Dans une lettre ouverte aux Ivoiriens et à toutes les forces vives de la Nation, le Président du Mouvement des forces d’avenir, Anaky Kobena, dresse un tableau sombre de la situation nationale et propose des remèdes.
Ivoirienne, Ivoirien,
Tu es fatigué (e), et même épuisé (e), de savoir que depuis septembre 2002, ton pays est englué dans une crise politico-militaire dont il ne trouve pas la fin, même si la véritable phase de guerre et d’affrontements sur le terrain n’a pas totalisé plus de 5 mois ; et, avec un nombre de victimes inférieur à 500, le conflit ivoirien comptera dans les mémoires comme l’un des moins meurtriers du continent depuis les années 60.
Les accords se sont multipliés depuis Linas-Marcoussis, mais les gouvernements de réconciliation nationale regroupant des Représentants de toutes les parties signataires n’ont pu apporter, ni la réunification, ni les élections qui doivent tourner cette page triste de l’histoire de notre pays.
Le 4 mars 2007, tu as certainement applaudi et salué la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO), comme une chance historique pour sortir définitivement de la crise, puisqu’il procédait d’une initiative concertée des deux chefs des deux armées en présence, c’est-à-dire, Laurent GBAGBO pour les FDS au Sud et Guillaume SORO pour les Forces Nouvelles au Nord.
Les deux pôles de l’Exécutif (Présidence et Primature) leur étant dévolus, nul ne pouvait douter que nous étions enfin sur la bonne voie.
Mais, en toute honnêteté, où en est la Côte d’Ivoire depuis la signature du quatrième Accord Complémentaire de Ouagadougou le 22 décembre 2008 ?
I- LES ELECTIONS NE POURRONT PAS ETRE TENUES EN 2009, POURQUOI ?
1. Retards chroniques dans le processus électoral
Même si le processus électoral est enclenché avec le démarrage de l’identification et du recensement électoral, étant donné les nombreux dysfonctionnements, ces opérations prendront encore de longs mois et les élections ne pourront sûrement pas se tenir au cours de cette année 2009 :
Manque d’autonomie financière de la Commission Electorale Indépendante : la non disponibilité des ressources à temps réel entraîne les grèves répétées des agents d’identification INS et CEI qui perturbent le déroulement du processus. Le même phénomène se produit à la CNSI où les agents viennent de bloquer tout le matériel et les opérations pour réclamer leurs arriérés de salaires ;
Graves dysfonctionnements constatés dans le déroulement du processus d’identification et de recensement électoral dénoncés par la CNSI qui craint que cela soit de nature à plomber ou à retarder le processus : Entre autres, la non couverture du territoire national par les agents d’enrôlement (3 000 centres de collectes ouverts sur 11 000 prévus) et le défaut de sauvegarde des données collectées font courir des risques énormes sur l’ensemble du processus en cas de disparition ou de vols des valises SAGEM et des ordinateurs de l’INS;
2. La problématique du financement du quatrième Accord Complémentaire de Ouagadougou
L’Etat ne dispose pas des fonds nécessaires au financement du quatrième accord complémentaire de Ouagadougou, notamment en ses volets militaires concernant le désarmement des combattants des Forces Nouvelles et le démantèlement des milices pro gouvernementales. En effet, cet accord prévoit de donner 500 000 FCFA pour solde de tout compte à chacun des ex combattants FN et miliciens progouvernementaux, ce qui représente, aux dires du Ministre de la Défense, Michel AMANI N’GUESSAN « plus de 35 milliards FCFA, somme qu’il est impossible à l’Etat de Côte d’Ivoire de mobiliser dans le contexte actuel ». C’est clair et net, l’Etat ne peut pas payer, alors que Ouaga IV stipule que cette tâche doit être exécutée au plus tard deux mois avant l’élection présidentielle.
3. Le délitement accéléré de l’Etat
Le non fonctionnement des Institutions de la République : faute de légitimité, l’Assemblée Nationale, qui normalement, devait exercer le contrôle de l’Exécutif a été réduite à une simple chambre d’enregistrement ; les Députés, selon Mamadou KOULIBALY, étant payés à ne rien faire. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Laurent GBAGBO d’adopter le budget de l’Etat par ordonnance et de faire passer son budget de souveraineté de 15 à 76 milliards FCFA en quelques années, et ceci sur fond de crise économique généralisée.
