Une démonstration de force. C’est ainsi qu’on pourrait qualifier la mobilisation des militants du PDCI, samedi dernier à Sankadiokro, village situé à une quinzaine de Km d’Abengourou, à l’occasion de la rentrée politique de la Jpdci et de l’Ufpdci. Au cours de la cérémonie, le président de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin, comme à son habitude n’a pas usé du dos de la cuillère pour asséner ses vérités au parti au pouvoir. «Le FPI se sentant minoritaire, n’ira jamais aux élections, tant que les Ivoiriens eux-mêmes n’arrachent pas ces élections à Gbagbo», a-t-il prévenu. Selon lui, le peuple est souverain car c’est lui qui donne le pouvoir et le reprend. « Vous savez, en 2000, le peuple a donné le pouvoir à Gbagbo. C’était par la rue, il y a eu un soulèvement et on a applaudi. Gbagbo est devenu Président. Si le peuple se rend compte qu’il s’est trompé, il procèdera de la même façon et cela ne doit pas poser de problème», a martelé KKB. Et de poursuivre : « il faut que la population se soulève pour qu’elle s’en sorte». Il a donc invité les Ivoiriens à assumer leur destin par «un militantisme plus engagé et agressif» pour sortir le pays du gouffre. Ce militantisme agressif, précisera-t-il ne consistera pas à prendre des armes, mais à vouloir coûte que coûte les élections un peu plus chaque jour. Il a par ailleurs indiqué que le fusil de son parti c’est sa carte d’identité et la cartouche c’est sa carte d’électeur. Le vice-président du PDCI, délégué départemental de ce parti et président du Conseil général d’Abengourou, M. Boa Thiémélé Edjanpan a, pour sa part, précisé que c’est avec le RHDP que l’on va remporter les élections. Pour Edjanpan, si le RDR, le PDCI et le MFA sont unis, Gbagbo perdra les élections. Se prononçant par la suite sur la fraude à Sankadiokro, il a indiqué que c’est un épiphénomène. Pour lui, 50 % des Ivoiriens se sont fait identifier et c’est ce qui compte. Quant au parrain de la rentrée politique, M. Aka, Aouélé, il a souligné que cette cérémonie a pour but de préparer la prochaine visite de Bédié dans le moyen Comoé. Pour lui, la Côte d’ivoire a beaucoup de problème et pour les régler, il faut aller le plus rapidement possible aux élections.
Moyé Blassonni Kédjébô
Moyé Blassonni Kédjébô
