Le mercredi 4 février dernier, sur les écrans de la télévision ivoirienne, le porte-parole du chef de l’Etat Laurent Gbagbo, a lu un communiqué pour annoncer que dame Bléhon Emilienne épouse Gnohité, secrétaire à la Présidence de la République s’était rendue coupable d'escroquerie au préjudice de la société MTN CI, portant sur la somme de 65.542.610 FCFA. Auparavant, c’est-à-dire dans la journée, les rédactions avaient été inondées de fax signés du même porte-parole, Gervais Coulibaly, relatif à cette information. Le lendemain, donc hier, le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro entre en scène. Et on ne sait trop pourquoi, il signe un arrêté portant expulsion du territoire national du nommé Mporé Aimable, DG de la compagnie de téléphonie mobile qui a été grugée par Mme Gnohité. Selon le communiqué, M. Mporé, le patron de cette société ‘’a un délai de 5 jours pour s'exécuter après en avoir informé au préalable la Représentation diplomatique du pays dont il est le national. Ladite décision lui a été notifiée ce soir (Ndlr jeudi nuit). ‘’ Le commun des mortels comprend difficilement cette débauche d’énergie pour cette‘’petite opération d’escroquerie’’ qui aurait engagé le nom de Gbagbo. ‘’Petite escroquerie’’ dites-vous? Oui ! Parce que tout simplement, il y a eu, avant ce forfait de la femme de M. Gomé Hilaire, des scandales et des escroqueries plus importants. Et Dieu seul sait que ces affaires n’ont suscité aucune réction digne d’une République. Au cas où le chef de l’Etat ne le saurait pas, ou que ses services feignaient de l’ignorer, de nombreux actes délictueux émanant de l’entourage de Gbagbo se sont produits en son nom. Les Ivoiriens ont encore en mémoire et avec eux, les opérateurs économiques et les DG de sociétés, les actes de vandalisme des ‘’jeunes patriotes’’. Ces derniers n’ont pas encore oublié les moments où ceux-ci sévissaient en vraies bandes d’escrocs organisées pour leur soutirer de l’argent. Au plus fort de la crise qui a secoué le pays, ‘’ces enfants gâtés de la République’’ ont par exemple menacé de saboter la société Sitarail. Et ils ont mis leur menace à exécution. En déboulonnant les rails. Pour ainsi empêcher que le trafic ferroviaire ne reprenne. Ils ont agi ainsi lorsque le DG de cette entreprise à l’époque, Haziz Thiam, a refusé de céder au chantage. Comme lui, de nombreux directeurs d’entreprises ont été menacés et beaucoup ont cédé et délié le cordon de la bourse pour le grand bonheur des ‘’jeunes patriotes’’ qui faisaient à l’époque, la pluie et le beau temps à Abidjan et dans toute la zone gouvernementale.
Que de ‘’crimes’’ au nom de Gbagbo
Comme si ces jeunes gens avaient ouvert la voie, les escroqueries et autres indélicatesses sont devenues monnaie courante dans l’entourage de Gbagbo. Tenez, il y a par exemple eu cette rocambolesque affaire de faux billets (environ 2000 dollars américains) dans laquelle seraient impliqués de très proches collaborateurs du chef de l’Etat. Notamment, Me Patrice Bahi et Ottro Zirignon. Laurent Gbagbo lui-même a fait le déplacement pour constater l’ampleur des dégâts. Et… n’a rien fait, estimant que les billets de dollars contrefaits n’étaient pas en nombre suffisant pour mériter une sanction. Il en est de même de la non moins révoltante affaire des 100 milliards de F CFA appartenant aux planteurs. Une somme qui aurait permis d’acheter une usine de chocolat à Fullton aux USA. Au finish, cette opération s’est avérée n’être qu’un vrai blanchiment d’argent. Que dire des agissements des anciens directeurs de protocole de Gbagbo, en l’occurrence Eugène Allou et Paul Ayoma ? Selon des informations de sources proches du Palais, ceux-ci monnaieraient les rendez-vous avec le chef de l’Etat. Toute chose qui aurait abouti à leur départ du Palais. En tout cas, dans l’entourage du chef de l’Etat, tout marche sur la tête ce qui autorise tous les abus. Le laisser-aller est tel que même Nady Bamba s’offre souvent le Grumman présidentiel pour aller animer des meetings à Touba, dans sa région natale. Sans que cela n’interpelle personne. Tout comme ont été commises beaucoup d’atrocités au nom et pour le pouvoir de Gbagbo. En effet, depuis l’avènement des Refondateurs au pouvoir, le parcours de leur chef de file a été émaillé de plusieurs morts. Très souvent, les auteurs de ces crimes disent agir pour préserver le pouvoir du chef de l’Etat. Il y a les événements d’octobre 2000 avec le charnier de Yopougon, les événements des 4 et 5 décembre de la même année, de janvier 2001, et des autres tueries. En tout état de cause, vols, tueries, assassinats, viols, faux et usage de faux ont rythmé et continuent toujours de rythmer la gestion de Gbagbo. Justement sur ce point précis, un garde de corps, reconnu comme le protégé du chef de l’Etat, s’est spécialisé dans le braquage. Ce dernier qui se fait appeler ‘’Gbagbadê’’ était un vrai bandit de grand chemin. Il a été mis aux arrêts pour avoir braqué et usé de faux et usage de faux.
