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Société Publié le jeudi 22 janvier 2009 | Nord-Sud

Augmentation des droits d`inscription à l`université : Etudiants et parents d`élèves réagissent...

Seka Jules (Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire, Ageeci) : “L'inscription devient gratuite dans les pays voisins”

«C'est une décision qui ne peut pas obtenir l'approbation des étudiants. Non seulement elle est inopportune, mais le moment est mal choisi et c'est une décision qui a été prise de façon unilatérale. Au moment où on nous fait savoir que le pays est en crise et que l'Etat lui-même a des problèmes de trésorerie, pendant que nos parents tirent le diable par la queue, c'est cette même période qu'on choisit pour annoncer une décision unilatérale d'augmentation des frais d'inscription. Cela ressemble plutôt à une provocation qu'on fait vis-à-vis des étudiants pour voir leur réaction. Nous appelons les étudiants à ne pas payer au-delà du montant de 6.500 Fcfa en vigueur. Pendant que dans des pays voisins comme le Benin, l'inscription à l'université devient gratuite, en Côte d'Ivoire, on procède à une augmentation. Oubliant que beaucoup d'entre nous n'arrivent pas à payer les 6.500 Fcfa. L'université n'est pas un établissement privé mais public. Nous pensons qu'il appartient à l'Etat d'assurer ses prérogatives, à savoir donner l'éduction publique à tous les enfants de ce pays. Il ne revient pas à nos parents de payer la facture de l'Etat à sa place.»



Mian Augustin (SG de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, Fesci) : “Nous avons déchiré leurs affiches”

''Nous ne nous reconnaissons pas dans cette décision. Les étudiants n'y ont pas été associés. Nous avons déchiré leurs affiches (Ndlr : Les affiches de l'UFR Shs). Si la mesure est maintenue, nous allons carrément arrêter les cours. Ce qu'ils ont décidé n'engage qu'eux. Pour prendre une décision pareille, il faut réunir tous les acteurs de l'université pour des discussions. On ne se lève pas un matin pour venir afficher une mesure d'augmentation. Il faut qu'on donne des explications. Si les budgets des examens sont élevés, qu'on nous l'explique autour d'une table.»


Capitaine Aka Edouard (Union nationale des parents d'élèves) : “Pour dix enfants, ça fait 500.000 Fcfa”

« Nous n'avons pas été consultés. Si c'était le cas, nous nous serions opposé à une telle augmentation. Les étudiants ont déjà suffisamment de problèmes pour qu'on vienne en rajouter. La situation actuelle ne s'y prête pas. Imaginez ce que doit payer un parent qui a 10 enfants à l'université. Ça fait 500.000 Fcfa. On ne doit pas appauvrir davantage les parents. Et puis, ce ne sont pas tous les parents qui sont salariés. Les paysans attendent l'argent de leur récolte annuelle pour payer la scolarité de leurs enfants. »

Anangaman Olivier (SG de l'Union nationale estudiantine et scolaire, Unesci) :“Le séminaire de Bassam avait décidé 25.000 Fcfa”

«A Grand-Bassam, un séminaire avait décidé d'augmenter tous les droits d'inscription. Mais à ma connaissance, tous les syndicats devaient être normalement conviés à une rencontre au cours de laquelle le montant allait être fixé de commun accord. Tous les syndicats étaient d'accord sur le principe de l'augmentation, et je crois qu'on l'avait prévue à 25.000 Fcfa pour permettre à l'université de s'équiper en matériels didactiques performants et permettre aux structures syndicales d'avoir des subventions. Cependant, il avait été dit qu'avant l'officialisation, tous les acteurs devaient se retrouver pour décider ensemble de la date d'entrée vigueur. C'est une décision qui a besoin d'être expliquée aux étudiants. On devait donc laisser le temps à chaque organisation de rencontrer ses bases. Donc nous ne sommes pas d'accord avec ce qui a été décidé.»

Propos recueillis par Cissé Sindou
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