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Politique Publié le mardi 20 janvier 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Koudou Désiré (coordinateur de la JPDCI de Daloa) : "Tout est bien indiqué pour que le Pdci gagne à Daloa"

Étudiant en faculté de droit à l’université de Bouaké, titulaire d’une maîtrise en droit public, Koudou Désiré est le coordinateur de la jeunesse du Pdci/Rda de la délégation communale de Daloa. C’est ce représentant du président KKB qui a voulu bien accepter de nous parler à bâtons rompus sur toutes les questions liées à la vie du vieux parti à Daloa. Entretien


Pourquoi avez-vous opté pour le Pdci ?

Mon choix pour le Pdci/Rda est très ancien et remonte depuis que j’étais en classe de 4è où je militais déjà pour les idéaux du Pdci /Rda dans certains mouvements. A partir de la classe de secondeou de première, puis dans les instances du MJF qui est le mouvement de jeunesse de formation du Pdci /Rda qui était dirigé par un aîné. J’étais vice-président de la structure-Pdci de mon établissement. Mon adhésion au Pdci/Rda n’est pas nouvelle. Je l’ai accepté parce que ce parti m’a séduit par son pacifisme. Nous étions à l’école primaire en 1990 quand le Fpi est arrivé; il y a eu beaucoup de remous et inconsciemment peut-être, nous étions parmi ceux qui n’acceptaient pas que Houphouët-Boigny qu’on devrait présenter comme notre sauveur, comme notre guide soit sali, soit insulté. Dès lors, j’avais un pincement au cœur et je n’étais pas d’accord avec cela. Et cela m’a rapproché un peu de la réalité politique. Je suis arrivé au lycée et je me suis intéressé à la chose politique donc, j’ai pu faire la comparaison beaucoup plus tôt. Donc, c’est le pacifisme du Pdci qui m’a retenu en son sein.



Est-ce que votre coordination peut apporter au Pdci ?

Je voudrais avec votre permission scinder ma réponse en deux parties. La première va se pencher sur le plan local, c`est-à-dire au niveau de la coordination de Daloa. La JPdci, comme son nom l’indique, est une structure de jeunes. Elle est donc celle-là même qui est au devant de tout combat. Nous sommes ‘’les soldats’’ du parti et nous nous battons; qu’il en soit ainsi. Le Pdci-Rda de la commune de Daloa compte sur nous et nous le savons. Nous menons des actions pour nettoyer le terrain afin de permettre à nos aînés, aux plus âgés qui ne pourraient pas se frotter aux réalités du terrain avec les autres jeunes, nous menons des actions pour que cela leur soit facile. Je peux donc dire qu’au niveau de la commune, le Pdci peut attendre de nous beaucoup de choses surtout que sur toute l’étendue du territoire il n’y a aucune parcelle qui peut lui être interdite par un parti ou un quelconque mouvement. Déjà, nous pouvons donner cette assurance. Aussi, pourrons-nous donner l’assurance que le Pdci/Rda peut entreprendre toute activité sans crainte. Certes, le Pdci est un parti de non violence, mais à un certain moment, à la violence, il faut opposer la violence, sinon elle prospère. En tant que jeune, je peux dire que le parti, peut être en paix dans toutes ses activités parce que nous serons toujours là pour veiller à ce qu’il n’y ait personne qui l’arrête. Au niveau national, nous allons contribuer à réaliser le défi pris par notre président national KKB de ramener le président Henri Konan Bédié au pouvoir. Ce sera le début de toute chose.. Ce sera le premier défi à relever et les députés et les maires pourront être positionnés.



Qu’avez-vous apporté aux étudiants de Daloa pour leur enrôlement?

