La Côte d’Ivoire doit rebondir pour redevenir la principale locomotive de la sous-région. Mais comment y parvenir ? Diverses réponses sont données par les experts et les politiques. Paul Koffi Koffi, Directeur de cabinet adjoint du Premier ministre chargé du programme de sortie de crise, s’est lui aussi jeté à l’eau pour proposer sa recette. « Le défi du développement en Côte d’Ivoire », est le titre de l’ouvrage qu’il vient de mettre sur ce marché. La dédicace dudit livre a eu lieu lundi dernier à l’hôtel de ville d’Abidjan Plateau. L’œuvre fait le bilan économique des 46 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire. Selon l’auteur, après les deux premières décennies 1960/1970 faites d’années de prospérité, de « miracle économique » et de « vaches grasses », la Côte d’Ivoire est à la recherche d’un développement durable et irréversible. « Elle a tiré sa forte croissance réelle de 7% pendant cette période sur la base d’un niveau élevé d’investissement atteignant parfois près du _ du PIB », écrit-il dans son ouvrage. Aujourd’hui, le tableau est sombre. « Le seuil de pauvreté avoisine aujourd’hui les 40 % contre 10% en 1985. Les investissements sont sacrifiés, atteignant à peine 8% du PIB en 2006 contre 20 % sur les deux premières décennies, et de 10 à 15 % avant 2002 », dépeint-il. Faut-il pour autant baisser les bras ? Le collaborateur de Guillaume Soro, pense que non. A l’image de la Malaisie, Paul Koffi Koffi recommande une stratégie centrée sur quatre piliers : il s’agit de réorganiser et de moderniser l’Etat, pour en faire un Etat de droit, un Etat fort, démocratique, libéral et décentralisé ; de faire la promotion et la valorisation des ressources humaines, des talents et des savoir-faire… ; de mettre à niveau et d’étendre les infrastructures en dégradation prononcées qui aident au développement d’une économie industrielle et compétitive. Enfin, l’auteur de « Le défi du développement en Côte d’Ivoire » préconise l’engagement d’une véritable coopération régionale et internationale, selon un esprit de partenariat ouvert à toutes les opportunités offertes par la mondialisation. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, a, lui, expliqué qu’on ne peut pas faire d’investissement avec un budget dont les 2 /3 servent à payer les dettes extérieures et les salaires. Il a plaidé pour un meilleur traitement de la dette extérieure.
Thiery Latt
Thiery Latt
