soit une remise de 55 Fcfa, le pétrole lampant, à 450 au lieu de 470. Des automobilistes se faisaient déjà servir. On pouvait lire la joie sur leurs visages. Nous continuons sur le même boulevard, à 500 mètres à la station Petro Ivoire, les prix affichés sont les mêmes. Toujours sur le même boulevard, nous faisons une escale à la station Lubafrique. C’est la même réalité. Le gérant nous a révélé que la société qui règle les compteurs est passée depuis 9 heures. Avant d’ajouter que les automobilistes qui étaient là en ce moment ont pu être servi aux nouveaux tarifs. 15 h30, nous poursuivons la tournée, en direction d’Angré. Les stations Lubafrique et Petroci que nous avons visitées ont souligné que depuis 10 h, les prix avaient changé à leur niveau. Nous nous rendons à la Riviera 2. A la station Total, il y a affluence. Les automobilistes venaient d’apprendre que depuis 13 h les prix avaient changé. Pareil à Cocody Saint Jean, à la station Lubafrique. Il faut dire que les stations n’ont pas affiché les nouveaux prix à la pompe au même moment.
Grace Ouattara
Yopougon Surprise et colère
Station Total de la gare sable. Il est 14 heures 55 ce vendredi. Surprise et colère se lisent sur les visages des clients. Notamment ceux qui détiennent les bons prépayés de cette compagnie.
En effet, la mesure gouvernementale concernant la baisse du prix du carburant en vigueur depuis minuit n’est pas encore appliquée. La pancarte indicative des prix et les afficheurs des pompes marquent toujours les anciens tarifs. 625 francs pour le gasoil et 695 francs pour le super. « Nous attendons l’arrivée des techniciens chargés de changer les prix sur nos machines », tente d’expliquer l’un des pompistes. Une argumentation que les nombreux automobilistes n’osent pas croire. « Et si le prix été avait révisé à la hausse, vos techniciens allaient-ils traîné les pas de cette manière?» Question dont les pompistes disent ne pas avoir la réponse. « Nous ne sommes que de simples travailleurs. La décision de changer les prix ne nous incombe pas », se justifient-ils. A 15 heures 10, la station Total de Keneya affichait également les anciens prix. Ici, les travailleurs se refusent à tout commentaire. « Si vous n’êtes pas prêts à acheter à l’ancien prix, attendez un peu », lance l’un d’eux. Dans plusieurs autres stations services de Yopougon, les prix n’avaient pas encore été mis à jour dans l’après-midi. A Attécoubé (Total Sebroko), il n’y avait pas de carburant.
Doua Gouly
Treichville
Question de patience?
Avenues 16, 21, rues 25 et 21. Taxis garés, stations d’essence en… rupture de stock ; gérants de station en attente. De quoi ? De carburant. « Ça vient de finir. On en aura vers 16h-17h », nous rassure la gérante de PétroIvoire. Idem dans des stations Total. Comme celle de la Rue 12, où, gentiment, nous apostrophe une autre gérante : « Le dépôt ne nous a pas encore livré. Vous (nous, les automobilistes), vous gagnez ; moi, je perds. Ce n’est pas facile ». Sur les compteurs, cependant, les nouveaux prix sont affichés : « Cocitam (la société qui règle les compteurs) est venue ce matin pour installer les nouveaux prix», ajoute-t-elle, avant de nous conseiller d’aller du côté de l’avenue 1. C’est le lieu qu’elle indique à tous les automobilistes qui y passent. Cool ! A l’avenue 1, ça coule le carburant, avec ses nouveaux prix : « 15 000 F gasoil ! », demande-t-on. Le compteur marque 26 litres ! Bon à prendre, n’est-ce pas ?
M .K
Réduction volontaire des stocks
Si manque de carburant il y a eu, il fut volontairement provoqué. En effet, les gérants de stations- service, sachant venir la baisse des prix à la pompe, n’ont pas pris le risque de commander d’importantes quantités de produits. Ils attendaient tous de voir appliqués les nouveaux tarifs par leur approvisionneur avant de faire leurs provisions. Parce qu’ils redoutaient de se retrouver avec de grandes quantités de carburant achetés aux anciens prix. Alors que les nouveaux prix à la pompe devaient être mis en application depuis le jeudi à minuit. Finalement, ce ne sera qu’en début d’après-midi, hier, que les nouveaux tarifs ont été affichés par les stations. Certes, nul ne fait du commerce pour perdre de l’argent. Mais des décisions qui relèvent de l’Etat, et qui découlent sûrement, dans ce cas précis, de multiples rencontres entre les autorités du pays et les acteurs du secteur pétrolier, se devaient d’être appliquées dès que prises. Ce ne fut pas le cas. Bien au contraire, chaque station ayant agi selon son bon vouloir. Tout s’est passé (et se passe souvent) comme s’il n’y avait aucun moyen de contrôle par l’Etat de la mise en application effective des décisions qu’il prend.
A . K.