x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le mardi 27 janvier 2009 | Stars Tonnerre Magazine

Interview Savan’ Alla

Elle est de ces belles créatures féminines, de surcroît artistes chanteuses, à qui l’opinion abidjanaise, sans appel, prête des liaisons amoureuses multiple.Savan’ Alla le sait et s’en moque. Car, dit-elle, cela fait partie du ‘’paquetage’’ des personnes publiques. Mieux, elle court-circuite toutes les sources des rumeurs à son sujet, en annonçant aux Ivoiriens qu’elle se mettra « la corde au cou ». « Ça y est ! Je me marie bientôt. Ce sera à l’hôtel communal de Cocody », précise-t-elle. Tout en nous donnant rendez-vous « dans quelques semaines », pour dévoiler le nom de l’heureux élu et surtout la date de leur mariage. « Ce n’est pas de la rigolade », ajoute-t-elle. Pour l’artiste, avocate des femmes, il s’agit désormais d’afficher son aptitude à assumer son rôle de femme au foyer, et non celui de maîtresse, qu’on lui colle peut-être à tort. Affaire donc à suivre.


1 - Qui est Savan’ Alla?

Savan’ Alla est une artiste chanteuse ivoirienne. A l’état civil je suis Alla Yolande Aménan. Je suis née un 15 décembre, je suis Baoulé. Ma mère s’appelle Thérèse et mon père Mathurin, il est de Bouaflé. J’ai sept albums à mon actif.Je suis issue d’une famille modeste, mon père était fonctionnaire. Il était chef d’agriculture donc il n’était pas très riche. Il avait juste son salaire de fonctionnaire pour s’occuper de nous. Nous étions 18 enfants. Je me suis battue dans la vie. J’ai fait plusieurs formations. Je vendais des produits de beauté sur le terrain, j’étais hôtesse. J’ai une dizaine de frères, 8 sœurs. Je suis la 5e dans le rang des filles.


Tu es belles, dis-nous à qui tu ressembles ?

Mes deux parents sont beaux, mais ma beauté provient de celle de mon père, puisque mes frères et sœurs avec qui je n’ai pas la même maman sont beaux et belles. Ça vient donc de papa, à 100% . Mon père ne vit plus, il est mort l’année passée.


Comment es-tu devenue artiste ?

Chanter, pour moi, était un jeu d’enfant. Je dis toujours que je suis née artiste, je ne suis pas devenue artiste. Je me suis toujours intéressée à l’art, en général, à commencer par le 7e art. J’ai fait de la peinture, du théâtre. Mais mon rêve le plus ardent était de chanter. Au fur et à mesure que je grandissais, je mûrissais l’idée. J’ai commencé par le théâtre à Tiébissou où je faisais partie de la troupe Germain Koffi Gadeau. Après, je suis venue à Abidjan .J’ai été actrice dans 3 films, le premier avec Henri Duparc, paix à son âme, (le 6e doigt avec Bamba Bakary), le deuxième avec Yves Zogbo Junior (les partenaires sur le SIDA), et le troisième film (jolie cœur) avec Philippe Bernard. En faisant tout ça, la petite Amenan Yolande voulait devenir Savan’ Alla. Et c’est comme ça que je suis tombée sur un ami (Auguste N’koli) qui a cru en moi, j’ai commencé avec sa petite guitare, puis je suis entrée en studio en 1992 pour mon premier album, intitulé Palabre de femme.


Dix-sept années de carrière bientôt ?

Ah oui hein (rires). Je suis contente et satisfaite de ma carrière avec sept albums. Le premier, palabre de femme et le dernier, amour de femme.


Les thèmes que tu chantes, tournent beaucoup autour des femmes, il y a-t-il une explication particulière ?

Savan’ Alla chante l’amour. On ne peut pas parler d’amour sans parler des hommes et des femmes. C’est pourquoi Savan’ Allah a tendance à chanter les hommes et les femmes. J’aime surtout titiller les hommes, on dit qui aime bien châtie bien.


Dis- nous tout sur ta relation, réelle ou supposée, avec Tapé Do, ainsi que l’histoire du fameux chèque de trois cent millions ?