D’abord au niveau des étudiants, la JPdci que je dirige, les prend en compte entièrement. Il existe une section JPdci au niveau de l’université de Daloa. Toutes les sept (7) résidences universitaires de Daloa comptent chacune un bureau de la JPdci / Rda avec douze (12) membres. Donc, nous appuyons ces bureaux pour faire en sorte que ces étudiants veillent à ce que tous leurs camarades soient enrôlés, et particulièrement les étudiants militants du Pdci. Ensuite, nous leur avons ouvert un canevas pour que ceux qui auraient des problèmes d’extrait de naissance, nous puissions les résoudre. Le seul cas qui s’est présenté à nous, c’est qu’à l’appel à candidature pour les agents de la CEI, on a demandé aux étudiants de produire un extrait de naissance original. Ils l’ont déposé, qu’ils aient été recrutés ou pas, leurs extraits ne leur ont pas été retournés. Et cela pose problème. Ils nous l’ont soumis et nous avons approché le président régional de la CEI, M. Coulibaly Djibril et ensemble nous avons trouvé des solutions qui consistaient à fouiller les archives. C’est une procédure longue. Donc le responsable de la cellule universitaire a pris attache avec les responsables de leur administration et celui qui dépose sa carte d’étudiant au niveau de l’administration se voit remettre son extrait de naissance original qui se trouve dans son dossier. Après s’être fait enrôler, l’étudiant vient déposer son extrait et prend sa carte d’étudiant. Cela a réglé leur problème. C’est au niveau de l’enrôlement. Et nous veillons à ce que beaucoup d’étudiants soient agents de la Cei, de la Sagem, de l’Ins… Cela nous permet d’avoir un œil sur le déroulement de cette opération.


N’avez-vous pas de problème de cohabitation avec la Fesci dans les résidences universitaires de Daloa?

Je dis non ! Nous rencontrons de façon régulière le coordinateur de la Fesci de Daloa. A chaque rencontre avec lui, nous sommes avec nos présidents des bureaux des cellules universitaires des résidences. Nous échangeons et nous présentons tous les problèmes. Cela nous permet avec les contacts que nous avons de toujours attaquer les problèmes en amont. Donc, je peux vous répondre que nous n’avons aucun problème avec la Fesci et nous souhaitons ne pas en avoir.



Depuis 2004 que vous êtes à la tête des jeunes du Pdci à Daloa, quel bilan pouvez-vous dresser?

Je voudrais, avant de répondre à la question, dire merci au président national de la JPdci M. Kouadio Konan Bertin qui a porté son choix sur moi, en me nommant coordinateur de jeunesse du Pdci/Rda à Daloa. C’est la preuve de toute la confiance qu’il me fait. Le bilan est positif. Nous avons aujourd’hui, des bureaux de comité de base dans tous les comités de base que compte la Délégation communale du Pdci/ Rda. Il y en a, aujourd’hui cent quatre-vingt-dix-huit (198) avec onze membres de bureau. Dans les trente (30) sections que compte la commune et les vingt et une (20) que je dirige, nous avons un bureau de section de la JPdci dirigé, bien sûr, par un président de section et chaque bureau compte seize (16) membres. Aujourd’hui, nous nous apprêtons à effectuer une tournée pour vérifier l’existence de ces membres de bureau parce qu’un long temps est passé et nous allons aborder les élections bientôt. A côté de cela, la JPdci a créé des structures propres à elle. Nous avons par exemple le mouvement ‘’des roses identifiées’’ pour Bédié qui est un mouvement de jeunes filles qui prend en compte toutes les militantes du Pdci ou pas. Mais, des jeunes filles qui trouvent en Konan Bédié des qualités d’homme pour diriger ce pays. C’est un mouvement qui a fait sa sortie officielle le 13 mars 2006. Depuis deux ans qu’il existe, il reste actif. Il y a aussi la commission chargée de la promotion et de la mobilisation de la jeune fille militante du Pdci/Rda. Et cette commission a la même composition que la JPdci elle-même. Au niveau organisationnel, la JPdci peut se targuer à Daloa d’avoir toutes ses bases en place. Nos activités sont nombreuses entre autres des séminaires de formation, des tournois de maracana, etc.… Nous sommes en train de préparer la visite du président KKB à Daloa prévue pour le mois de février 2009. Pour faire un bilan général de la JPdci de Daloa, nous pouvons dire que c’est positif.



Quelles sont les chances du Pdci aux prochaines consultations électorales au niveau des présidentielles, des législatives, des municipales ?

