Une année après une autre. Et ce, durant les sept années que dure la crise ivoirienne, l'esprit de dynamisme, de développement et de reconstruction du pays habite encore Bazra Nantis. Cette bourgade, devenue commune et chef-lieu de sous-préfecture depuis deux ans, est située à plus de 25 kilomètres de Vavoua. Précisément dans l'entre-deux des villes de Vavoua et Séguela, alors gérée par le mythique Koné Zakaria. Après la barbarie des bandes armées de Guillaume Soro qui y ont semé mort et désolation, Bazra vit et existe. Reportage.
Du désespoir à l'espoir
Il est un peu plus de 9 heures du matin, ce samedi 31 janvier 2009, lorsqu'un véhicule de type 4X4 s'immobilise devant l'école primaire de la nouvelle commune. Des jeunes gens en sortent, se dirigent vers une foule compacte composée essentiellement de gamins qu'encadrent, pour la circonstance, quelques adultes. Plus loin, une bâtisse élégamment dressée aux pieds de la grande cour de l'école primaire. Là, défilent tantôt, le sous-préfet, tantôt les hôtes du jour. Une maison modeste soutenue par une large clôture. " C'est la résidence de Léon Nénéby, directeur général de l'hôtel président de Yamoussoukro", nous lance un ressortissant du village, cheveux grisonnants, vêtement quelque peu usé, qui ne demandait qu'on prête attention à ce qu'il disait. De l'autre côté de la route, se trouve le marché de Bazra. Grouillant, pour la circonstance, de monde. Jeunes, femmes et vieux, parés de leurs plus beaux habits, déambulent fièrement le long des artères. Et pour cause, une belle cérémonie se prépare. Une cérémonie de remise de dons du Rotary club international d'Abidjan-adjamé dédiée aux meilleurs élèves de Bazra, ainsi que des kits scolaires, des matériels médicaux et des médicaments. " Qui l'eût cru. Bazra est sur la pente et continue d'assurer son rayonnement dans le Nantis". S'exclame un jeunot qui admire la silhouette de Nénéby Léon. Dont on dit être le sauveur d'un village perdu, oublié du fait de la guerre. Aujourd'hui, le bilan, ajoute l'ami de fortune, est révélateur d'une renaissance et d'un dynamisme prometteur. Le jugement, en effet, peut être banal, mais la réalité est implacable. Après le passage du reste inoubliable du président de la république, qui y a fait escale pour partager le repas avec cette population, revoilà Bazra Nantis, recevoir la visite de l'une des plus prestigieuses organisations mondiales. Et ce, sous ce splendide soleil signalant sa présence depuis le zénith. Selon l'histoire récente, Bazra Nantis, jadis pourvoyeur d'économie cacaoyère, a sombré dans le chaos après l'occupation de Vavoua et Séguela par Koné Zakaria. Ainsi dans le village comme aux alentours spectre de la peur s'est mué en mode de vie. Maisons, plantations et autres biens n'étaient plus la propriété des autochtones encore moins des allogènes qui y vivaient depuis des décennies. Les envahisseurs les ont vite occupées de force. Même la résidence de celui qui incarne aujourd'hui l'espoir de la population et qui est nommé à juste titre M. le maire, a subi la furia des assaillants. Toiture décoiffée, le village vidé de ses habitants, tel était présenté le décor de Bazra. C'est cette bourgade devenue aujourd'hui, commune qui reprend, petit à petit vie. Bizan Théodore, un adolescent de près de 17 ans, raconte : " chez nous au village, c'est le tonton qui va là-bas, qui marche là-bas, avec des gens, qui fait tout. On dit que c'est l'ami du président de la République, que c'est à cause de lui que le président est venu manger à Bazra ". Quant à Muriel, une écolière, " c'est grâce à notre tonton en chapeau là-bas qu'on aura notre cantine.. " Une cantine en construction pour le compte des écoliers. En fait, tout le monde est unanime que c'est Nénéby Léon, Directeur général de l'hôtel président et fils de Bazra qui, aujourd'hui, insuffle une nouvelle dynamique à la jeune commune, à travers ses conseils et ses actions. Telle que celle que Rotary a posée. Une action positivement appréciée par les populations. Aujourd'hui, à Bazra, peu de gens peuvent encore se nourrir parce qu'un fils de la région joue bien le rôle de guide spirituel. Quelqu'un de rassembleur. En effet, qu'il soit Léon Nénéby ou qu'ils soient nommés autrement, les cadres de Vavoua, précisément, de Bazra Nantis qui traversent les mêmes affres et les mêmes épreuves de la guerre, connaissent les mêmes syndromes que nul psychologue n'a (à tort) encore déchiffrés. La perte des biens étant effectuée dans le contexte de violence et de guerre, le premier réflexe est celui de l'autoprotection sociale. Il faut bien s'assurer les conditions matérielles d'existence, faire venir les membres de sa famille susceptibles d'être menacés. Et de telles angoisses, Nénéby Léon en a connues. " C'est pourquoi, il est humain et humble ", fait comprendre un adulte, la quarantaine environ, qui affirme avoir fait le déplacement pour apporter son soutien au Dg. Pour Salif Touré, président de Rotary Club d'Adjamé, l'homme a joué un rôle déterminant dans la réalisation du projet visant à livrer, quelques temps plus tard, un conteneur de 40 pieds de matériels et de médicaments destinés à Bazra Nantis. Mais en attendant, il s'agissait de donner ce qui était disponible.
Santé et Ecole, les premières priorités
La priorité du Dg de l'hôtel Président de Yamoussoukro est sans nul doute la santé et l'école pour tous à Bazra. Ainsi, à son initiative, le Rotary Club internationale, section d'Adjamé, s'est rendu à Bazra Nantis, dans le département de Vavoua pour apporter aux populations de cette localité, notamment les enfants et les femmes, un bien-être social, dans le domaine de la santé publique et de l'éducation. Ce qui expliquait le don de kits scolaires, des matériels médicaux, des médicaments et d'autres cadeaux, d'une valeur de plus de 250 millions de francs Cfa aux populations de ladite localité. Pour Salif Touré, " il suffit de poser les besoins des populations pour voir dans quelles mesures agir. C'est ce qui explique notre présence ici, à Bazra Nantis " A-t-il déclaré avant de livrer les dons dont il était porteur. Un geste que la population a salué et qualifié d'utile. Toutefois, il fallait que le Directeur général de l'hôtel Président dise un mot. Un seul pour rappeler aux populations de Bazra Nantis, la philosophie politique de Laurent Gbagbo, fondée, selon lui, sur l'excellence. Pour Nénéby Léon, parrain de la cérémonie, les meilleurs élèves de Bazra Nantis qui ont été primés par Rotary Club d'Adjamé, doivent continuer à redonner au village de Bazra Nantis et à bien d'autres bourgades de la Côte d'Ivoire, le goût de l'excellence. Et Léon Nénéby de rappeler les atrocités vécues par le village. " Et pourtant, dans cette fournaise, des jeunes gens sont restés dans le village, au prix de leur vie, à l'effet de donner la formation et l'éducation aux enfants qui ont voulu braver les affres de la rébellion. Ce sont eux qu'il faut d'abord et avant tout, qualifier d'excellents " A-t-il déclaré non sans préciser que seul, le travail bien fait, paye toujours. Faisant ainsi référence au chef de l'Etat actuel qui, pour devenir ce qu'il est aujourd'hui, n'avait pas eu besoin d'avoir des parents riches. " Aujourd'hui, c'est non seulement lui, le président de la République de Côte d'Ivoire, mais surtout, c'est le seul, capable de développer, par le travail et l'excellence, la Côte d'Ivoire ". Il faut, par ailleurs, noter qu'après la cérémonie, une séance de travail entre Rotary Club, le sous-préfet de Bazra Nantis et les populations s'est tenue au domicile de Léon Nénéby afin d'évaluer de façon exhaustive, les besoins de la population en matière de santé.
Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Bazra Nantis)
Du désespoir à l'espoir
Il est un peu plus de 9 heures du matin, ce samedi 31 janvier 2009, lorsqu'un véhicule de type 4X4 s'immobilise devant l'école primaire de la nouvelle commune. Des jeunes gens en sortent, se dirigent vers une foule compacte composée essentiellement de gamins qu'encadrent, pour la circonstance, quelques adultes. Plus loin, une bâtisse élégamment dressée aux pieds de la grande cour de l'école primaire. Là, défilent tantôt, le sous-préfet, tantôt les hôtes du jour. Une maison modeste soutenue par une large clôture. " C'est la résidence de Léon Nénéby, directeur général de l'hôtel président de Yamoussoukro", nous lance un ressortissant du village, cheveux grisonnants, vêtement quelque peu usé, qui ne demandait qu'on prête attention à ce qu'il disait. De l'autre côté de la route, se trouve le marché de Bazra. Grouillant, pour la circonstance, de monde. Jeunes, femmes et vieux, parés de leurs plus beaux habits, déambulent fièrement le long des artères. Et pour cause, une belle cérémonie se prépare. Une cérémonie de remise de dons du Rotary club international d'Abidjan-adjamé dédiée aux meilleurs élèves de Bazra, ainsi que des kits scolaires, des matériels médicaux et des médicaments. " Qui l'eût cru. Bazra est sur la pente et continue d'assurer son rayonnement dans le Nantis". S'exclame un jeunot qui admire la silhouette de Nénéby Léon. Dont on dit être le sauveur d'un village perdu, oublié du fait de la guerre. Aujourd'hui, le bilan, ajoute l'ami de fortune, est révélateur d'une renaissance et d'un dynamisme prometteur. Le jugement, en effet, peut être banal, mais la réalité est implacable. Après le passage du reste inoubliable du président de la république, qui y a fait escale pour partager le repas avec cette population, revoilà Bazra Nantis, recevoir la visite de l'une des plus prestigieuses organisations mondiales. Et ce, sous ce splendide soleil signalant sa présence depuis le zénith. Selon l'histoire récente, Bazra Nantis, jadis pourvoyeur d'économie cacaoyère, a sombré dans le chaos après l'occupation de Vavoua et Séguela par Koné Zakaria. Ainsi dans le village comme aux alentours spectre de la peur s'est mué en mode de vie. Maisons, plantations et autres biens n'étaient plus la propriété des autochtones encore moins des allogènes qui y vivaient depuis des décennies. Les envahisseurs les ont vite occupées de force. Même la résidence de celui qui incarne aujourd'hui l'espoir de la population et qui est nommé à juste titre M. le maire, a subi la furia des assaillants. Toiture décoiffée, le village vidé de ses habitants, tel était présenté le décor de Bazra. C'est cette bourgade devenue aujourd'hui, commune qui reprend, petit à petit vie. Bizan Théodore, un adolescent de près de 17 ans, raconte : " chez nous au village, c'est le tonton qui va là-bas, qui marche là-bas, avec des gens, qui fait tout. On dit que c'est l'ami du président de la République, que c'est à cause de lui que le président est venu manger à Bazra ". Quant à Muriel, une écolière, " c'est grâce à notre tonton en chapeau là-bas qu'on aura notre cantine.. " Une cantine en construction pour le compte des écoliers. En fait, tout le monde est unanime que c'est Nénéby Léon, Directeur général de l'hôtel président et fils de Bazra qui, aujourd'hui, insuffle une nouvelle dynamique à la jeune commune, à travers ses conseils et ses actions. Telle que celle que Rotary a posée. Une action positivement appréciée par les populations. Aujourd'hui, à Bazra, peu de gens peuvent encore se nourrir parce qu'un