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Art et Culture Publié le mercredi 21 janvier 2009 | Notre Voie

Cinéma : Près de 2500 films produits tous les ans au Nigeria

Selon les médias nigérians, "Nollywood", l’industrie cinématographique nigériane a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 700 millions de dollars. Près de 2500 films sont produits chaque année, et le secteur, qui emploie près de deux millions de personnes (caméramen, acteurs, réalisateurs, musiciens, techniciens etc), est désormais le second secteur d’activité du pays après l’industrie pétrolière, mais avant les télécoms. Il est également extrêmement rentable puisque les bénéfices représenteraient 50% du chiffre d’affaires.

Les films de Nollywood, tournés en langues locales et en anglais, s’exportent dans différents pays africains, et même en dehors du continent puisqu’il y a un public pour ces films dans des pays comme la Jamaïque, la Barbade, Haïti, l’Angleterre ou les Etats-Unis. Selon Mme Peace Aniyam-Fiberesima, créatrice de l’African Movie Academy (Académie Africaine du Cinéma) qui s’exprimait lors du DIFF (Dubai International Film Festival), l’essor de l’industrie du cinéma au Nigeria provient du fait que les films sont rentables et qu’il y a une valeur commerciale à les produire : "les gens voyaient que s’ils investissaient 20 000 dollars dans un film, il rapporterait entre 70 000 et 100 000 dollars en l’espace de quelques semaines".

Cependant, quelques obstacles subsistent, comme les limitations financières dues aux moyens financiers nécessaires pour accéder à la sphère internationale : "combien de gens voulant faire des films et exprimer leur créativité peuvent attendre pendant un temps indéfini d’avoir de gros financements pour lancer leurs projets ? Si nous pouvions obtenir les budgets, nous pourrions faire de gros films. Mais nous sommes africains, dans des environnements où nous devons faire face à la pauvreté, l’intolérance, des gouvernements corrompus..."

De plus, le grand nombre de films produits ne signifie pas qu'ils soient tous de grande qualité : "la qualité est souvent très mauvaise, mais les films arrivent malgré tout à gagner de l'argent car ce qui intéresse par exemple les gens dans les villages c'est plus l'histoire que la qualité du film telle que nous la percevons" a précisé Peace Aniyam-Fiberesima.

Pour le producteur nigérian Steve Gukas, Nollywood a fait d'énormes avancées depuis ses débuts, avec une amélioration de la qualité technique et des scénarios, mais le jeu des acteurs doit encore s'améliorer et le personnel s'adapter au nouveau matériel utilisé dans l'industrie du cinéma. Avec le financement, la formation reste un défi. L’African Movie Academy a ainsi besoin de 5 millions de dollars.

Sa créatrice a réussi à obtenir un soutien financier pour trois ans de la part d’une banque nigériane, United Bank for Africa, et d’instances politiques régionales dans la région de Bayelsa, la première a découvrir du pétrole au Nigeria et à rechercher la diversification des ressources économiques en encourageant l’essor de l’industrie du divertissement.

"La plupart de nos financements provenaient de ressources internes comme la famille ou les instances locales. C’est comme ça que nous avons commencé à faire des films. Si le gouvernement développait une meilleure structure et un environnement législatif pour combattre la piraterie, l’industrie cinématographique nigériane croitrait encore plus" concluait Peace Aniyam-Fiberesima.

Comme toute industrie cinématographique qui se respecte, Nollywood a ses stars, telles que Genevieve Nnaji ou Richard Mofe Damijo.

AFP
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