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Politique Publié le vendredi 6 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Après l`incident aux obsèques du vice-président du PDCI Kassoum Coulibaly à Korhogo

Tous deux très actifs lors des obsèques du vice-président du PDCI Kassoum Coulibaly à Korhogo, les députés Silué Kagnon Augustin et Abou Nibi parlent. Dans l'interview que chacun a bien voulu nous accorder, les deux honorables parlementaires reviennent sur la décoration manquée du PDCI à l'endroit du défunt au stade de Korhogo. Ils se disent par ailleurs choqués face au traitement de l'information d'une certaine presse qui a voulu salir l'image du président de leur parti, le PDCI-RDA.


Silué Kagnon, délégué PDCI de Korhogo : “C'est un non sens quand on dit que les
populations de Korhogo sont fâchées contre Bédié”

M. le délégué départemental, qu'avez-vous à dire sur ce qui s'est passé le vendredi dernier à Korhogo lors des obsèques de Kassoum Coulibaly ?

Le vendredi dernier, c'était le jour de l'inhumation de notre illustre disparu Kassoum Coulibaly. Ce jour-là, avec le comité d'organisation dirigé par le député Abou Nibi Coulibaly, il avait été question que le PDCI-RDA aurait seul la parole pour décorer à titre posthume notre regretté défunt. A cet effet, nous avons demandé le programme et effectivement le PDCI-RDA était le seul intervenant. Nous n'avons rien compris par la suite. Si nous savions que le Grand chancelier devrait décerner une médaille à Kassoum, le PDCI-RDA aurait alors remis sa médaille à Abidjan. Puisque le Bureau politique, de façon solennelle, a signé avec toutes les sommités du PDCI-RDA et a décidé de décorer Kassoum Coulibaly à titre posthume. C'est le comité d'organisation qui a voulu que cette décoration soit remise à Korhogo devant toutes les populations.


Que s'est-il alors passé à Korhogo ?

La délégation du PDCI-RDA a été un peu surprise de constater que le Grand chancelier devrait décorer le défunt. En ce moment-là, nous, parti politique, ne pouvions plus décorer notre militant. Dès l'instant où l'ordre national intervient, nous, parti politique, ne pouvions plus décerner notre médaille à notre militant. Je me suis moi-même déplacé à plusieurs reprises pour aller vers l'animateur, vers la famille pour m'enquérir de ce changement brusque du programme. Cela a été sans suite. Finalement, le délégué Abou a préféré approcher le Président Gbagbo pour en savoir davantage. Il lui aurait dit qu'il aurait été préférable que la décoration du PDCI se fasse au caveau. Le PDCI-RDA est un parti organisé. Nous avons voulu attendre le moment des sacrifices pour faire la décoration.


Comment les militants du PDCI de Korhogo ont-ils apprécié le fait que Kassoum n'ait pas reçu la médaille de son parti ?

Les populations de Korhogo, à l'annonce du décès de Kassoum Coulibaly, étaient fières de revoir le Président Bédié. Mais le Président a été suffisamment représenté par la délégation qui était à Korhogo. Donc la population était satisfaite. Ce qui s'est passé, je ne parlerai même pas d'incident puisque le PDCI-RDA a su gérer la situation. Vous avez vu le dimanche passé comment le PDCI est revenu en force. La médaille a été remise par le président des élus PDCI, le Général Gaston Ouassénan Koné en présence d'une population en liesse. Cela a été savamment apprécié par les populations de Korhogo. Je vous dis que c'était un réel motif de satisfaction.


Il semble pourtant que des voix s'élèvent contre l'absence à Korhogo du Président Bédié
J'ai lu dans certains journaux où des gens auraient dit que c'est fâcheux que le Président Bédié n'ait pas été à Korhogo. Je voudrais m'inscrire en faux. Les militants du PDCI de Korhogo savent qu'en pays sénoufo, lorsqu'on perd un dignitaire, un chef de canton ne se déplace pas. Il envoie une forte délégation pour le représenter. C'est comme ça que les choses se font. Dire que c'est fâcheux que le Président n'ait pas effectué le déplacement à Korhogo, c'est un non sens. Ça n'a pas gêné nos militants. Certainement que les militants ont envie de voir le Président Bédié. Mais il doit arriver à Korhogo et vous verrez bien comment les militants vont l'accueillir.


Après le départ du vice-président Kassoum, quel visage du PDCI-RDA allons-nous voir à Korhogo ?

Kassoum est parti mais il a sa suite. Ensuite, nous devons faire bloc pour que l'action de Kassoum aboutisse. C'est cela notre rôle. Kassoum nous a laissé un héritage certes difficile à gérer. Mais on peut nous faire confiance. Nous avons pris le travail à bras le corps. Nous avons beaucoup appris auprès de lui. Nous avons appris à voler de nos propres ailes tout en le consultant de temps en temps. Nous avons fait un travail de proximité pendant quatorze mois. Toutes les semaines, nous étions à Korhogo. Le 02 janvier, je vous fais la confidence, lorsque nous devions aller à Korhogo, nous avons appelé Kassoum pour l'informer. Il nous a demandé d'aller le voir. Nous lui avons rendu visite à son bureau. Il m'a dit Augustin, " tu dépenses beaucoup d'argent pour le PDCI-RDA. Moi également. Va à Korhogo et à ton retour viens me voir, nous allons nous entretenir ". Il a aussi dit " n'écoute personne. Ceux qui disent Kassoum a dit ceci ou cela contre toi, n'écoute personne. Va faire ton travail. Je suis avec ceux qui peuvent développer Korhogo ". L'homme propose et Dieu dispose. Dieu a disposé autrement. Son enseignement, c'était pour me dire de continuer l'œuvre sans rancœur.

Je lance l'appel à ceux qui sont frustrés. Je leur dis que nous devons travailler ensemble pour continuer l'œuvre de Kassoum. Si tant est qu'ils aiment le PDCI-RDA, nous devons nous retrouver. Sinon ils vont tuer Kassoum deux fois.

Entretien réalisé par Paul Koffi
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