D’autre part, il est également bon de noter que le système judiciaire est totalement en crise, au point où Laurent GBAGBO a lui-même reconnu, qu’il lui est arrivé, à maintes occasions, de trancher des litiges qui, normalement, relèvent de la seule compétence de notre justice.
II- LE PAYS CONTINUE DE SOMBRER, ENTRAINANT AVEC LUI LA POPULATION QUI S’EST INSTALLEE DANS LA MISERE ET LA FAIM
Situation économique catastrophique
La situation économique est désastreuse et l’Etat est en quasi cessation de paiement au point où l’allègement de la dette issu de l’initiative PPTE apparaît aujourd’hui comme la seule bouée de sauvetage :
Baisse annoncée des recettes douanières due à la chute des cours des matières premières et donc à la baisse prévisible des recettes issues de nos principaux produits d’exportation ;
Réticence des bailleurs de fonds et partenaires au développement à financer l’actuel processus de sortie de crise en raison du manque de confiance et de la mauvaise gestion de nos ressources et finances publiques ;
Augmentation des charges salariales de l’Etat devant survenir début 2009 dans une conjoncture nationale et internationale défavorable pour répondre à des engagements pris depuis des années ;
Non effectivité du règlement de la dette interne, ce qui expose de nombreuses PME/PMI à la faillite, des pertes d’emplois et le chômage.
La pauvreté et le chômage augmentent à un rythme effréné
Le taux de chômage chez les jeunes et le taux de pauvreté ont atteint un seuil inégalé, voire même critique. Le taux de pauvreté se situe à 48.9% en 2008 (en milieu rural de 62.45% en 2008 contre 49% en 2002, et sur la même période en milieu urbain de 24.5% à 29.45%). En termes chiffrés, cela signifie que un Ivoirien sur deux vit avec moins d’un dollar par jour c’est-à-dire moins de 660 FCFA. Le risque de sombrer dans la pauvreté est très inquiétant, chaque jour en effet, la pauvreté frappe 1000 nouvelles personnes.
Les plus malheureux sont nos jeunes diplômés, qui, une fois sortis de nos universités et Grandes écoles ne trouvent pas mieux que de gérer des cabines téléphoniques, près de 60% d’entre eux n’ayant aucun espoir d’emploi.
Le règne de la mauvaise gouvernance
La mauvaise gouvernance marquée par la corruption qui a atteint des proportions insoupçonnées, ainsi que par les détournements massifs de deniers publics.
Le secteur de la filière Café – Cacao est totalement sinistré, plusieurs centaines de milliards de nos francs « ne sont, ni dans les caisses de l’Etat, ni dans les poches des paysans » (dixit Laurent GBAGBO, discours de nouvel an face au corps diplomatique).
Au niveau du secteur des mines et de l’énergie, le volume réel de notre production pétrolière est à trouver dans les cauris, 50 000 barils/jour, selon les autorités ivoiriennes et 80 000 barils/jour selon la Banque Mondiale ; qui croire ? Les ressources générées par ce secteur sont gérées dans une opacité totale. Au niveau du gaz, motus et bouche cousue alors que nos réserves ont été annoncées comme étant très prometteuses ;
Les concours d’entrée à la fonction publique sont, depuis l’avènement de la Refondation, fermés aux « enfants de pauvres », car il faut non seulement mettre la main à la poche, mais aussi et surtout, il faut avoir son nom sur « la liste de Pascal AFFI N’GUESSAN, de Charles Blé GOUDE ou d’un proche parmi les proches du régime FPI », pour être admis.
III- QUE FAIRE ? QUELLE SOLUTION POUR LA COTE D’IVOIRE ET LES IVOIRIENS ?
Chère sœur, cher frère,
Marquons un temps d’arrêt pour l’analyse et demandons-nous surtout comment la Côte d’Ivoire a pu en arriver là.
- Election présidentielle « calamiteuse » de 2000 : élimination arbitraire des candidats des plus grandes formations politiques, ce qui a entraîné des turbulences sociales, le charnier de Yopougon, et l’auto-proclamation de GBAGBO comme vainqueur, en violation flagrante de notre Constitution ;
- Mauvaise gestion de la situation des militaires exilés : les négociations portant sur leur retour et leur réintégration au sein de l’armée n’ont pas été jugées prioritaires par Laurent GBAGBO et ses « sécurocrates » (Moise LIDA KOUASSI et Feu Emile Boga DOUDOU). Cette mauvaise lecture a engendré les conséquences tragiques que nous vivons depuis 2002 ;
- Les Premiers Ministres (Seydou DIARRA et Konan BANNY) ont été entravés dans leur action par le fait que la totalité du pouvoir exécutif est restée concentrée dans les mains de Laurent GBAGBO depuis 2000, année de son élection, jusqu’à ce jour. Ce n’est un secret pour personne, GBAGBO décide seul de tout et en particulier pour l’Administration Territoriale (Préfets, Sous-préfets, etc.), la Défense, la Sécurité intérieure, toute l’Economie et les Finances, les Relations extérieures, les Grands projets et dossiers (Café/Cacao, Pétrole, Gaz, etc.). Les Premiers Ministres tout comme leurs ministres n’ont aucune autonomie propre, GBAGBO étant le seul à arrêter l’ordre du jour du Conseil des ministres et à signer les décrets. Même Guillaume SORO.
C’est donc une aberration que de faire croire à la population que toutes les parties signataires des Accords de Linas-Marcoussis, qui sont représentées au sein du gouvernement, sont également comptables et responsables de la gouvernance de GBAGBO et de la situation déplorable et pathétique que vit la Côte d’Ivoire.
Ivoirienne, ivoirien,
A ce stade de notre propos, nous frappons aux portes de ton bon sens et de ton amour pour ton pays.
Ouvres-les pour nous rejoindre, pour réclamer et exiger qu’il soit mis immédiatement fin à la situation actuelle, refuses avec nous de laisser le pouvoir GBAGBO en place et de l’accompagner jusqu’au moins fin 2010, soit encore 18 mois à 24 mois de martyre et de souffrance.
Depuis le début de la crise en 2002, et compte tenu du fait que le Président la République et l’Assemblée Nationale ont leurs mandats respectifs échus depuis bientôt quatre trois ans, demandons enfin un véritable nouveau cadre institutionnel incluant toutes les forces vives et représentatives de notre pays et de notre nation.
Entamons les concertations et actions pour la création d’un Haut Conseil de la Transition qui va traiter prioritairement le redressement de notre économie, la lutte contre le chômage et la pauvreté.
Le principe est simple : l’autorité de l’Etat et sa légitimité seront transférés à un HAUT CONSEIL DE LA TRANSITION réunissant des Représentants de :
Tous les principaux partis politiques;
les autorités religieuses et traditionnelles ;
les Maires ;
les Conseils Généraux ;
les Députés ;
la Société Civile ;
les Grandes Centrales Syndicales ;
les Femmes ;
les Jeunes ;
les Syndicats ;
Ce Haut Conseil, qui travaillera en toute indépendance, ne devra pas, pour délibérer efficacement, avoir plus de 100 à 120 membres qui désigneront les membres du bureau.
Sa première décision sera de désigner, de manière consensuelle, une personnalité qui constituera un gouvernement dont la feuille de route aura été établie en termes clairs et selon un chronogramme précis.
En attendant, un Comité de pilotage pour la Transition est en cours de constitution, c’est pourquoi, nous vous invitons à nous témoigner votre adhésion et votre soutien en nous joignant aux contacts suivants :
Email : sos.transition.ci@gmail.com
Adresse postale : SOS TRANSITION CÔTE D’IVOIRE 15 BP 794 ABIDJAN 15
Contacts téléphoniques : 22 52 27 27 / 07 01 97 53 / 60 03 77 40 / 05 72 48 28
Ivoirienne, Ivoirien,
Ces élections supposées nous sortir de la crise, et que Laurent GBAGBO prétend réclamer « vite, vite et vite », ne sont pas prêtes d’être tenues tant qu’il ne sera pas sûr de les remporter, objectif encore lointain et virtuel puisque les sondages financés par ses soins ne lui accordent que 13 à 15% d’intentions de vote, pas plus.
Libères ton esprit et ta conscience en reportant ton énergie sur une transition immédiate, un nouveau départ pour la Côte d’Ivoire, rassemblant toutes les forces vives de la nation.
Aux militants et sympathisants des Leaders politiques ayant déjà déclaré leur candidature à la présidentielle, je vous demande de vous approprier le présent projet en priorité, d’en faire la trame de vos efforts et actions, car un gouvernement de transition nous emmènera plus sûrement à des élections qu’un Laurent GBAGBO confortablement installé au pouvoir et disposant du pays et de ses ressources à sa guise avec sa Refondation.
