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Politique Publié le mardi 10 février 2009 | Le Temps

Balo Michel, secretaire de section Pdci Apkessoukro - Aboukro, President du mouvement conscience et Paix : "Pourquoi nous soutenons Laurent Gbagbo"

Un mois après l'investiture du président du mouvement “conscience et paix” à la conference Cap ur lg, Michel Balo, nous a accordé une interview. Dans cet entretien, le président du Mcp, par ailleurs, Secrétaire de section du Pdci-Rda dans le plus gros village du canton Akouè, (36 campements) s'insurge contre certains leaders politiques dont Bédié, président du Pdci.


Le Pdci-Rda est en proie à des agitations au point que des militants ne se reconnaissent plus dans le combat de ce parti. Après le départ de Fologo...beaucoup de départs s'enregistrent au fil du temps. Selon vous, qu'est-ce qui justifie cela?

Je suis au Pdci ne signifie pas que c'est le Pdci qui m'a recruté. Je suis ressortissant d'un village de plus de 20000 habitants. Mes parents me font confiance pour être leur éclaireur et leur porte -parole. A ce titre, j'ai été élu Secrétaire général du Pdci, je n'ai pas été nommé. Je suis au Pdci par idéologie. Chacun va dans un parti libre avec ses idées. Mais quand à un moment donné, tu sens qu'il y a des dérapages, il faut se poser des questions. Feu le Président Houphouët le disait: “quand tu entreprends quelque chose, il faut te poser des questions. Ai-je fait ce que je dois pour mon pays ?” Aussi disait-il que tous les problèmes peuvent trouver des solutions sauf les problèmes de personne. Par ce comportement, nous voulons faire comprendre que si nous adoptons la démocratie, il faut qu'elle soit adoptée avec toutes ses composantes. On n'a pas à tropicaliser la démocratie. Elle n'a rien à voir avec la religion, ni l'ethnie. Il n'y a pas de démocratie à l'ivoirienne. La démocratie est universelle. Être du même groupe ethnique qu'un candidat c'est comme si vous étiez enseignant et que votre fils se trouve dans votre classe. Il est nul et au classement général pour le passage en classe supérieure vous le mettez 1er. Mais en le faisant, vous êtes un danger public. Nous voulons faire comprendre qu'il faut juger les leaders politiques par les actes qu'ils posent.


Monsieur le Secrétaire général, concrètement, qu'est-ce qui est reproché à Bédié ?

(Il hausse le ton.) Le président Houphouët nous a enseigné qu'à un moment donné, il faut s'arrêter et faire son bilan. Moi, j'ai fait mon bilan. Bédié est un aîné et mon éducation ne me permet pas de juger un aîné. Le président Bédié était au pouvoir, je l'ai aidé en son temps, on a tous regretté le coup d'Etat. Mais à un moment donné, il faut savoir partir. Je ne ferai pas sa publicité en parlant de lui. Je ne suis pas nostalgique, ça n'engage que moi, je suis indépendant dans la tête et dans mes actions. Je suis un battant, un leader d'opinion et la jeunesse me fait confiance. D'ailleurs, je ne crois pas en ces alliances contre nature qu'est le Rhdp que Bédié et Alassane cherchent leur bouc émissaire ailleurs car, c'est par leur faute que la situation est arrivée.


Il est également reproché à certains fils de Yamoussoukro d'être Fpi parce qu'ils travaillent avec le Président Laurent Gbagbo. Êtes-vous de cet avis ?

A nos parents, je voudrais leur dire de ne pas écouter les mensonges. Le président Laurent Gbagbo est à encourager et à féliciter. Depuis le décès du président Houphouët-Boigny, Yamoussoukro était délaissé. L'actuel président est en train de faire revivre l'œuvre de développement du président Houphouët-Boigny. En le disant, cela n'a rien à voir avec la politique mais c'est un signe de reconnaissance. Je demande aux ivoiriens de soutenir cet homme dans son élan de développement de nos régions. (il s'énerve et hausse le ton). je ne comprends pas pourquoi en Côte d'Ivoire, quand un président est élu, qu'il travaille bien pour une région, cette région doit être contre lui simplement parce qu'on n'est pas du même groupe ethnique ou de la même religion. Prenons le cas de Yamoussoukro, c'est de la méchanceté. Le président Laurent Gbagbo a nommé N'dri Apollinaire, comme gouverneur de Yamoussoukro et celui-ci a accepté de travailler avec lui. Aujourd'hui, on le traite d'être Fpi. il en est de même pour Jean-Baptiste Akrou (ndrl : Dg de fraternité-matin) et Yao Noël. le chef de l'Etat choisit ses collaborateurs en fonction de leur valeur intellectuelle. Mais ces ministres issus des partis politiques de l'opposition qui travaillent avec le président, pourquoi ne dit-on pas qu'ils sont au Fpi parce ceux-là alimentent les caisses de leurs partis ? Ce n'est pas bien.


A propos, vous ne chômez pas. Puisque vous venez de mettre sur pied un mouvement, qu'en est-il exactement?

Nous nous battons pour notre liberté, le développement de nos villages, de nos régions. Je ne suis pas nostalgique, je ne mène pas un combat de souvenir mais plutôt un combat d'avenir et l'avenir c'est la jeunesse. C'est notre temps, il faut savoir l'utiliser. C'est pourquoi, j'ai créé le mouvement conscience et paix, pour l'éveil de conscience de la nouvelle génération. C'est un combat de sensibilisation. Ce n'est pas avec les machettes, les Kalachs... que nous construirons l'avenir, pour ne pas être en marge de la mondialisation.


Qu'est-ce qui sera nouveau avec le mouvement “conscience et paix” ? Et pensez-vous être compris ?

C'est parce que nous sommes conscients que nous prenons conscience de notre avenir et devons savoir quel est le leader qui peut faire notre affaire. C'est-à-dire celui qui a un plan de société favorable pour nous. Pas celui qui va venir accentuer la misère et la pauvreté. La jeunesse n'a pas d'opposants politiques, l'opposant de la jeunesse ivoirienne, c'est la misère, la famine, c'est la pauvreté. Nous devons mettre la pression sur les élus pour que ceux-ci mettent à notre disposition des projets de développement pour nous prendre en charge.


Au regard de la situation sociopolitique, votre mouvement se retrouve-t-il dans le combat du président Gbagbo ?

Le président Gbagbo a été démocratiquement élu. Il faut l'aider, l'encourager et le soutenir. Je demande de faire confiance en cet homme. A la jeunesse qu'elle le soutienne pour qu'elle lui donne les moyens de s'affirmer. Que le gouverneur dorme tranquille et qu'il accomplisse le travail à lui confié par le président Gbagbo. Celui qui aura à l'attaquer trouvera le Mpc dans des débats d'idées.

Propos recueillis à
Akpessékro (Yamoussoukro) par Charlemagne 1er
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