Des affrontements sanglants ont eu lieu le lundi dernier à Man, dans l`Ouest montagneux. Cette attaque, à en croire les grandes oreilles, est le prélude à un vaste mouvement de déstabilisation dans lequel sont impliqués des hommes politiques ivoiriens et des pays limitrophes de la Côte d`Ivoire. L`Accord politique de Ouaga, le moins qu`on puisse dire, roule au Super. Les écueils comme les grades, l`Armée nouvelle, l`unicité des caisses, etc., ont été les uns après les autres, levés. Ce qui porte à croire qu`il n`y a plus de nuage à l`horizon qui viendra obscurcir la route de la réunification. Tellement les ex-belligérants font preuve de maturité politique pour mettre fin à près de sept (7) ans de crise. Hélas! Mille fois, hélas ! Une nébuleuse s`apprête à endeuiller encore l`Ouest de la Côte d`Ivoire, qui a déjà payé un lourd tribut à la crise militaro-politique, en vue de progresser vers le sud, Abidjan notamment. Et c`est justement dans l`une des villes des confins du pays, Danané, que le conseil de déstabilisation a eu lieu le 31 janvier dernier. Notre source indique qu`à cette réunion, étaient présents, un mercenaire ghanéen, le colonel N`Zio et le colonel libérien Lebahi, tous deux, dit-on, aux ordres du président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié. Ont aussi assisté à cette rencontre, un ancien chef d`Etat-major ivoirien, les chefs d`Etat-major libérien, malien, guinéen et…burkinabé. Ce n`est pas tout. Des éléments des Fds, proches ou non du Président de la République sont cités dans le coup. Pour le compte de Bédié, c`est l`ancien argentier de N`Zuéba, Gnamien N`Goran qui était au conclave. Séance tenante, l`ex-Cema ivoirien aurait appelé les Généraux Palenfo et Coulibaly, deux hommes forts de l`ex-junte ivoirienne, pour qu`ils rallient la cause. On notait également la présence de trois (3) officiers du 43e Bima. La surprise de cette machination reste la présence d`un proche de Guillaume Soro. A-t-il eu la caution de son patron ? Rien n`est moins sûr. Pour qui connaît l`engagement accru de Guillaume Soro pour la réunification du pays, il est difficile de mettre sa bonne foi à genoux devant les faits. Mais la sagesse africaine recommande qu`on ne fasse confiance qu`à soi-même. Les tenants de ce funeste dessein préviennent que cette fois-ci "ça sera du caustaud". Une autre rencontre est prévue demain, vendredi, avant que l`équipe ne se déporte en Guinée, chez le chef de la junte, Dadis Camara, afin de peaufiner le schéma. Notre source affirme que les éléments impliqués ne sont que des valets de la France qui pilote tout depuis le début. Le retrait des soldats de la Licorne n`est que de la poudre aux yeux pour endormir le pouvoir d`Abidjan. Rumeur ou réelle intention de maintenir les Ivoiriens dans le chaos ? Difficile d`y répondre. En tout état de cause, la caque sent toujours le hareng. Un rebelle reste rebelle. La France n`a pas d`amis, elle n`a que ses intérêts à défendre. Or, Laurent Gbagbo ne semble pas être le meilleur élève dans la défense des intérêts de l`Hexagone. Ceci explique sûrement cela.
Tché Bi Tché
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