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Art et Culture Publié le mercredi 21 janvier 2009 | Fraternité Matin

Ibrahim Sy Savané, ministre de la Communication : “La carte d’identité est une victoire de toute la presse”

M. le ministre, depuis hier, ont été remises les premières cartes d’identité de journalistes professionnels. Quel sens donnez-vous à leur délivrance?
La carte d’identité des journalistes existait par le passé, puis elle a été suspendue. Le fait de la délivrer, aujourd’hui (hier), est une étape décisive, extrêmement importante. Elle est à mettre au crédit de l’ensemble de la presse. C’est le premier point. Le deuxième concerne les institutions qui s’en occupent. Je veux parler du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca) et du Conseil national de la presse (Cnp), qui ont permis qu’on puisse désigner les commissaires de cette institution. Même si la loi leur donne cette possibilité, je veux dire qu’elles ont fait preuve d’une grande vision. Il y a, ensuite, les commissaires qu’elles ont désignés, qui ont travaillé de façon soutenue. Je voudrais les féliciter. Et, par la même occasion, dire que cette carte aura un effet structurant. Pour peu qu’on l’utilise à bon escient.
C’est-à-dire?
Cette carte, c’est fondamental, va permettre de sérier, de sélectionner ceux qui méritent de porter le titre de journaliste, comme la loi le préconise dans ses dispositions d’attribution. Et d’engager, subséquemment, des projets, par exemple, sur la protection sociale des journalistes. Le fait aussi qu’on puisse donner cette carte, avant la fin du processus dans lequel nous sommes engagés, aujourd’hui, est à souligner particulièrement. Mon message : la carte d’identité est une victoire pour toute la presse. En mars, prendra fin, précise-t-on, la délivrance des cartes. Quel sera le sort réservé à ceux d’une part, qui n’en n’auront pas; et d’autre part, aux organes de presse qui se seront créés, après?
Il faut voir qu’il y avait déjà du retard à rattraper. La commission a travaillé; aujourd’hui même elle commence à siéger pour la prochaine délivrance de cette carte. Je pense qu’il serait bon, en tout cas, que les uns et les autres se mettent en règle. Il est clair que ceux qui accèdent nouvellement au journalisme, ne seront pas interdits d’exercer ce métier. Mais, pour la période actuelle, la Commission a demandé aux journalistes de se mettre en règle, même si c’est un processus continu. Sur ce point, on ne peut pas dire que les gens n’ont pas été suffisamment informés. C’est un droit pour eux, certes, mais une obligation, aussi. La commission ne va pas délivrer les cartes au rythme des uns et des autres. Elle a son programme de travail, et, je le répète, il serait bon que les uns et les autres s’attellent à se mettre en règle. Car, elle ne va pas travailler à l’infini.
Le coût, 15000 Fcfa, l’an, n’est-il pas dissuasif?
Dans l’absolu, on peut trouver ce montant important. Mais, cette carte qui dure une année a un coût! D’ailleurs, ces montants ont été fixés au sein de la commission. De plus, je ne pense pas que ce montant ait causé d’énormes problèmes ; je ne suis même pas sûr que cela soit véritablement dissuasif, quand on voit, par ailleurs, ce que cette carte apporte à son titulaire.
Que lui apporte-t-elle?
La crédibilité et le respect de la loi ! C’est tout de même une disposition de la loi qui dit qu’il faut avoir cette carte. Donc, le fait même d’être reconnu par ses pairs et par la loi comme journaliste, est quelque chose d’important.
Au-delà?
Je pense que cette carte devait pouvoir apporter un certain nombre d’avantages aux journalistes. Mais, il appartient à la commission de les déterminer. A un niveau institutionnel, je dirais que cette carte est une obligation. En soi-même, j’insiste sur le fait qu’il est important pour tous d’avoir cette carte. Parce que c’est le début. On ne se rend peut-être pas compte de savoir que le fait qu’il existe une carte d’identité qui sélectionne les gens susceptibles d’être considérés comme des journalistes, est un pas important. Tout le reste en découle ! Evidemment, il y a d’autres enjeux, tel le fonds d’aide à la presse. Cette semaine, nous allons installer et présenter publiquement les membres du comité de l’organe de gestion de ce fonds. Voilà une autre étape décisive.



Interview réalisée par Michel Koffi
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