Jamais un parti politique n’a été autant diabolisé que le Rassemblement des Républicains sous la Refondation. C’est à croire que pour le Front populaire ivoirien, parti au pouvoir, tous les maux de la Côte d’Ivoire viennent du parti du docteur Alassane Dramane Ouattara. Hier, c’étaient les coups d’Etat, la rébellion armée. Aujourd’hui, c’est la fraude sur l’identité. Le parti de M. Pascal Affi N’Guessan accuse le RDR et ses militants de faire du faux et usage de faux en vue de frauder en cette période d’identification. On pourrait s’interroger face à une telle accusation, qui du RDR ou du FPI est au pouvoir. Les documents administratifs, à ce que l’on sache, sont délivrés par les autorités compétentes qui exercent le pouvoir d’Etat. Cela fait maintenant plus de huit ans que le président Laurent Gbagbo et le FPI tiennent le gouvernail du navire Ivoire. Certes, depuis Linas Marcoussis, il y a eu un partage des postes ministériels entre les partis politiques. Mais le parti domicilié à la rue Lepic n’a pas de cadres actuellement ministre de l’Intérieur ou de la Justice. D’où vient-il qu’on veuille forcément lui attribuer des pouvoirs qu’il n’a pas ? S’il y a fraude sur les papiers administratifs comme le FPI veut faire croire, la responsabilité n’incombe pas au RDR et à ses militants. Mais bien aux autorités chargées de les délivrer. Les extraits de naissance, les jugements supplétifs et les certificats de nationalité, ce n’est pas à la rue Lepic qu’on les établit. Il est donc surréaliste de voir au sortir d’un séminaire qu’on indexe le RDR comme le pourvoyeur des faux documents administratifs. En procédant ainsi, le FPI fait preuve de mauvaise foi. Car ses accusations de fraude ne reposent que sur la peur qu’il a du RDR d’Alassane Dramane Ouattara. Si ce n’est pas une fuite de responsabilité, c’en a tout l’air. La réalité est que l’objectif du parti au pouvoir n’est pas de lutter contre la fraude sur l’identité. Mais de discréditer le processus d’identification pour des calculs politiciens. Car le parti de Laurent Gbagbo croit à tort d’ailleurs, que l’opération d’identification profite au RDR. Alors qu’il compte dans ses rangs de milliers de sans-papiers. Les cas d’Issia et d’autres villes d’Abidjan montrent que les Ivoiriens de tous bords ont besoin de se faire identifier. S’il y a des cas résiduels de fraude, la faute n’incombe pas au RDR. C’est aux autorités compétentes de jouer leur rôle. Mais, dans le respect des lois. On comprend que le FPI veuille profiter de cette situation pour noircir davantage le portrait d’un adversaire politique, en l’occurrence le RDR, qui est l’épouvantail. Mais cela doit se faire dans l’honnêteté et non dans le mensonge et l’irresponsabilité.
JCC
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