Vous savez, j’ai tellement parlé de ce sujet dans les journaux que je ne sais plus quoi dire. Tape Doh est un père pour moi. Il n’en est rien pour cette histoire de chèque de 300 millions. Je ne sais pas d’où c’est venu. Toujours est il que moi je n’ai jamais perçu de chèque venant de Tape Doh. Que les gens arrêtent ça. Vous savez les rumeurs peuvent détruire la vie de quelqu’un. Il faut que les Ivoiriens arrêtent ça. Vous pensez que quelqu’un peut me donner un chèque de 100 millions et moi-même, falsifier les chiffres de zéro, comme ils le racontent. Allez demander à la banque où a été fait le retrait. Vraiment, c’est du n’importe quoi. Ecoutez (elle s’énerve), quand on émet un chèque, on le libelle aussi en lettres. Parfois, j’ai l’impression que ceux qui disent ça, sont des analphabètes, parce que quelqu’un qui est lettré ne peut pas dire ces genres de choses. Ils n’ont qu’à faire des enquêtes et le tour des banques pour savoir si j’ai un compte contenant cette somme. Tape Doh ne ma jamais remise 100millions ou 300millions en chèque. Je souhaite qu’on laisse ce monsieur tranquille, il a trop de problèmes comme ça. Moi aussi qu’on me foute la paix. Tapé Doh n’a jamais été méchant avec quelqu’un. Il aimait s’entourer de beaucoup de monde, des artistes, qu’il aimait bien. Non, que les gens arrêtent de raconter des conneries. En plus, sa femme est une amie, donc de grâce, arrêtez ça.


Vous avez une fille, comment se nomme-t-elle ?

Je peux donner uniquement son prénom, c’est Grâce, mais pas son nom de famille.


Pourquoi ?

Le papa de Grâce, est pour moi seule. Lui-même ne veut pas qu’on parle de lui dans la presse.


Est-il Ivoirien ?

Non. Il réside à Paris, c’est un Africain tout court (rires). Ni un politicien ni un homme du showbiz.


Que faut- il pour épouser Savan’ Allah ?

Il faut être un homme responsable, qui puisse m’entourer d’affection, en qui on peut faire confiance. Un homme honnête, intelligent et ambitieux. Parce que si vous épousez un homme qui n’a rien dans la tête, vous n’allez pas avancer. Vous ne vous sentirez pas en sécurité, ça, je n’en veux pas.


Quelle autre activité fais-tu dans la vie , à part la musique ?

La musique me prend déjà beaucoup de temps a cause de mes spectacles . Il y’a le travail que nous faisons tous les jours, c`est-à-dire vocaliser, travailler avec l’orchestre, par ce que la voix est un instrument qu’il faut toujours entretenir. Le showbiz est un business, comment faire les promo, vendre assez de CD, voyager par-ci et par -là pour des spectacles. Cela me prend beaucoup de temps. A l’époque, je faisais de l’import -export mais là j’ai arrêté. Car me disperser ne m’arrangeait pas, alors j’ai décidé de me consacrer entièrement a ma carrière et Dieu merci je m’en sors bien.


Vis tu de la musique ?

Ça peut aller. Nul n’est prophète chez soi. Peut être qu’ici on me déroule pas le tapis rouge, mais ailleurs ça cogne fort.


Depuis le début de ta carrière en 92, tu es restée constante dans ton genre musical. Tu es toujours présente sur la scène malgré les nouvelles tendances. A quand la conquête du marché international ?

Je pense que dans la sous région je suis bien connue plus qu’ici ,car je tourne beaucoup , là , je pars a Cotonou demain (NDLR :24 janvier) pour un spectacle. En Europe je fais aussi des spectacles dans le milieu black. Je suis connue aussi au japon. Aujourd’hui quand vous allez à Tokyo on sait quand même qui est Savan’ Allah. En tout cas, quelques japonaises me connaissent (rires). Quand vous parlez du plan international, vous voulez parler des chaînes occidentales. Ok. Il faut déjà que la musique que je fais soit acceptée par ces chaînes de télévision, parce qu’ils ont des critères de musique qu’il accepte sur leurs télés. Il va falloir que je fasse des singles dans leur style pour que ça passe. Pour l’heure, je veux faire une musique qui plaise aux Africains. Rester dans mon milieu avant de tout changer. Changer toute une carrière n’est pas évident. Allez faire du techno, ajouter deux phrases là- dessus, ça me ferait mal à la tête.


A quand ton orchestre ?

Vous savez que tout le monde travaille avec un orchestre ,en free lance parce que quand vous n’avez pas de tournées, les gens sont là et ils se tournent les pouces. Il faut que tu les payes. Ce n’est pas évident. C’est pourquoi, nous attendons, on a déjà des personnes avec qui on travaille constamment. Nous avons du matériel, mais on ne peut pas les mobiliser.


Des projets ou des spectacles en vu ?

J’ai un spectacle le 14 février à Yamoussoukro et le 15 je serai ailleurs encore. Vous savez que je chante l’amour, donc ce serait anormal qu’à l’occasion de la Saint-valentin je ne chante pas.


Appartiens-tu à une association d’artiste femme ?