Ivoiriennes, Ivoiriens, REJOIGNEZ NOUS !
Innocent Kobéna ANAKY
Président – Fondateur du MFA
Ivoirienne, Ivoirien,
Tu es fatigué (e), et même épuisé (e), de savoir que depuis septembre 2002, ton pays est englué dans une crise politico-militaire dont il ne trouve pas la fin, même si la véritable phase de guerre et d’affrontements sur le terrain n’a pas totalisé plus de 5 mois ; et, avec un nombre de victimes inférieur à 500, le conflit ivoirien comptera dans les mémoires comme l’un des moins meurtriers du continent depuis les années 60.
Les accords se sont multipliés depuis Linas-Marcoussis, mais les gouvernements de réconciliation nationale regroupant des Représentants de toutes les parties signataires n’ont pu apporter, ni la réunification, ni les élections qui doivent tourner cette page triste de l’histoire de notre pays.
Le 4 mars 2007, tu as certainement applaudi et salué la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO), comme une chance historique pour sortir définitivement de la crise, puisqu’il procédait d’une initiative concertée des deux chefs des deux armées en présence, c’est-à-dire, Laurent GBAGBO pour les FDS au Sud et Guillaume SORO pour les Forces Nouvelles au Nord.
Les deux pôles de l’Exécutif (Présidence et Primature) leur étant dévolus, nul ne pouvait douter que nous étions enfin sur la bonne voie.
Mais, en toute honnêteté, où en est la Côte d’Ivoire depuis la signature du quatrième Accord Complémentaire de Ouagadougou le 22 décembre 2008 ?
I- LES ELECTIONS NE POURRONT PAS ETRE TENUES EN 2009, POURQUOI ?
1. Retards chroniques dans le processus électoral
Même si le processus électoral est enclenché avec le démarrage de l’identification et du recensement électoral, étant donné les nombreux dysfonctionnements, ces opérations prendront encore de longs mois et les élections ne pourront sûrement pas se tenir au cours de cette année 2009 :
Manque d’autonomie financière de la Commission Electorale Indépendante : la non disponibilité des ressources à temps réel entraîne les grèves répétées des agents d’identification INS et CEI qui perturbent le déroulement du processus. Le même phénomène se produit à la CNSI où les agents viennent de bloquer tout le matériel et les opérations pour réclamer leurs arriérés de salaires ;
Graves dysfonctionnements constatés dans le déroulement du processus d’identification et de recensement électoral dénoncés par la CNSI qui craint que cela soit de nature à plomber ou à retarder le processus : Entre autres, la non couverture du territoire national par les agents d’enrôlement (3 000 centres de collectes ouverts sur 11 000 prévus) et le défaut de sauvegarde des données collectées font courir des risques énormes sur l’ensemble du processus en cas de disparition ou de vols des valises SAGEM et des ordinateurs de l’INS;
2. La problématique du financement du quatrième Accord Complémentaire de Ouagadougou
L’Etat ne dispose pas des fonds nécessaires au financement du quatrième accord complémentaire de Ouagadougou, notamment en ses volets militaires concernant le désarmement des combattants des Forces Nouvelles et le démantèlement des milices pro gouvernementales. En effet, cet accord prévoit de donner 500 000 FCFA pour solde de tout compte à chacun des ex combattants FN et miliciens progouvernementaux, ce qui représente, aux dires du Ministre de la Défense, Michel AMANI N’GUESSAN « plus de 35 milliards FCFA, somme qu’il est impossible à l’Etat de Côte d’Ivoire de mobiliser dans le contexte actuel ». C’est clair et net, l’Etat ne peut pas payer, alors que Ouaga IV stipule que cette tâche doit être exécutée au plus tard deux mois avant l’élection présidentielle.
3. Le délitement accéléré de l’Etat
Le non fonctionnement des Institutions de la République : faute de légitimité, l’Assemblée Nationale, qui normalement, devait exercer le contrôle de l’Exécutif a été réduite à une simple chambre d’enregistrement ; les Députés, selon Mamadou KOULIBALY, étant payés à ne rien faire. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Laurent GBAGBO d’adopter le budget de l’Etat par ordonnance et de faire passer son budget de souveraineté de 15 à 76 milliards FCFA en quelques années, et ceci sur fond de crise économique généralisée.
D’autre part, il est également bon de noter que le système judiciaire est totalement en crise, au point où Laurent GBAGBO a lui-même reconnu, qu’il lui est arrivé, à maintes occasions, de trancher des litiges qui, normalement, relèvent de la seule compétence de notre justice.
