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Société Publié le samedi 14 février 2009 | Le Temps

Ecole de gendarmerie de Toroguhe/ Le comptable accuse de faire des retraits inopines d`argent sur les comptes des élèves - Le Commissaire du gouvernement aux trousses du présumé cerveau

Des retraits allant de 5000 à 10.000 Fcfa sont effectués couramment sur les comptes des élèves gendarmes. Surtout ceux de l'école de gendarmerie de Toroguhé, l'école d'élite située à quelques encablures de la capitale des antilopes, Daloa, au centre- ouest de la Côte d'Ivoire. Reconnue pour être une des écoles de formation les plus chouchoutées, Toroguhé est-elle en passe de perdre cette image ? En tous les cas, rien pour le moment ne nous permet de donner une réponse claire et précise à cette interrogation si les enquêtes ouvertes par le tribunal militaire n'ont encore fourni de résultats probants. En effet, suite à un courrier adressé au magistrat militaire, en date du 11 février 2009, avec force détails, il est relevé que le nommé Assoumou, comptable de l'école, opérerait des retraits sur le compte des pensionnaires de Toroguhé. A leur insu. Aussi, non contents de ces manœuvres qui s'apparentent aisément à un abus d'autorité, les concernés et également leurs géniteurs ont-ils décidé de saisir le Commissaire du gouvernement pour que force revienne à la loi. Dans toute sa rigueur. " Il est inadmissible que nous donnions encore de l'argent à nos enfants alors q'ils ont un salaire de 110.000 Fcfa par mois ", ont déploré sous le couvert de l'anonymat quelques parents. Qui disent être choqués par les actes du présumé auteur des retraits. Non sans révéler que le sieur travaillerait en complicité avec des agences bancaires de la ville de Daloa. " Nous ne comprenons pas le mutisme du directeur de l'école qui à notre sens devrait vite agir puisqu'il est le premier responsable de nos enfants ", se sont-ils interrogés. Aussi, d'aucuns avancent-ils que les présumés auteurs de ces pratiques évoquent leur présence prolongée au bureau. Parce qu'ils ne vont pas aux corridors pour percevoir des sous à l'instar des subalternes qui bénéficient de ce privilège. De même, le contenu du courrier fait état aussi de racket au préjudice des jeunes élèves. Ils sont, apprend-on, tenus de débourser 70.000 Fcfa (pour le premier examen) et 40.000 Fcfa (pour le deuxième examen de passage) pour éviter de reprendre l'année à défaut d'être exclus. Pour rendement insuffisant. Outre l'abus dont sont censés être victimes des élèves gendarmes de l'école de Toroguhé, l'on note également des traitements inhumains. Frisant à la limite la violation des droits humains. " Nous subissons des traitements inhumains. Il arrive que certains de nos camarades soient battus jusqu'à mort ", racontent certains élèves gendarmes. Selon eux, certes la formation demande un certain traitement, mais il ne faut pas occulter à aucun moment les notions minimales de Droits humains. Lesquelles sont d'ailleurs violées, selon une autre plainte parvenue au Commissaire du Gouvernement qui incriminerait des éléments de la Brigade de gendarmerie de Tiébissou. En fait, ces derniers dont nous ignorons le nombre exact, auraient contraint par corps des ressortissants burkinabé à leur donner de l'argent. Toute demande à laquelle les sieurs du Burkina Faso n'ont fait qu'abdiquer. Vu les incessantes atrocités à eux infligées. Aussi, se sont-ils rendus dans une institution bancaire de la localité de Tiébissou pour opérer des retraits à l'effet de satisfaire au besoin " injustifié de leurs bourreaux ". C'est donc au regard des différents faits, prévus et condamnés par la loi, que Ange Kessi Bernard se rendra probablement lundi, sur les lieux concernés. Pour diligenter des enquêtes aux fins de situer les responsabilités. Et prendre des mesures " répressives qui peuvent en découler ". Pour mener à bien ces activités qui s'inscrivent dans ses tournées habituelles, mais également dans sa lutte pour une armée républicaine propre et respectueuse de la chose publique, Ange Kessi a informé par courrier le ministre de la Défense, Amani Michel. Ce qui augure des jours pénibles, si ces faits sont avérés, pour les responsables desdits actes. " La loi militaire sera appliquée. Personne n'est au-dessus de la loi. Et nous ne voulons plus d'éléments indélicats dans notre armée. Fut-elle la Gendarmerie, un corps d'élite ", a martelé le magistrat militaire.
Toussaint N'Gotta
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