fils de la région joue bien le rôle de guide spirituel. Quelqu'un de rassembleur. En effet, qu'il soit Léon Nénéby ou qu'ils soient nommés autrement, les cadres de Vavoua, précisément, de Bazra Nantis qui traversent les mêmes affres et les mêmes épreuves de la guerre, connaissent les mêmes syndromes que nul psychologue n'a (à tort) encore déchiffrés. La perte des biens étant effectuée dans le contexte de violence et de guerre, le premier réflexe est celui de l'autoprotection sociale. Il faut bien s'assurer les conditions matérielles d'existence, faire venir les membres de sa famille susceptibles d'être menacés. Et de telles angoisses, Nénéby Léon en a connues. " C'est pourquoi, il est humain et humble ", fait comprendre un adulte, la quarantaine environ, qui affirme avoir fait le déplacement pour apporter son soutien au Dg. Pour Salif Touré, président de Rotary Club d'Adjamé, l'homme a joué un rôle déterminant dans la réalisation du projet visant à livrer, quelques temps plus tard, un conteneur de 40 pieds de matériels et de médicaments destinés à Bazra Nantis. Mais en attendant, il s'agissait de donner ce qui était disponible.
Santé et Ecole, les premières priorités
La priorité du Dg de l'hôtel Président de Yamoussoukro est sans nul doute la santé et l'école pour tous à Bazra. Ainsi, à son initiative, le Rotary Club internationale, section d'Adjamé, s'est rendu à Bazra Nantis, dans le département de Vavoua pour apporter aux populations de cette localité, notamment les enfants et les femmes, un bien-être social, dans le domaine de la santé publique et de l'éducation. Ce qui expliquait le don de kits scolaires, des matériels médicaux, des médicaments et d'autres cadeaux, d'une valeur de plus de 250 millions de francs Cfa aux populations de ladite localité. Pour Salif Touré, " il suffit de poser les besoins des populations pour voir dans quelles mesures agir. C'est ce qui explique notre présence ici, à Bazra Nantis " A-t-il déclaré avant de livrer les dons dont il était porteur. Un geste que la population a salué et qualifié d'utile. Toutefois, il fallait que le Directeur général de l'hôtel Président dise un mot. Un seul pour rappeler aux populations de Bazra Nantis, la philosophie politique de Laurent Gbagbo, fondée, selon lui, sur l'excellence. Pour Nénéby Léon, parrain de la cérémonie, les meilleurs élèves de Bazra Nantis qui ont été primés par Rotary Club d'Adjamé, doivent continuer à redonner au village de Bazra Nantis et à bien d'autres bourgades de la Côte d'Ivoire, le goût de l'excellence. Et Léon Nénéby de rappeler les atrocités vécues par le village. " Et pourtant, dans cette fournaise, des jeunes gens sont restés dans le village, au prix de leur vie, à l'effet de donner la formation et l'éducation aux enfants qui ont voulu braver les affres de la rébellion. Ce sont eux qu'il faut d'abord et avant tout, qualifier d'excellents " A-t-il déclaré non sans préciser que seul, le travail bien fait, paye toujours. Faisant ainsi référence au chef de l'Etat actuel qui, pour devenir ce qu'il est aujourd'hui, n'avait pas eu besoin d'avoir des parents riches. " Aujourd'hui, c'est non seulement lui, le président de la République de Côte d'Ivoire, mais surtout, c'est le seul, capable de développer, par le travail et l'excellence, la Côte d'Ivoire ". Il faut, par ailleurs, noter qu'après la cérémonie, une séance de travail entre Rotary Club, le sous-préfet de Bazra Nantis et les populations s'est tenue au domicile de Léon Nénéby afin d'évaluer de façon exhaustive, les besoins de la population en matière de santé.
Simplice Zahui
(Envoyé spécial à Bazra Nantis)