En tant que président du comité d'organisation, quel sentiment vous a-t-il animé que le PDCI n'ait pas pu décorer l'illustre disparu au Stade ?
Il faut dire que c'était un sentiment de tristesse qui m'a animé. Je me suis senti un peu bafoué. Le PDCI rayonnait grâce à Kassoum Coulibaly. C'est vrai, c'est moi qui ai choisi l'étape de Korhogo comme l'a dit le Secrétaire général dans une interview publiée par votre journal. J'ai fait la demande au Président Henri Konan Bédié, pour que Kassoum Coulibaly soit décoré, le Président Bédié a accédé à cette demande. Et le Secrétaire général, le Pr. Alphonse Djédjé Mady, m'a demandé où je voulais qu'il soit décoré. J'ai choisi l'étape de Korhogo pour que cela soit fait devant tous les militants et toute la population.
La non effectivité de cette décoration au Stade, est-ce la faute à la famille, au comité d'organisation, au protocole d'Etat ou au Chef de l'Etat ?
La faute n'incombe à personne. Si nous avions été saisi par l'Etat qu'il aurait une décoration à Korhogo, on aurait choisi l'étape d'Abidjan pour décorer Kassoum. C'est avec l'arrivée du Chef de l'Etat qu'il a été décidé d'une autre décoration. L'Etat n'avait pas informé la famille. Mais comme l'ordre national est au-dessus de tous les ordres, on devait respecter la loi, il faut rappeler que cet ordre, comme l'a dit le Secrétaire général, a été établi par le PDCI-RDA.
Il nous est revenu que le Chef de l'Etat vous a confié que si le PDCI-RDA veut décorer Kassoum Coulibaly, qu'il le fasse au caveau.
C'est à moi qu'il a dit quand je suis allé le voir. Il m'a dit que l'ordre national est au-dessus des autres décorations. Il m'a demandé pourquoi on ne l'a pas fait avant ? J'ai répondu qu'on ne savait pas que l'Etat devait décorer Kassoum. Il m'a dit que ce qu'on peut faire c'est que comme il ne sera pas présent au caveau, on peut faire la décoration là-bas. Il n'a pas dit cela méchamment. C'est une solution qu'il a proposée. Le Président Gbagbo était même gêné. Il a réfléchi longtemps et il a fait cette proposition. Et je suis allé confier cela au Secrétaire général. Lui m'a dit qu'on fera la décoration pendant le sacrifice des 7ème et de 40ème jours.
Des journaux ont écrit que des militants sont fâchés parce que le Président Bédié n'a pas effectué le déplacement de Korhogo…
Merci pour l'occasion que vous me donnez pour éclairer. J'ai été appelé ce matin (NDLR : hier matin) par M. Jean Claude, le protocole du Président Bédié. Je me suis inscrit en faux contre ce qui a été écrit dans les journaux. J'ai aussitôt appelé le protocole du 1er ministre pour qu'il dise ses remerciements au 1er ministre Charles Konan Banny qui représentait la famille Boigny et le Président Bédié à Korhogo. Ce que les journaux ont écrit est faux. Ce n'est pas conforme à ce qui a été dit à la réunion. Vous savez après les obsèques, le 1er ministre a souhaité rencontrer les militants pour leur apporter le réconfort. Une rencontre a eu lieu à la maison du PDCI. Au cours de cette rencontre, certains militants tels que le président de la JPDCI ont dit qu'ils n'étaient pas contents que le Président Bédié n'était pas à Korhogo, mais ils ont aussi dit qu'ils sont heureux qu'il se soit fait représenter par une haute personnalité. Deux ou trois militants ont parlé ainsi. Le 1er ministre a dû les comprendre, il leur a dit que le Président Bédié a eu un empêchement, c'est pourquoi il a été envoyé de manière spéciale. Le journaliste a écrit que Banny était la photocopie d'Houphouët-Boigny ; c'était faux tout ça. Le journaliste a renversé ce qui a été dit. Ça n'a jamais été dit comme il l'a écrit. Donc j'ai demandé au 1er ministre de rendre compte au Président Bédié. Et je précise que les militants qui se sont exprimés quant à la présence du Président Bédié ne l'ont pas fait méchamment, ils voulaient voir leur leader.
Votre sentiment sur le fait que Fologo et Affi aient quitté la place de sacrifice des 7ème et 40ème jours lors de la décoration par le Général Ouassenan.
C'est une attitude anti-démocratique. Le PDCI était présent lors des dons faits par le FPI et les autres partis. Je ne vois pas la portée de leurs actes.
Comment voyez-vous le PDCI à Korhogo après le décès de Kassoum Coulibaly ?
Kassoum Coulibaly a hissé le PDCI au plus haut niveau à Korhogo. Sa disparition est dramatique pour ses collaborateurs et le parti lui-même. Mais j'ai foi, il faut qu'on demeure main dans la main sur le terrain avec l'appui de la haute direction du parti et avec à la tête le Président Bédié lui-même. Pour pouvoir relever les défis. Ont était prêt à récolter les fruits. On peut le faire dans l'union avec le soutien de la direction. Je profite de votre journal pour remercier le peuple ivoirien, le Président Bédié, le Président Gbagbo, tous les partis politiques, tous ceux qui sont venus de l'intérieur ainsi que les populations de Korhogo qui ont pris une part active aux obsèques Kassoum Coulibaly.
Interview réalisée au téléphone
Par Diarrassouba Sory
Il faut dire que c'était un sentiment de tristesse qui m'a animé. Je me suis senti un peu bafoué. Le PDCI rayonnait grâce à Kassoum Coulibaly. C'est vrai, c'est moi qui ai choisi l'étape de Korhogo comme l'a dit le Secrétaire général dans une interview publiée par votre journal. J'ai fait la demande au Président Henri Konan Bédié, pour que Kassoum Coulibaly soit décoré, le Président Bédié a accédé à cette demande. Et le Secrétaire général, le Pr. Alphonse Djédjé Mady, m'a demandé où je voulais qu'il soit décoré. J'ai choisi l'étape de Korhogo pour que cela soit fait devant tous les militants et toute la population.
La non effectivité de cette décoration au Stade, est-ce la faute à la famille, au comité d'organisation, au protocole d'Etat ou au Chef de l'Etat ?
La faute n'incombe à personne. Si nous avions été saisi par l'Etat qu'il aurait une décoration à Korhogo, on aurait choisi l'étape d'Abidjan pour décorer Kassoum. C'est avec l'arrivée du Chef de l'Etat qu'il a été décidé d'une autre décoration. L'Etat n'avait pas informé la famille. Mais comme l'ordre national est au-dessus de tous les ordres, on devait respecter la loi, il faut rappeler que cet ordre, comme l'a dit le Secrétaire général, a été établi par le PDCI-RDA.
Il nous est revenu que le Chef de l'Etat vous a confié que si le PDCI-RDA veut décorer Kassoum Coulibaly, qu'il le fasse au caveau.
C'est à moi qu'il a dit quand je suis allé le voir. Il m'a dit que l'ordre national est au-dessus des autres décorations. Il m'a demandé pourquoi on ne l'a pas fait avant ? J'ai répondu qu'on ne savait pas que l'Etat devait décorer Kassoum. Il m'a dit que ce qu'on peut faire c'est que comme il ne sera pas présent au caveau, on peut faire la décoration là-bas. Il n'a pas dit cela méchamment. C'est une solution qu'il a proposée. Le Président Gbagbo était même gêné. Il a réfléchi longtemps et il a fait cette proposition. Et je suis allé confier cela au Secrétaire général. Lui m'a dit qu'on fera la décoration pendant le sacrifice des 7ème et de 40ème jours.
Des journaux ont écrit que des militants sont fâchés parce que le Président Bédié n'a pas effectué le déplacement de Korhogo…
Merci pour l'occasion que vous me donnez pour éclairer. J'ai été appelé ce matin (NDLR : hier matin) par M. Jean Claude, le protocole du Président Bédié. Je me suis inscrit en faux contre ce qui a été écrit dans les journaux. J'ai aussitôt appelé le protocole du 1er ministre pour qu'il dise ses remerciements au 1er ministre Charles Konan Banny qui représentait la famille Boigny et le Président Bédié à Korhogo. Ce que les journaux ont écrit est faux. Ce n'est pas conforme à ce qui a été dit à la réunion. Vous savez après les obsèques, le 1er ministre a souhaité rencontrer les militants pour leur apporter le réconfort. Une rencontre a eu lieu à la maison du PDCI. Au cours de cette rencontre, certains militants tels que le président de la JPDCI ont dit qu'ils n'étaient pas contents que le Président Bédié n'était pas à Korhogo, mais ils ont aussi dit qu'ils sont heureux qu'il se soit fait représenter par une haute personnalité. Deux ou trois militants ont parlé ainsi. Le 1er ministre a dû les comprendre, il leur a dit que le Président Bédié a eu un empêchement, c'est pourquoi il a été envoyé de manière spéciale. Le journaliste a écrit que Banny était la photocopie d'Houphouët-Boigny ; c'était faux tout ça. Le journaliste a renversé ce qui a été dit. Ça n'a jamais été dit comme il l'a écrit. Donc j'ai demandé au 1er ministre de rendre compte au Président Bédié. Et je précise que les militants qui se sont exprimés quant à la présence du Président Bédié ne l'ont pas fait méchamment, ils voulaient voir leur leader.
Votre sentiment sur le fait que Fologo et Affi aient quitté la place de sacrifice des 7ème et 40ème jours lors de la décoration par le Général Ouassenan.
C'est une attitude anti-démocratique. Le PDCI était présent lors des dons faits par le FPI et les autres partis. Je ne vois pas la portée de leurs actes.
Comment voyez-vous le PDCI à Korhogo après le décès de Kassoum Coulibaly ?
Kassoum Coulibaly a hissé le PDCI au plus haut niveau à Korhogo. Sa disparition est dramatique pour ses collaborateurs et le parti lui-même. Mais j'ai foi, il faut qu'on demeure main dans la main sur le terrain avec l'appui de la haute direction du parti et avec à la tête le Président Bédié lui-même. Pour pouvoir relever les défis. Ont était prêt à récolter les fruits. On peut le faire dans l'union avec le soutien de la direction. Je profite de votre journal pour remercier le peuple ivoirien, le Président Bédié, le Président Gbagbo, tous les partis politiques, tous ceux qui sont venus de l'intérieur ainsi que les populations de Korhogo qui ont pris une part active aux obsèques Kassoum Coulibaly.
Interview réalisée au téléphone
Par Diarrassouba Sory
