Adama Bictogo n’a pas sa langue dans sa poche. Cette fois, le secrétaire national du Rdr chargé des relations avec les partis politiques a, au cours d’un déjeuner presse au restaurant Aboussouan, à Treichville, tiré les oreilles au Fpi et à son parti, le Rdr, pour les «fautes commises» dans le nouveau conflit sur l’identification les opposant.
«Le débat sur les accusations de fraude entre le Fpi et le Rdr est un débat de trop (...) c’est un débat d’homme politique». Des mots certes, mais aussi une curiosité politique toute particulière parce que, celui parle ainsi fait partie du «who’s who» du Rdr. Le secrétaire national du Rdr chargé des relations avec les partis politiques a dénoncé hier, au cours de son traditionnel déjeuner presse du Nouvel an, au restaurant Aboussouan à Treichville, la guéguerre qui oppose le Fpi et le Rdr à propos des accusations réciproques de fraude lors des opérations d’identification à l’intérieur du pays. Adama Bictogo a appelé au sens de la responsabilité des acteurs politiques. Se voulant «pragmatique sans se projeter» sur de «futures contestations des résultats», Il a affirmé mezza voce que c’est au Premier ministre de se donner les moyens sur le plan juridique, dans l’organisation du processus et dans la transmission des données, de réaliser un fichier électoral fiable. «Au delà des clivages politiques, il n’y a rien qui nous oppose. Le débat entre les partis politiques n’a pas sa raison d’être. Des lors qu’il y a eu un cahier de charges consensuel, un operateur technique a été choisi, je considère que tout ce qui relève de la fraude, relève du Premier ministre (…) le Fpi et le Rdr doivent arrêter de s’exposer», a-t-il soutenu «par objectivité», tout en précisant qu’il avait au préalable abordé cette question sous cet angle à l’intérieur de son parti. Adama Bictogo, sans doute dans le secret des dieux, a annoncé à mots couverts que le chef du gouvernement devrait rencontrer dans la première semaine du mois de février les partis politiques pour lever toutes les incompréhensions. Il a salué l’engagement du président Laurent Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Soro, pour leurs « décisions courageuses». Notamment l’application des différents accords de Ouaga, la marche vers une démocratie «consolidée», vers le retour de la confiance entre les bailleurs de fonds et l’Etat de Côte d’Ivoire. En effet, fait-il remarquer, sur le financement des élections, cette confiance s’est effritée. «Pour que les ressources financières viennent pour organiser les élections, il faut que la trajectoire politique se dessine. Il faut que des mesures de confiance soient restaurées.» Pour ce cadre de la rue Lepic, le processus électoral, la réunification du pays, l’application des différents accords, le retour à un niveau de sécurité acceptable à travers le Centre de commandement intégré censé «sécuriser les élections», entre dans le cadre d’un «processus qui crée des ressources pour sa mise en œuvre». Adama Bictogo décevra ceux qui sont atteints par le « fétichisme des dates». «Il est impératif, confie-t-il, que les Ivoiriens aillent aux élections en 2009. Ce serait catastrophique de ne pas organiser les élections en 2009. Les clignotants sont complètement au rouge. Nous ne devons pas trop tirer sur la corde. Il ne faut pas que la date discrédite le président de la République et le Premier ministre. (…) La date crée l’espoir, mais elle peut aussi entrainer le désespoir si elle n’est pas respectée (…)» L’ancien conseiller spécial du Premier ministre a saisi cette occasion pour interpeller les journalistes, les «gendarmes de la pensée» sur le manque de débat dans les journaux, à la télévision nationale et à la radio. Selon lui, la «dynamique de la reconstruction post-crise» passe par la santé, l’éducation, l’environnement et les médias. Il considère la presse comme un acteur clé de la normalisation qui doit permettre de « briser le mur de méfiance» entre les leaders, entre les formations politiques.
Assoumane Bamba
«Le débat sur les accusations de fraude entre le Fpi et le Rdr est un débat de trop (...) c’est un débat d’homme politique». Des mots certes, mais aussi une curiosité politique toute particulière parce que, celui parle ainsi fait partie du «who’s who» du Rdr. Le secrétaire national du Rdr chargé des relations avec les partis politiques a dénoncé hier, au cours de son traditionnel déjeuner presse du Nouvel an, au restaurant Aboussouan à Treichville, la guéguerre qui oppose le Fpi et le Rdr à propos des accusations réciproques de fraude lors des opérations d’identification à l’intérieur du pays. Adama Bictogo a appelé au sens de la responsabilité des acteurs politiques. Se voulant «pragmatique sans se projeter» sur de «futures contestations des résultats», Il a affirmé mezza voce que c’est au Premier ministre de se donner les moyens sur le plan juridique, dans l’organisation du processus et dans la transmission des données, de réaliser un fichier électoral fiable. «Au delà des clivages politiques, il n’y a rien qui nous oppose. Le débat entre les partis politiques n’a pas sa raison d’être. Des lors qu’il y a eu un cahier de charges consensuel, un operateur technique a été choisi, je considère que tout ce qui relève de la fraude, relève du Premier ministre (…) le Fpi et le Rdr doivent arrêter de s’exposer», a-t-il soutenu «par objectivité», tout en précisant qu’il avait au préalable abordé cette question sous cet angle à l’intérieur de son parti. Adama Bictogo, sans doute dans le secret des dieux, a annoncé à mots couverts que le chef du gouvernement devrait rencontrer dans la première semaine du mois de février les partis politiques pour lever toutes les incompréhensions. Il a salué l’engagement du président Laurent Gbagbo et du Premier ministre Guillaume Soro, pour leurs « décisions courageuses». Notamment l’application des différents accords de Ouaga, la marche vers une démocratie «consolidée», vers le retour de la confiance entre les bailleurs de fonds et l’Etat de Côte d’Ivoire. En effet, fait-il remarquer, sur le financement des élections, cette confiance s’est effritée. «Pour que les ressources financières viennent pour organiser les élections, il faut que la trajectoire politique se dessine. Il faut que des mesures de confiance soient restaurées.» Pour ce cadre de la rue Lepic, le processus électoral, la réunification du pays, l’application des différents accords, le retour à un niveau de sécurité acceptable à travers le Centre de commandement intégré censé «sécuriser les élections», entre dans le cadre d’un «processus qui crée des ressources pour sa mise en œuvre». Adama Bictogo décevra ceux qui sont atteints par le « fétichisme des dates». «Il est impératif, confie-t-il, que les Ivoiriens aillent aux élections en 2009. Ce serait catastrophique de ne pas organiser les élections en 2009. Les clignotants sont complètement au rouge. Nous ne devons pas trop tirer sur la corde. Il ne faut pas que la date discrédite le président de la République et le Premier ministre. (…) La date crée l’espoir, mais elle peut aussi entrainer le désespoir si elle n’est pas respectée (…)» L’ancien conseiller spécial du Premier ministre a saisi cette occasion pour interpeller les journalistes, les «gendarmes de la pensée» sur le manque de débat dans les journaux, à la télévision nationale et à la radio. Selon lui, la «dynamique de la reconstruction post-crise» passe par la santé, l’éducation, l’environnement et les médias. Il considère la presse comme un acteur clé de la normalisation qui doit permettre de « briser le mur de méfiance» entre les leaders, entre les formations politiques.
Assoumane Bamba