L'insertion des jeunes dans le tissu économique préoccupe le comité de pilotage de la Plate-forme de service (Pfs-CI). Il a procédé jeudi dernier, à l'inauguration de sa régie locale des services territoriaux de Bouaflé en présence de sa présidente Mme Koudou Jeannette et de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, André Janier. Jadis grande région de production de vergers, notamment le café et le cacao, la région de la Marahoué, centre-ouest de la Côte d'Ivoire, n'est pratiquement que l'ombre d'elle-même. Aujourd'hui, c'est la désolation. Les producteurs ne savent plus à quel saint se vouer. Leurs différentes plantations ne produisent plus donc laissent la place à une véritable paupérisation. En effet, selon les experts en la matière, la maladie venue des pays voisins tels le Ghana, communément appelée maladie de cacao (Swollen shoot, en anglais) n’a de cesse de décimer des plantations causant un préjudice énorme à l'économie nationale. Aussi ne pouvant rester insensible à ce mal, les structures privées se mobilisent-elles pour maintenir la main-d'œuvre locale en proposant d'autres cultures de rechange. C'est dans cette optique hautement salvatrice, que la Plate forme de service (Pfs), structure pilotée par la directrice générale de l'Agence de formation professionnelle (Agefop), Mme Koudou Jeannette, a initié, avec l'appui financier de l'Ambassade de France en Côte d'Ivoire, une série de projets. Dont le but essentiel est la réinsertion dans le tissu socioprofessionnel des jeunes. Ainsi certains d'entre eux, tout sexe confondu, ont été formés à l'hévéaculture par la Saph, quand d'autres ont été installés. Le projet, une première largement porté dans cette région, a été salué par tous ceux qui ont pris une part active à sa réussite. Du représentant du maire, Valère Alexis aux différents porte-parole des bénéficiaires, en passant par le président du Conseil général, Yao-Bi Goré, Sylvain Baï, Zagré Stéphane, tous ont exprimé leur satisfaction, non sans manquer de féliciter l'Ambassade de France, à travers son représentant Sem. André Janier, présent à la cérémonie. Appelant de tous leurs vœux que la coopération franco-ivoirienne se solidifie et prospère. Ce sont environ 84 jeunes dont 42 de la région de Bouaflé qui ont été formés durant 12 mois au métier de pêche et de bâtiment et à qui des matériels de travail ont été remis. Avant de procéder jeudi dernier, à la cérémonie de coupure de ruban indiquant l'ouverture officielle de la régie des services de Bouaflé, la Commission locale. Pour la présidente du comité de pilotage de la Plate-forme de service, Koudou Jeannette, L'opération concrétise le partenariat public privé expérimenté avec une filière porteuse d'emploi. Aussi a-t-elle invité les bénéficiaires du projet à plus d'abnégation aux fins "d'aboutir au résultat escompté", celui de l'insertion réussie des jeunes dans le tissu socio-économique. "Notre mission est d'accompagner des projets à finalité d'insertion jeunes aux fins de promouvoir des activités porteuses d'emploi", a-t-elle assuré. Remerciant l'Ambassade de France pour "son soutien permanant à leurs différents projets". A l'instar des autres projets s'inscrivant dans ce cadre, celui de Bouaflé estimé à au moins 75 millions de nos francs, a été financé par l'Ambassade de France en Côte d'Ivoire. Et compte consolider ses résultats dans le département pour sortir les jeunes de la paupérisation.
Toussaint N'Gotta
Envoyé spécial à Bouaflé
Toussaint N'Gotta
Envoyé spécial à Bouaflé
