Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire a réussi une démonstration de force samedi, à Bodokro. Le meeting co-animé par Henriette Bédié et Charles Konan Banny a tenu toutes ses promesses. "Nous sommes les plus forts", a martelé devant une foule totalement acquise à la cause de Henri Konan Bédié, l'ex premier ministre. "Nous sommes sûrs que dans la paix nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts. On doit se dire la vérité. Nous sommes les plus forts, tout le monde le sait, même nos adversaires. Dans le secret de leurs cabinets, de leur conscience, ils savent que le PDCI est le plus fort", a déclaré Charles Konan Banny, accompagné de son épouse. "Puisqu'ils savent que nous sommes forts, est-ce que vous pensez qu'ils vont rester là, les bras croisés, attendre que nous allions leur arracher le pouvoir ?", a demandé le président de la cérémonie à la foule qui a répondu par milliers à l'appel des responsables locaux du PDCI. "Il faut, a-t-il répondu à sa propre question, comme nous ne sommes pas partisans de la force, les faire partir en allant voter massivement. Pour voter, il faut des papiers. Depuis une semaine, je suis dans le nord et dans le centre. Le PDCI, je pourrais le dire, est encore plus vivant dans le nord. Parce que, voyez-vous Houphouët-Boigny a dit "le vrai bonheur, on ne l'apprécie que lorsqu'on l'a perdu. Or, vous ici et eux là-bas, avez perdu le vrai bonheur. Vous avez connu les affres de la guerre. Et vous comparez", a fait savoir Charles Konan Banny. Pour ces raisons, l'hôte des populations militantes PDCI gôly, a conseillé que lors des "élections déterminantes" prochaines, les Ivoiriens choisissent clairement le changement symbolisé par Henri Konan Bédié. "Il faut le changement, a-t-il préconisé, parce que naguère nous avons su construire des routes, des hôpitaux, des écoles. Nous avons construit la paix et nous avons eu le développement. Comment se fait-il qu'aujourd'hui tout cela a disparu ? La raison est très simple. C'est parce que le parti qui peut faire tout cela a été chassé du pouvoir de la manière la plus brutale. Il faut donc qu'à l'occasion des échéances prochaines, nous réparions tout cela. Que nous fassions de telle sorte que le PDCI revienne au pouvoir pour remettre la paix, la prospérité, le développement…et la nourriture". Pour Charles Konan Banny, si quiconque à Bodokro doute de la nécessité du changement, "il n'y a qu'à prendre les 19 Kms de route (impraticable) de Bodokro à Botro". Vincent Bandaman N'Gatta, le délégué départemental du PDCI de Béoumi (dont dépend la sous-préfecture de Bodokro) a assuré que "le PDCI est vivant" dans cette localité. Apparemment très heureux de la mobilisation fort réussie, il s'est écrié : "on a dit que Amani N'guessan (dont le frère aîné, militant du PDCI, a assisté au meeting, ndlr), ministre FPI, député avait fait virer tout Bodokro. Vous constatez que c'est faux !". Quant à Henriette Dao Coulibaly, elle s'est particulièrement adressée aux femmes présentes au meeting aussi en Baoulé, la langue locale qu'en Malinké. "Bédié compte sur les femmes, a-t-elle dit. Lors des élections, sortez comme des fourmis". Elle a par ailleurs vivement insisté pour que les femmes de Bodokro s'emparent de l'opération d'enrôlement en cours dans leur circonscription. Plusieurs délégués département et élus PDCI ont participé à cette cérémonie qui s'inscrit dans la droite ligne de la suite de la visite dans la région de la vallée du Bandaman, de Henri Konan Bédié. Il s'agit notamment de Joseph Kouamé Kra, de Bouaké et de Delphin Kouadio Kpli de M'Bahiakro. De nombreux élus et cadres de la région de la Vallée du Bandaman ont fait le déplacement notamment Jean Claude Kouassi (très applaudi), le président du conseil général de Bouaké et le maire de Botro Moïse Yao Koffi. La présidente de "Servir" Henriette Bédié a fait divers dons (une broyeuse de manioc, deux motos pompes, des médicaments, etc) estimés à 2,150 millions Fcfa. N'Guess Bon Sens, Antoinette Konan et Auguste Symbol étaient de la partie.
André Silver Konan
Envoyé spécial
André Silver Konan
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