Accusé de détournement Bouaké Fofana (DG AGEROUTE) répond à Tia Monné : "Le détournement est à rechercher du côté du Conseil général de Biankouma"

A la faveur de la visite du président Gbagbo à l'ouest, l'Etat a confié à l'AGEROUTE, le reprofilage lourd de la route Biankouma -Sipilou. Ces travaux à hauteur de 1,5 milliard de francs CFA font depuis, l'objet d'un conflit entre cette structure et le conseil général de Biankouma. C'est donc dans cette bataille que l'AGEROUTE a été accusée de détournement de cette somme. Hier, son Directeur général M. Bouaké Fofana s'est à son cabinet expliqué sur cette affaire. Le conférencier a dans sa déclaration rétorqué que "S'il y a tentative de détournement, cela est à rechercher du côté du conseil général de Biankouma". Revenant aux faits, le Directeur général de l'AGEROUTE a indiqué qu'il était dans une convention avec ledit conseil qui ne disposait que 650 millions pour le réseau routier. Une somme jugée insuffisante selon le conférencier pour la réalisation d'importants travaux "On a demandé au conseil de faire d'autres travaux autres que celui de l'axe Biankouma -Sipilou. Mais il a refusé" a-t-il fait savoir. Celui-ci d'ajouter par ailleurs que c'est contre toute attente que l'AGEROUTE a constaté que le conseil général s'est installé sur ledit chantier avec ses engins alors que l'Entreprise Etudes de Contrôle et Travaux (EECT) son contractant, était très avancé dans les travaux .Cette attitude, selon lui, a été dénoncée par EECT qui, à la fin, s'est retirée du contrat du fait de ce chevauchement. Après, dénonciation bien sûr de la convention par le conseil général. Bouaké Fofana face donc à cette situation, dit comprendre les mobiles réels des actions de la présidente du conseil général de Biankouma Mme Tia Monné. "Le vrai problème est que le Conseil général ne veut pas de EECT parce que cette entreprise appartient au ministre Siguidé Soumahoro qui aurait des ambitions politiques. Sinon, nous ne voyons pas la couleur de l'argent .Quand le travail est fait, c'est le Trésor qui paye après vérification" a-t-il souligné avant de déplorer qu'avec l'arrêt de ces travaux c'est la population qui est ainsi sacrifiée.

DJE KM