II- LE PAYS CONTINUE DE SOMBRER, ENTRAINANT AVEC LUI LA POPULATION QUI S’EST INSTALLEE DANS LA MISERE ET LA FAIM
Situation économique catastrophique
La situation économique est désastreuse et l’Etat est en quasi cessation de paiement au point où l’allègement de la dette issu de l’initiative PPTE apparaît aujourd’hui comme la seule bouée de sauvetage :
Baisse annoncée des recettes douanières due à la chute des cours des matières premières et donc à la baisse prévisible des recettes issues de nos principaux produits d’exportation ;
Réticence des bailleurs de fonds et partenaires au développement à financer l’actuel processus de sortie de crise en raison du manque de confiance et de la mauvaise gestion de nos ressources et finances publiques ;
Augmentation des charges salariales de l’Etat devant survenir début 2009 dans une conjoncture nationale et internationale défavorable pour répondre à des engagements pris depuis des années ;
Non effectivité du règlement de la dette interne, ce qui expose de nombreuses PME/PMI à la faillite, des pertes d’emplois et le chômage.
La pauvreté et le chômage augmentent à un rythme effréné
Le taux de chômage chez les jeunes et le taux de pauvreté ont atteint un seuil inégalé, voire même critique. Le taux de pauvreté se situe à 48.9% en 2008 (en milieu rural de 62.45% en 2008 contre 49% en 2002, et sur la même période en milieu urbain de 24.5% à 29.45%). En termes chiffrés, cela signifie que un Ivoirien sur deux vit avec moins d’un dollar par jour c’est-à-dire moins de 660 FCFA. Le risque de sombrer dans la pauvreté est très inquiétant, chaque jour en effet, la pauvreté frappe 1000 nouvelles personnes.
Les plus malheureux sont nos jeunes diplômés, qui, une fois sortis de nos universités et Grandes écoles ne trouvent pas mieux que de gérer des cabines téléphoniques, près de 60% d’entre eux n’ayant aucun espoir d’emploi.
Le règne de la mauvaise gouvernance
La mauvaise gouvernance marquée par la corruption qui a atteint des proportions insoupçonnées, ainsi que par les détournements massifs de deniers publics.
Le secteur de la filière Café – Cacao est totalement sinistré, plusieurs centaines de milliards de nos francs « ne sont, ni dans les caisses de l’Etat, ni dans les poches des paysans » (dixit Laurent GBAGBO, discours de nouvel an face au corps diplomatique).
Au niveau du secteur des mines et de l’énergie, le volume réel de notre production pétrolière est à trouver dans les cauris, 50 000 barils/jour, selon les autorités ivoiriennes et 80 000 barils/jour selon la Banque Mondiale ; qui croire ? Les ressources générées par ce secteur sont gérées dans une opacité totale. Au niveau du gaz, motus et bouche cousue alors que nos réserves ont été annoncées comme étant très prometteuses ;
Les concours d’entrée à la fonction publique sont, depuis l’avènement de la Refondation, fermés aux « enfants de pauvres », car il faut non seulement mettre la main à la poche, mais aussi et surtout, il faut avoir son nom sur « la liste de Pascal AFFI N’GUESSAN, de Charles Blé GOUDE ou d’un proche parmi les proches du régime FPI », pour être admis.
III- QUE FAIRE ? QUELLE SOLUTION POUR LA COTE D’IVOIRE ET LES IVOIRIENS ?
Chère sœur, cher frère,
Marquons un temps d’arrêt pour l’analyse et demandons-nous surtout comment la Côte d’Ivoire a pu en arriver là.
- Election présidentielle « calamiteuse » de 2000 : élimination arbitraire des candidats des plus grandes formations politiques, ce qui a entraîné des turbulences sociales, le charnier de Yopougon, et l’auto-proclamation de GBAGBO comme vainqueur, en violation flagrante de notre Constitution ;
- Mauvaise gestion de la situation des militaires exilés : les négociations portant sur leur retour et leur réintégration au sein de l’armée n’ont pas été jugées prioritaires par Laurent GBAGBO et ses « sécurocrates » (Moise LIDA KOUASSI et Feu Emile Boga DOUDOU). Cette mauvaise lecture a engendré les conséquences tragiques que nous vivons depuis 2002 ;
- Les Premiers Ministres (Seydou DIARRA et Konan BANNY) ont été entravés dans leur action par le fait que la totalité du pouvoir exécutif est restée concentrée dans les mains de Laurent GBAGBO depuis 2000, année de son élection, jusqu’à ce jour. Ce n’est un secret pour personne, GBAGBO décide seul de tout et en particulier pour l’Administration Territoriale (Préfets, Sous-préfets, etc.), la Défense, la Sécurité intérieure, toute l’Economie et les Finances, les Relations extérieures, les Grands projets et dossiers (Café/Cacao, Pétrole, Gaz, etc.). Les Premiers Ministres tout comme leurs ministres n’ont aucune autonomie propre, GBAGBO étant le seul à arrêter l’ordre du jour du Conseil des ministres et à signer les décrets. Même Guillaume SORO.
C’est donc une aberration que de faire croire à la population que toutes les parties signataires des Accords de Linas-Marcoussis, qui sont représentées au sein du gouvernement, sont également comptables et responsables de la gouvernance de GBAGBO et de la situation déplorable et pathétique que vit la Côte d’Ivoire.
Ivoirienne, ivoirien,
A ce stade de notre propos, nous frappons aux portes de ton bon sens et de ton amour pour ton pays.
Ouvres-les pour nous rejoindre, pour réclamer et exiger qu’il soit mis immédiatement fin à la situation actuelle, refuses avec nous de laisser le pouvoir GBAGBO en place et de l’accompagner jusqu’au moins fin 2010, soit encore 18 mois à 24 mois de martyre et de souffrance.
Depuis le début de la crise en 2002, et compte tenu du fait que le Président la République et l’Assemblée Nationale ont leurs mandats respectifs échus depuis bientôt quatre trois ans, demandons enfin un véritable nouveau cadre institutionnel incluant toutes les forces vives et représentatives de notre pays et de notre nation.
Entamons les concertations et actions pour la création d’un Haut Conseil de la Transition qui va traiter prioritairement le redressement de notre économie, la lutte contre le chômage et la pauvreté.
Le principe est simple : l’autorité de l’Etat et sa légitimité seront transférés à un HAUT CONSEIL DE LA TRANSITION réunissant des Représentants de :
Tous les principaux partis politiques;
les autorités religieuses et traditionnelles ;
les Maires ;
les Conseils Généraux ;
les Députés ;
la Société Civile ;
les Grandes Centrales Syndicales ;
les Femmes ;
les Jeunes ;
les Syndicats ;
Ce Haut Conseil, qui travaillera en toute indépendance, ne devra pas, pour délibérer efficacement, avoir plus de 100 à 120 membres qui désigneront les membres du bureau.
Sa première décision sera de désigner, de manière consensuelle, une personnalité qui constituera un gouvernement dont la feuille de route aura été établie en termes clairs et selon un chronogramme précis.
En attendant, un Comité de pilotage pour la Transition est en cours de constitution, c’est pourquoi, nous vous invitons à nous témoigner votre adhésion et votre soutien en nous joignant aux contacts suivants :
Email : sos.transition.ci@gmail.com
Adresse postale : SOS TRANSITION CÔTE D’IVOIRE 15 BP 794 ABIDJAN 15
Contacts téléphoniques : 22 52 27 27 / 07 01 97 53 / 60 03 77 40 / 05 72 48 28
Ivoirienne, Ivoirien,
Ces élections supposées nous sortir de la crise, et que Laurent GBAGBO prétend réclamer « vite, vite et vite », ne sont pas prêtes d’être tenues tant qu’il ne sera pas sûr de les remporter, objectif encore lointain et virtuel puisque les sondages financés par ses soins ne lui accordent que 13 à 15% d’intentions de vote, pas plus.
Libères ton esprit et ta conscience en reportant ton énergie sur une transition immédiate, un nouveau départ pour la Côte d’Ivoire, rassemblant toutes les forces vives de la nation.
Aux militants et sympathisants des Leaders politiques ayant déjà déclaré leur candidature à la présidentielle, je vous demande de vous approprier le présent projet en priorité, d’en faire la trame de vos efforts et actions, car un gouvernement de transition nous emmènera plus sûrement à des élections qu’un Laurent GBAGBO confortablement installé au pouvoir et disposant du pays et de ses ressources à sa guise avec sa Refondation.
Ivoiriennes, Ivoiriens, REJOIGNEZ NOUS !
Innocent Kobéna ANAKY
Président – Fondateur du MFA