La nouvelle est tombée. La justice a tranché hier en faveur de l' «enfant de Wassakara», Billy-Billy dans l'affaire qui l'opposait au Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida). En effet, deux jours après que le rappeur ait été désigné, comme Meilleur artiste hip-hop et Meilleure révélation de l'année à la cérémonie des «Haut de Gamme», le jury présidé par Bienvenu Neba était revenu sur sa décision. En dépossédant le chanteur engagé de tous ses titres. Le jury reprochait à l'auteur de «Allons à Wassakara» d'avoir tenu des propos injurieux au cours de la cérémonie de distinction. Cela avait donc suffi pour que l'équipe de Bienvenu Neba lui retire ses Prix. 48h après, Billy Billy en compagnie du président de l'Union nationale des artistes de Côte d'Ivoire (Unartci), Gadji Céli, anime une conférence de presse pour présenter des excuses à la nation. Sûr de son droit, il porte alors l'affaire devant le juge. C'est ainsi qu'il obtient du président du tribunal de première instance d'Abidjan Plateau une ordonnance pour assigner en référé d'heure à heure le 9 février le Burida, les membres du jury de Haut de gamme et aussi les sponsors. Ne dit-on pas que «qui paie mal paie deux fois» ? Les sponsors se présentent au tribunal tandis que le Burida et les membres du jury brillent par leur absence. Le juge du Plateau condamne le Burida à restituer tous les Prix de l'artiste sous astreinte de 200.000 fcfa par jour de retard. La maison des droits d'auteur a décidé de faire appel. L'avocat du rappeur, Cheick Diop, s'est voulu rassurant à ce niveau. «L'appel n'est pas suspensif. Ce qui veut dire que le Burida est tenu de restituer les Prix. En plus de cela, le Burida ne s'étant pas présenté au procès, il n'aura rien à défendre au cours de cet appel. Pour en arriver là, il faut avoir participé au premier procès», a-t-il indiqué. Quant à Eric Coast to Coast, le manager de l'artiste, il s'est satisfait que «le droit ait été dit».
Issa T. Yéo
Issa T. Yéo
