Un sommet marathon, tenu à Pretoria par la Communauté de développement d’Afrique australe, remet au goût du jour l’accord de septembre. Un gouvernement d’union le 13 février prochain. Les 15 responsables de la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc) ont formulé cette proposition, mardi, aux dirigeants politiques du Zimbabwe, apprend-on par France 24. Pour tenter de résoudre, encore une fois, la crise sur le partage du pouvoir qui oppose, depuis septembre, le président Robert Mugabe et le Mouvement pour le changement démocratique (Mdc) de Morgan Tsvangirai. Le pacte de septembre, faut-il le rappeler, prévoit que le président Robert Mugabe conserve son poste et que son adversaire devienne le Premier ministre d’un gouvernement d’union nationale. Mais, en raison notamment de désaccords sur l’attribution des postes-clés, ce pacte n’a jamais été appliqué. Mardi, la Sadc a fixé un calendrier. Le Premier ministre et les vice-Premiers ministres désignés devraient entrer en fonction d’ici au 11 février 2009. Quand les ministres et les vice-ministres seront installés le 13 février. Mettant ainsi fin au processus de formation du gouvernement inclusif. Cette résolution a été fraîchement accueillie par le Mdc qui n’a pas caché sa réticence à accepter aujourd’hui ce qu’elle refuse depuis des mois. Dans un communiqué, le mouvement de Tsvangirai estime que les conclusions atteintes par la Sadc sont loin de répondre à son attente. «C’est une proposition provisoire qui a été formulée par la Sadc», a indiqué à l’Afp le porte-parole du Mdc, Nelson Chamisa. Il précise, par ailleurs, que la décision finale devra être prise vendredi par le conseil national de son parti. En effet, les résolutions de la Sadc ont valeur d’indication puisqu’elle n’a aucune autorité pour en imposer aux parties zimbabwéennes. Le Président sud-africain, Kgalema Motlanthe, qui préside la Sadc, l’a souligné lors d’une conférence de presse.
Ernest Aka Simon
Ernest Aka Simon