C’est en des termes crus, irrévérencieux et violents que plus de trois cent étudiants, agissant, selon eux, au nom de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ont dit non à Cissé Bacongo, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique relativement à la hausse des frais d’inscription dans les universités publiques. C’était hier à l’amphithéâtre Lorougnon Guédé de l’université de Cocody où Bacongo était en séance de travail avec les responsables des EPN qui sont sous sa tutelle.
Invités surprise de Bacongo, ces étudiants ont failli de peu mettre fin à cette réunion n’eût été le sang froid et les propos d’apaisement du ministre de l’Enseignement supérieur. Les deux porte-parole de ces étudiants, qui ont refusé de décliner leur identité à Bacongo, affirment ne pas comprendre qu’une réunion sur le management des universités publiques se tienne sur ce campus sans que les étudiants ne soient associés, surtout que, poursuivent-ils, l’actualité, c’est la hausse des droits d’incriptions dans les universités publiques. Bacongo a déclaré n’avoir jamais mandaté le professeur Biaka Zasseli, le directeur de l’UFR des sciences de l’homme et de la société, pour annoncer cette augmentation. “Que Biaka nous dise exactement quel est son problème, qu’il pose son problème. Qu’il sache qu’il n’est que directeur d’UFR et non un président d’université publique. Ces propos n’engagent que lui. Il ne peut pas décider seul de cette augmentation. Si cette augmentation entraîne des troubles à l’ordre public, je pendrai la décision qu’il faut”, a-t-il souligné. Le ministre de l’Enseignement supérieur souligne qu’en principe, toute augmentation des droits d’inscription relève des universités publiques et non de son ministère. “Les universités publiques sont des EPN qui ont la personnalité juridique et l’autonomie financière. L’élaboration et l’exécution du budget de ces universités sont du ressort des organes de ces EPN. C’est lorsque leurs décisions troublent l’ordre public que le ministre de l’Enseignement supérieur intervient. A part cela, je n’ai rien à voir avec une hausse d’inscription
dans une université publique” fait-il remarquer. Il a appelé les présidents des universités publiques à ne pas faire de la hausse des droits d’inscription, un sujet tabou. Il leur a demandé de prendre leurs responsabilités parce que, dit-il, face à la rareté des ressources financières de l’Etat, la seule solution pour les universités publiques de s’en sortir, c’est de faire preuve d’imagination en créant des ressources additionnelles pour faire face à leurs charges. Mais cela doit être absolument discuté avec les étudiants pour un taux qui satisfasse les deux parties.
Charles Bédé
Invités surprise de Bacongo, ces étudiants ont failli de peu mettre fin à cette réunion n’eût été le sang froid et les propos d’apaisement du ministre de l’Enseignement supérieur. Les deux porte-parole de ces étudiants, qui ont refusé de décliner leur identité à Bacongo, affirment ne pas comprendre qu’une réunion sur le management des universités publiques se tienne sur ce campus sans que les étudiants ne soient associés, surtout que, poursuivent-ils, l’actualité, c’est la hausse des droits d’incriptions dans les universités publiques. Bacongo a déclaré n’avoir jamais mandaté le professeur Biaka Zasseli, le directeur de l’UFR des sciences de l’homme et de la société, pour annoncer cette augmentation. “Que Biaka nous dise exactement quel est son problème, qu’il pose son problème. Qu’il sache qu’il n’est que directeur d’UFR et non un président d’université publique. Ces propos n’engagent que lui. Il ne peut pas décider seul de cette augmentation. Si cette augmentation entraîne des troubles à l’ordre public, je pendrai la décision qu’il faut”, a-t-il souligné. Le ministre de l’Enseignement supérieur souligne qu’en principe, toute augmentation des droits d’inscription relève des universités publiques et non de son ministère. “Les universités publiques sont des EPN qui ont la personnalité juridique et l’autonomie financière. L’élaboration et l’exécution du budget de ces universités sont du ressort des organes de ces EPN. C’est lorsque leurs décisions troublent l’ordre public que le ministre de l’Enseignement supérieur intervient. A part cela, je n’ai rien à voir avec une hausse d’inscription
dans une université publique” fait-il remarquer. Il a appelé les présidents des universités publiques à ne pas faire de la hausse des droits d’inscription, un sujet tabou. Il leur a demandé de prendre leurs responsabilités parce que, dit-il, face à la rareté des ressources financières de l’Etat, la seule solution pour les universités publiques de s’en sortir, c’est de faire preuve d’imagination en créant des ressources additionnelles pour faire face à leurs charges. Mais cela doit être absolument discuté avec les étudiants pour un taux qui satisfasse les deux parties.
Charles Bédé