Le visage encore couvert de gros sparadraps, Séka Jules, secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI), était hier devant la presse à Adjamé 220 logement. Deux jours après sa bastonnade par des éléments de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), il est revenu sur les circonstances de son agression ainsi que celle de deux de ses camarades. Selon lui, c’est dans le cadre d’une cérémonie de présentation de vœux à leurs membres du lycée municipal Pierre Gadi de Yopougon que lui et ses camarades ont été pris à parti par la section FESCI de l’établissement. « Nous avons été interpellés par le nommé Gadji accompagné de plusieurs autres membres se réclamant de la FESCI qui nous invita à échanger entre responsables d’organisation, en vue de faire connaissance. Ce qui ne nous a posé aucun problème. Pendant que nous discutions, la salle s’emplissait de plus en plus. Et les choses sont allées très vite. Le SG Zagouri Evariste dit général Mangou donna aussitôt l’ordre d’ouvrir le feu. 70 individus se rua sur nous avec des bois, barres de fer, morceaux de briques », a expliqué Séka Jules. Tout en ajoutant qu’ils n’auront la vie sauve que grâce à l’intervention des policiers du 16ème arrondissement. Bien avant l’arrivée des forces de l’ordre, la FESCI, a-t-il ajouté, réclamait 100 000FCFA à leurs parents accourus sur les lieux, pour ne pas les transférer à la Cité rouge. A la fin de son exposé, le SG de l’AGEECI a dénoncé la violation de l’accord de non agression de Grand- Bassam signé par les organisations syndicales, ainsi que le silence du comité de suivi de cet accord. Sa formation, a-t-il martelé, portera plainte contre ses bourreaux, qui sont identifiés. Tout en continuant sa lutte pour une école libre.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna