Comme Moïse devant pharaon : “Cédez le fauteuil à Henri Konan Bédié”

Le 25 Janvier 2009, je n'ai pas pu m'empêcher de réaliser que cela fait 8 ans, jour pour jour, que j'ai été reçu au Palais présidentiel pour porter ce message de l'Eternel Dieu au Président Laurent GBAGBO, qui venait fraîchement d'accéder au pouvoir d'Etat de la plus calamiteuse des façons : " Cédez le fauteuil à Henri KONAN BEDIE ! "
Huit longues années de paupérisation, de misère et de souffrance pour rien, infligées au paisible Peuple de Côte d'Ivoire par un régime de Refondation qui avait pourtant obtenu son année sabbatique en contrepartie de la promesse d'une décennie de bonheur, de prospérité et de paix !
Même la joie de vivre a foutu le camp depuis bien longtemps de la cité et, avec elle, ses humoristes (Wintin Wintin Pierre, Vieux Foulard, Camara H, Ayatollah, etc.), ses clowns (Bamba, Troupa, Gabi show, Gnahoua, Guéi le courage, etc.), ses divas (Mossia, Joëlle C, Ruth Tondé, Affo Love, etc.), ses rossignols (Marcellin Yacé, Deza XXL, Douk Saga, Akezo, Kouadio Morisson, Cisko, Alan DJ, DJ Jonathan, etc.) et ses acteurs de télénovela (La fille de Gohou [la fiancée de Kévin], La maîtresse de Bohiri [Josiane], Koffi Den's, Amani Eugène, etc.) !
C'est l'Envol des Tisserins, signe annonciateur de l'imminence d'une grande calamité, aurait écrit le Ministre Paul Yao AKOTO ! Véritablement, le cimetière s'est installé au milieu du village, se serait écrié le Général BLE Goudé !
Si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; si l'Eternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain (Ps 127, 1).
Laurent GBAGBO n'a reçu aucune mission divine pour conduire le destin de la Côte d'Ivoire, et il le sait ! A vouloir jouer les Woody pour se forger un destin national, il a tout perdu, y compris l'honneur :
-son Royaume a été déchiré par une rébellion armée qu'il traîne à ses trousses depuis Septembre 2002 ;
-son pouvoir lui a été retiré depuis Janvier 2003, à Marcoussis, par la Communauté Internationale ;
-son programme de refondation s'est transformé en programme de rebfondation avec enrichissement illicite, concussion, pillage des ressources des matières premières, partage des prébendes de la situation de crise avec les ennemis jurés d'hier, escroquerie des opérateurs économiques, rackets, luxure, fraude aux examens, népotisme, autocratie, confiscation des média d'Etat, crime économique et crime de sang, etc. ;
-Abidjan, la perle des lagunes, s'est putréfiée en ordures ménagères et en déchets toxiques ;
-les champs de cacao, support de l'économie ivoirienne, sont progressivement détruits par la maladie du Swollen Shoot ;
-les prophètes de palais, qui distillaient autrefois des prophéties mensongères contre espèces sonnantes et trébuchantes, ont tous disparu ;
-le peu de crédit, accordé par la population ivoirienne aux Refondateurs, a fondu comme beurre au soleil, etc.
Et pourtant Laurent GBAGBO s'accroche désespérément au pouvoir : "Certains ont pensé que GBAGBO allait tomber, mais pour que je tombe, cela va être difficile parce que je ne vais pas me rendre… Je signerai autant d'accords complémentaires que je voudrai… Tant qu'il n'y a pas d'élection, je reste Président ". Et tout cela, en dépit des sages conseils que prodigue le Professeur YAO N'Dré, l'un des hommes de son sérail : " Il faut travailler, mais pas n'importe comment. Il ne faut pas s'asseoir pour parler, on va faire ceci ou faire cela, non ! Il faut aller sur le terrain politique. Il faut des idées novatrices qui collent à la réalité et qui pénètrent les citoyens. Il faut qu'ils se reconnaissent dans les propositions que vous faites. Donc, quand vous avez géré, quand vous parlez et que personne ne vous écoute à la limite, normalement vous devez rendre le tablier et aller vous asseoir. Cela veut dire qu'en politique, il y a le moment. Quand ce moment arrive, il faut savoir partir ! Mais, il y en a qui ne savent pas partir ; ils sont là, ils croient qu'ils sont utiles. " Le Temps n°1722 du Vendredi 23/01/2009, p. 7.
