Le président du Sénégal Abdoulaye Wade va-t-il positionner son fils Karim Wade dans la perspective des élections présidentielles de 2012 ? Personne ne sait exactement ce qui se trame dans le cercle présidentiel. Les supputations vont donc bon train. Le président Wade, lui même, est très évasif sur la question. Il ne donne pas une réponse claire, sans ambiguïté à ceux qui l’interrogent. Tantôt il dit que cela n’est pas à l’ordre du jour, tantôt il reconnaît implicitement que Karim est dans l’arène politique. Pour lui, la nuance, c’est qu’il ne fait pas sa promotion. Son fils se trace une voie tout seul. On est sceptique quand il évoque l’exemple de la famille Bush aux Etats-Unis. C’est un peu comme s’il banalisait l’angoisse de ses concitoyens de voir Karim à la tête du Sénégal. Et ce, en dépit de tout bon sens politique. En effet, certains pensent que Karim n’a aucune légitimité politique. Devant les cadres du Parti Démocratique du Sénégal (PDS) qui ont fait le succès de cette formation politique.
Et Abdoulaye Wade, qui le sait, a déjà entrepris de combler cette lacune. Au plus vite. A une vitesse qui n’est pas du goût de tous.
En mars 2008, il a confié à Karim la présidence de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). Une structure chargée de réaliser des travaux routiers à Dakar. Le hic, c’est que certains pensent que la gestion a été opaque. L’hebdomadaire Jeune Afrique (numéro 2507, du 25 au 31 janvier) avance la somme de 376 milliards de FCFA comme budget.
La famille Wade n’est point ébranlée par cette affaire. Elle poursuit sur sa lancée puisque Karim, auréolé de son mouvement politique, la Génération du Concret (GC), compte désormais briguer la Mairie de Dakar lors des élections locales du 22 mars prochain.
Il est vrai que Karim Wade doit encore prouver, d’ici 2012, qu’il est apte à devenir un homme politique aguerri.
Mais le Chef de l’Etat sénégalais semble lui faciliter la tâche en mettant hors course ceux qu’il avait lui-même choisi comme hériter pour lui succéder. A savoir l’ancien premier ministre Idriss Seck et l’ancien président de l’Assemblée Nationale Macky Sall. Qui peut désormais arrêter Karim ?
Serge Armand Didi
Et Abdoulaye Wade, qui le sait, a déjà entrepris de combler cette lacune. Au plus vite. A une vitesse qui n’est pas du goût de tous.
En mars 2008, il a confié à Karim la présidence de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). Une structure chargée de réaliser des travaux routiers à Dakar. Le hic, c’est que certains pensent que la gestion a été opaque. L’hebdomadaire Jeune Afrique (numéro 2507, du 25 au 31 janvier) avance la somme de 376 milliards de FCFA comme budget.
La famille Wade n’est point ébranlée par cette affaire. Elle poursuit sur sa lancée puisque Karim, auréolé de son mouvement politique, la Génération du Concret (GC), compte désormais briguer la Mairie de Dakar lors des élections locales du 22 mars prochain.
Il est vrai que Karim Wade doit encore prouver, d’ici 2012, qu’il est apte à devenir un homme politique aguerri.
Mais le Chef de l’Etat sénégalais semble lui faciliter la tâche en mettant hors course ceux qu’il avait lui-même choisi comme hériter pour lui succéder. A savoir l’ancien premier ministre Idriss Seck et l’ancien président de l’Assemblée Nationale Macky Sall. Qui peut désormais arrêter Karim ?
Serge Armand Didi