En dépit des professions de foi de Gbagbo pour se montrer ‘’impitoyable envers les voleurs’’ il n’a pris aucune décision courageuse pour dissuader les présumés coupables. C’est peut-être cette ‘’légèreté’’ qui a fait foisonner les coups louches qui partent toujours de la Présidence. Surtout quand le chef de l’Etat lui-même ose dire que ce n’est pas sous lui que le vol a commencé et que les autres régimes ont connu aussi leurs voleurs, il donne licence à toutes les pratiques mafieuses ‘’C’est notre tour de voler’’ semblait dire alors Gbagbo par ces propos. Avec un raisonnement pareil que pouvait-on attendre des uns et des autres ? Absolument rien qui vaille.
Yves-M. ABIET
Que de ‘’crimes’’ au nom de Gbagbo
Comme si ces jeunes gens avaient ouvert la voie, les escroqueries et autres indélicatesses sont devenues monnaie courante dans l’entourage de Gbagbo. Tenez, il y a par exemple eu cette rocambolesque affaire de faux billets (environ 2000 dollars américains) dans laquelle seraient impliqués de très proches collaborateurs du chef de l’Etat. Notamment, Me Patrice Bahi et Ottro Zirignon. Laurent Gbagbo lui-même a fait le déplacement pour constater l’ampleur des dégâts. Et… n’a rien fait, estimant que les billets de dollars contrefaits n’étaient pas en nombre suffisant pour mériter une sanction. Il en est de même de la non moins révoltante affaire des 100 milliards de F CFA appartenant aux planteurs. Une somme qui aurait permis d’acheter une usine de chocolat à Fullton aux USA. Au finish, cette opération s’est avérée n’être qu’un vrai blanchiment d’argent. Que dire des agissements des anciens directeurs de protocole de Gbagbo, en l’occurrence Eugène Allou et Paul Ayoma ? Selon des informations de sources proches du Palais, ceux-ci monnaieraient les rendez-vous avec le chef de l’Etat. Toute chose qui aurait abouti à leur départ du Palais. En tout cas, dans l’entourage du chef de l’Etat, tout marche sur la tête ce qui autorise tous les abus. Le laisser-aller est tel que même Nady Bamba s’offre souvent le Grumman présidentiel pour aller animer des meetings à Touba, dans sa région natale. Sans que cela n’interpelle personne. Tout comme ont été commises beaucoup d’atrocités au nom et pour le pouvoir de Gbagbo. En effet, depuis l’avènement des Refondateurs au pouvoir, le parcours de leur chef de file a été émaillé de plusieurs morts. Très souvent, les auteurs de ces crimes disent agir pour préserver le pouvoir du chef de l’Etat. Il y a les événements d’octobre 2000 avec le charnier de Yopougon, les événements des 4 et 5 décembre de la même année, de janvier 2001, et des autres tueries. En tout état de cause, vols, tueries, assassinats, viols, faux et usage de faux ont rythmé et continuent toujours de rythmer la gestion de Gbagbo. Justement sur ce point précis, un garde de corps, reconnu comme le protégé du chef de l’Etat, s’est spécialisé dans le braquage. Ce dernier qui se fait appeler ‘’Gbagbadê’’ était un vrai bandit de grand chemin. Il a été mis aux arrêts pour avoir braqué et usé de faux et usage de faux.
En dépit des professions de foi de Gbagbo pour se montrer ‘’impitoyable envers les voleurs’’ il n’a pris aucune décision courageuse pour dissuader les présumés coupables. C’est peut-être cette ‘’légèreté’’ qui a fait foisonner les coups louches qui partent toujours de la Présidence. Surtout quand le chef de l’Etat lui-même ose dire que ce n’est pas sous lui que le vol a commencé et que les autres régimes ont connu aussi leurs voleurs, il donne licence à toutes les pratiques mafieuses ‘’C’est notre tour de voler’’ semblait dire alors Gbagbo par ces propos. Avec un raisonnement pareil que pouvait-on attendre des uns et des autres ? Absolument rien qui vaille.
Yves-M. ABIET