Même les trois marabouts Gambiens convoyés au Palais pour voler au secours de l'ami du Président YAYA Djamé ont été catégoriques : "Quel que soit le cas de figure, GBAGBO ne peut pas gagner les élections. Il n'y a rien à faire pour changer la donne." Le Patriote n° 2786 des Samedi 24 et Dimanche 25 Janvier 2009, p. 5.
Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre, disait-on ! L'histoire de Pharaon, remise au goût du jour les Dimanches 18 et 25 Janvier 2009 par la Télévision ivoirienne 1ère chaîne, enseigne également que l'Eternel Dieu endurcit le cœur de ceux qu'il veut conduire dans les profondeurs de la Mer rouge ! En effet, Pharaon prit en otage le Peuple d'Israël et lui fit subir les pires mortifications : travaux en argile et en briques, construction de nouvelles villes (Pithom, Ramsès), ouvrages des champs, traitements inhumains et dégradants, enlèvements d'enfants avec assassinat systématique des petits garçons, etc. Ce Pharaon mourut, mais celui qui lui succéda fit pire: "Longtemps après, le Roi d'Egypte mourut, et les enfants d'Israël gémissaient encore sous la servitude, et poussaient des cris. Ces cris, que leur arrachait la servitude, montèrent jusqu'à Dieu. Dieu entendit leurs gémissements, et se souvint de son alliance avec leurs pères. Dieu regarda les enfants d'Israël, et il en eut compassion." Exode 2, 23-25.
C'est ainsi que l'Eternel Dieu fit partir Moïse, son Prophète et Aaron, le frère de Moïse, auprès de cet autre méchant Pharaon pour le convaincre de se détourner de sa mauvaise voie, en libérant le Peuple d'Israël des liens de la servitude, et pour lui sauver la vie. Mais ce nouveau Pharaon resta sourd à la Parole de l'Eternel, à celles de ses propres magiciens et de son peuple : "Qui est l'Eternel, pour que j'obéisse à sa voix, en laissant aller le Peuple d'Israël ? Je ne connais point l'Eternel, et je ne laisserai point aller Israël… Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son ouvrage ? Allez à vos travaux." Exode 5, 2-4.
"Aaron étendit sa main, avec sa verge, et il frappa la poussière de la terre ; et elle fut changée en poux sur les hommes et sur les animaux…Les magiciens de Pharaon employèrent leurs enchantements pour produire les poux ; mais ils ne purent pas…Et les magiciens dirent à Pharaon : c'est le doigt de Dieu ! Le cœur de Pharaon s'endurcit, et il n'écouta point Moïse et Aaron. " Exode 8, 13-15. "Les serviteurs de Pharaon lui dirent : jusques à quand cet homme (Moïse) sera-t-il pour nous un piège ? Laisse aller ces gens (les Israélites), et qu'ils servent l'Eternel, leur Dieu. Ne vois-tu pas encore que l'Egypte périt ?" Exode 10,7
A bout de patience, l'Eternel se résolut finalement à frapper Pharaon, ses magiciens et son armée pour abréger la souffrance du Peuple d'Israël :
"Dieu dit à Moïse : Je sais que le Roi d'Egypte ne vous laissera point aller, si ce n'est par une main puissante !" Exode 3, 19.
"Les eaux couvrirent les chars, les cavaliers et toute l'armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la Mer rouge après les enfants d'Israël ; et il n'en échappa pas un seul. Mais les enfants d'Israël marchaient à sec au milieu de la mer, … En ce jour, l'Eternel délivra Israël de la main des Egyptiens ; et Israël vit sur le rivage de la Mer rouge les Egyptiens qui étaient morts. Israël vit la main puissante que l'Eternel avait dirigée contre les Egyptiens. Et le Peuple craignit l'Eternel, et il crut en l'Eternel et en Moïse, son serviteur." Exode 14, 28-31.
Ceux qui me savent Prophète de l'Eternel, me confient souvent leurs songes à interpréter, parmi lesquels la vision récente et récurrente de la ville d'Abidjan sous les eaux avec de gros poissons morts qui flottent à la surface ! L'eau symbolise la mort et les gros poissons, les gros bonnets de la société ivoirienne refondée ! La Mer rouge n'est plus très loin ! Celle de Pharaon, de ses magiciens, de ses aigrefins et de ses partisans ! Mais aussi, celle de Moïse, d'Aaron et du Peuple béni de Dieu. Gloire à Dieu, Gloire à BEDIE!
Par Christ Saint Amane (saintamane@yahoo.fr)