Les chances du Pdci /Rda sont réelles. A preuve, c’est le parti majoritaire partout en Côte d’Ivoire et même à Daloa. Les chances vont se déterminer après l’opération d’enrôlement. Être majoritaire, c’est bon. Mais, encore faut-il que les militants soient enrôlés et aient leurs cartes d’électeur pour voter. C’est pourquoi, je dis que les chances vont se déterminer après l’opération et je profite pour dire merci au Délégué Me Kossougro Sery qui s’implique de façon effective et entière dans cette opération. Il en est conscient que c’est un tournant décisif pour le Pdci/Rda.. Je pense qu’avec tout le suivi, toute l’action qu’il mène, tout ce qui se fait, tous les efforts qu’il ne ménage point pour que le Pdci/Rda réussisse cette opération peut se transformer en majorité élective. Je peux dire déjà que les chances du Pdci/Rda sont réelles à condition que les cadres du Pdci à Daloa restent soudés. Qu’il n’y ait pas après les présidentielles, des candidatures indépendantes pour distraire et diviser les électeurs de notre parti. Mais à ce jeu, nous sommes en train de travailler. Quand la direction du parti aura désigné un candidat pour Daloa, en tant que jeunes, nous gardons de prendre des dispositions pour que toute personne qui voudrait distraire et diviser notre électorat ne puisse plus jouer à un tel jeu.


Selon vous, pourquoi le Pdci a perdu les élections de 2000 ? La preuve vous n’avez pas d’élus.

Oui, à Daloa, le Pdci a perdu les élections. Il y a eu trois élections. Il y a eu les élections législatives, le Pdci/Rda a présenté le ministre Denis Bra Kanon comme tête de liste. Il s’avère qu’après les présidentielles, le pays était dans l’euphorie de refondation, de nouveauté et les militants sans savoir pourquoi, le Pdci venait de subir un coup d’Etat donc le Pdci a été victime de la ‘’mode’’. Mais, deux ou trois mois après, les Ivoiriens se sont ressaisis et ont constaté que ceux qui ont été élus, n’étaient pas les personnes indiquées. Donc, les Ivoiriens ont commencé à faire plus attention. Nous avons toutes les chances de gagner aux municipales. Mais aux municipales, nous avons posé la candidature indépendante. Nous disons et nous le redisons que la candidature indépendante doit être suivie de près et par nos comportements. La candidature indépendante des cadres du Pdci face à la candidature officielle du Pdci/Rda a été un handicap. Aussi, il y avait beaucoup de nos militants qui ne se sont pas fait recenser car l’opération de recensement s’était faite dans un flou. Ils étaient nombreux à crier, mais peu à aller aux urnes, c’est ce qui a causé notre échec aux municipales. Au conseil général, les cadres du Pdci, les responsables du Pdci/Rda pour des raisons que nous respectons ont fait une liste commune avec le Fpi. Donc, nous n’avons pas eu de candidat propre. Voici les raisons qui peuvent expliquer la défaite du Pdci/Rda à Daloa.


Au terme de notre entretien, quelles sont les perspectives de la coordination de jeunesse à Daloa?

Les perspectives vont dans la droite ligne des élections à venir. D’abord les élections présidentielles. Les élections qui viennent ne seront pas du tout faciles. Le président KKB et le Délégué communal, Me Kossougro Sery ne cessent de nous le dire que ce seront des élections difficiles. En tant que jeunes, il nous appartient de faire en sorte que tous les militants du Pdci/Rda où qu’ils se trouvent puissent jouir de leurs droits de vote, puissent avoir accès aux urnes pour exprimer librement leur choix. En terme de perspectives, nous nous attellerons à encore former nos militants jeunes, à les organiser dans le sens de ne pas provoquer certes, mais à ne pas se laisser intimider aussi et de permettre à nos militants qui sont nombreux dans les campagnes de pouvoir exercer librement leurs droits de vote. A côté de cela, nous sommes en train de travailler avec le rassemblement des jeunes Houphouëtistes (Rjdp) qui regroupe les jeunes du Mfa, du Rdr et de l’Udpci dont nous exerçons actuellement la présidence. Nous sommes en train de nous organiser pour faire en sorte que les actions de violence contre nos électeurs soient vouées à l’échec. Cela constitue une priorité dans nos actions à venir. A côté de cette priorité, il y a la campagne, les rencontres de sensibilisation et de mobilisation. Nous avons les élections pour pouvoir prendre en compte toutes les préoccupations des militants lors des campagnes. A ce sujet d’ailleurs, le Délégué a programmé une visite, une tournée dans les cités universitaires pour rencontrer les étudiants et échanger avec eux pour toucher du doigt leurs préoccupations. Je pense qu’avec toutes ces actions, le Pdci/Rda peut sortir victorieux des échéances qui arrivent. Donc, voici en terme résumé les perspectives que nous émettons pour la JPdci, encore que l’organisation, la mobilisation, le travail quotidien est notre lot quotidien.

Interview réalisée par M.O à Daloa
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