L’initiative que mes grandes sœurs (Antoinette et Chantal) ont eue est bonne. Vraiment, elles ont voulu nous rassembler pour qu’on fasse des choses ensemble, qu’on ait notre clinique. Mais le problème, c’est que quand il s’agit de réunir des femmes, ce n’est jamais évident. Partout où les gens ont essayé de regrouper des femmes, il y a toujours eu des commérages ,des histoires. Sinon, je ne suis pas contre ça. Je n’ai pas pu adhérer à ces associations, parce que d’abord j’étais hors du pays. Ensuite, je ne voulais pas commencer une chose, que je n’allais pas terminer. Donc quand Chantal m’a jointe, je lui ai dit, grande sœur, je ne pourrai pas être là tout le temps aux réunions parce que je suis plus à l’extérieur qu’à Abidjan. Même chose pour Antoinette, je lui ai dit maman, je ne pouvais pas en ce moment précis. C’est vraiment dommage que ça ne marche plus. Heureusement, Gadji Celi est venu avec l’UNARTCI qui regroupe tout le monde. Nous les femmes c’est comme ça. Dieu nous a créées comme ça.


Ton avis sur les histoires entre Tiane et Chantal ?

Je n’ai pas compris la raison pour laquelle elles se sont exposées comme ça. Je n’ai vraiment pas compris parce que, s’il y a des histoires entre les deux, elles pouvaient régler ça entre sœurs. Et puis pour leur âge, ça ne fait pas bien quand même. On peut comprendre des petites filles qui viennent de commencer, mais quand on a la quarantaine, il faut avoir la sagesse de ne pas tout prendre au sérieux et savoir raison garder.


Si tu étais un intermédiaire, que ferais-tu pour les réconcilier, un message fort ?

L’eau versée ne peut plus se ramasser, ce que je peux leur dire, c’est de se pardonner mutuellement et laisser tomber tout, pour cette année 2009.


Ton secret de beauté ?

Je dors bien, j’accorde une place importante au repos dans mon lit. Je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas non plus.


Tes distractions ?

Mes distractions, c’est la cuisine, les plats africains. Je sais bien faire les plats Baoulé (djounglé gnagnan)


Ton plat préféré

Le foutou accompagné de la sauce gnagnan.


Billy-Billy a été déchu de son titre à Haut de Gamme, qu’en penses-tu ?

J’en ai entendu parler. J’étais à Paris pendant les Haut de Gamme. Mais mon opinion est qu’il avait déjà reçu son prix. Pourquoi de lui arracher, même s’il s’est mal exprimé. On a vu des attardés en Europe, ou des gens dégommés, mais on ne leur arrache pas leur prix. C’est clair, c’est la liberté d’expression quand même. Billy-Billy est un artiste que tout le monde connaît pour son franc parlé. Quand vous nominez quelqu’un comme ça, il faut s’entendre à ce genre de dérapages.


Tes vœux pour la Côte d’Ivoire ?

Mes vœux les meilleurs ,de paix pour la Côte d’Ivoire. Bonne année de bonheur pour les Ivoiriens, santé, prospérité et que mes fans m’aiment toujours et qu’ils payent toujours mes C.D. Vraiment, je vous aime.


Les Ivoiriens ne sont-ils pas à ton goût au point d’aller chercher loin ?

L’amour n’a pas de frontières, j’ai toujours voulu me marier à un Ivoirien mais si cela n’a pas marché, je ne vais pas me mettre une balle dans la tête. Si un étranger l’a remporté sur mes frères, je le dis et le répète, l’amour n’a pas de frontière. Cela ne veut pas dire que des Ivoiriens ne répondaient à mes critères, c’est parce que ça n’a pas marché ..


Ton prochain enfant ?

C’est Dieu qui donne l’enfant. Aujourd’hui j’ai une fille, mais je souhaiterais avoir un garçon. C’est Dieu qui donne. Vous allez me dire qu’avec le développement de la science, on peut faire des enfants à n’importe quel moment. Mais il y a des femmes qui n’arrivent pas à en avoir. Qu’elles ne se découragent pas. Tout peut arriver par la grâce de Dieu. Quant à moi, je souhaite en faire, en 2010. Je souhaite avoir, au plus, deux enfants dans ma vie.


Avec le même homme ?

Oui, c’est mon souhait et j’envisage même me marier avec lui.


A quand ton mariage avec le père de ta fille ?

Je peux dire aux dragueurs que je vais très bientôt me marier .Mon mariage sera célébré à l’hôtel communal de Cocody, incessamment. Que tout le monde reste à l’écoute, je ne blague pas. Je vous donne rendez-vous dans quelques semaines, pour vous donner le nom de mon compagnon et la date de notre mariage. Je souhaite longue vie à Stars Tonnerre Magazine.

Désiré D. Dodowara et Mariam Touré
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