Alors que les nombreux participants au sommet de Davos (World Economic Forum) viennent de réfIéchir sur les voies et moyens de sortir de la crise économique mondiale, et que les Ministères des Finances et de l’industrie tentent à l’occasion d'un séminaire de définir une stratégie de relance et de développement du secteur privé ivoirien, il est surprenant de constater qu’une décision unilatérale vient d'être prise dans notre pays pour taxer encore un peu plus les opérateurs économiques oeuvrant à l’international !
La Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire correspondant du World Economic Forum en Côte d’Ivoire, soucieuse du bon fonctionnement et de la croissance de l’économie ivoirienne, constamment à l’écoute du secteur privé a été saisie par de très nombreux opérateurs économiques relativement à la mise en place du paiement de frais de dossiers sur les Fiches de renseignements à l’importation « FRI ». Si le sujet est aujourd’hui connu de tous les acteurs ivoiriens du commerce international et s’il contrarie le secteur privé comme les consommateurs ivoiriens ,cette nouvelle charge financière ne se justifie apparemment pas aux yeux des usagers concernés car il vient alourdir un dispositif particulièrement pesant.
Le nombre de documents moyens à produire en Côte d’Ivoire pour réaliser les opérations d’importation et d’exportation sont de 10 documents à l’export et de 9 à l’importation soit le double de ce qui est fait dans les pays de l’OCDE,…
Ces mêmes documents prennent respectivement 23 et 45 jours sur notre territoire contre 10 et 11 jours dans les pays de l’OCDE….
et tout cela coûte en moyenne 2347 dollars par conteneur chez nous contre 1132 pour l’OCDE… Vu ce qu’il précède, est-il bien utile et opportun de changer le coût des formalités internationales et dans quels buts ? Est- il par ailleurs utile et opportun d'augmenter les coûts des produits exportés et importés sachant que dans le premier cas il s'agit de vendre des produits ivoiriens à l’étranger en souhaitant qu'ils soient compétitifs ce qui ne saurait être possible si l’inflation des coûts venait à se multiplier et dans le deuxième cas si cela devait être répercuté sur le prix de venteau consommateur ? Notre économie... sert-eIle le développement pour un mieux être collectif, économique et social ? Veut-on vraiment en sortir ? A-t-on souci de notre économie? Pensons-nous améliorer notre compétitivité avec de telles pratiques, en ignorant que le commerce extérieur est le principal moteur du développement de la Côte d’Ivoire ? Devons-nous encore nous satisfaire de la 161ème place sur 181 pays dans le rapport « DOING BUSINESS »2009 réalisé par la Banque Mondiale ? Quel sera notre prochain classement si l’on prend les entreprises pour organismes de financement? La Côte d'Ivoire depuis de nombreuses années présente un handicap de compétitivité notamment à cause des charges indirectes et des frais généraux élevés. La crise n'explique pas tout, mais le nombre et le coût des taxes fiscales se sont multipliés, les frais d'approche sont en constante augmentation ... à l’image de l'instauration de la FRI mise en place par le ministère et remise en cause par un autre ! Quelle image donnons-nous aux investisseurs étrangers, qu'hier encore nous recevions à la CCl-CI et à qui nous avons vanté l’environnement des affaires de notre pays ? Le secteur privé,en crise, ne peut pas se payer le luxe de se voir imposer des coûts d'approche supplémentaires sans consultation et que cela ait été entériné par le gouvernement et budgétisé dans la loi de finance. A quand une véritable gouvernance pour la relance économique ivoirienne ?
Jean louis BILLON
Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire
La Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire correspondant du World Economic Forum en Côte d’Ivoire, soucieuse du bon fonctionnement et de la croissance de l’économie ivoirienne, constamment à l’écoute du secteur privé a été saisie par de très nombreux opérateurs économiques relativement à la mise en place du paiement de frais de dossiers sur les Fiches de renseignements à l’importation « FRI ». Si le sujet est aujourd’hui connu de tous les acteurs ivoiriens du commerce international et s’il contrarie le secteur privé comme les consommateurs ivoiriens ,cette nouvelle charge financière ne se justifie apparemment pas aux yeux des usagers concernés car il vient alourdir un dispositif particulièrement pesant.
Le nombre de documents moyens à produire en Côte d’Ivoire pour réaliser les opérations d’importation et d’exportation sont de 10 documents à l’export et de 9 à l’importation soit le double de ce qui est fait dans les pays de l’OCDE,…
Ces mêmes documents prennent respectivement 23 et 45 jours sur notre territoire contre 10 et 11 jours dans les pays de l’OCDE….
et tout cela coûte en moyenne 2347 dollars par conteneur chez nous contre 1132 pour l’OCDE… Vu ce qu’il précède, est-il bien utile et opportun de changer le coût des formalités internationales et dans quels buts ? Est- il par ailleurs utile et opportun d'augmenter les coûts des produits exportés et importés sachant que dans le premier cas il s'agit de vendre des produits ivoiriens à l’étranger en souhaitant qu'ils soient compétitifs ce qui ne saurait être possible si l’inflation des coûts venait à se multiplier et dans le deuxième cas si cela devait être répercuté sur le prix de venteau consommateur ? Notre économie... sert-eIle le développement pour un mieux être collectif, économique et social ? Veut-on vraiment en sortir ? A-t-on souci de notre économie? Pensons-nous améliorer notre compétitivité avec de telles pratiques, en ignorant que le commerce extérieur est le principal moteur du développement de la Côte d’Ivoire ? Devons-nous encore nous satisfaire de la 161ème place sur 181 pays dans le rapport « DOING BUSINESS »2009 réalisé par la Banque Mondiale ? Quel sera notre prochain classement si l’on prend les entreprises pour organismes de financement? La Côte d'Ivoire depuis de nombreuses années présente un handicap de compétitivité notamment à cause des charges indirectes et des frais généraux élevés. La crise n'explique pas tout, mais le nombre et le coût des taxes fiscales se sont multipliés, les frais d'approche sont en constante augmentation ... à l’image de l'instauration de la FRI mise en place par le ministère et remise en cause par un autre ! Quelle image donnons-nous aux investisseurs étrangers, qu'hier encore nous recevions à la CCl-CI et à qui nous avons vanté l’environnement des affaires de notre pays ? Le secteur privé,en crise, ne peut pas se payer le luxe de se voir imposer des coûts d'approche supplémentaires sans consultation et que cela ait été entériné par le gouvernement et budgétisé dans la loi de finance. A quand une véritable gouvernance pour la relance économique ivoirienne ?
Jean louis BILLON
Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire