L’école gratuite revendiquée à cor et à cri par la Refondation est une opération de dupe. Si elle est un peu perceptible dans les établissements publics (notamment dans les classes préparatoires et Cours Elémentaires), ce n’est pas le cas dans le Supérieur public. Gbagbo et ses camarades Refondateurs n’ont rien apporté à l’enseignement supérieur .Depuis leur arrivée au pouvoir jusqu’à ce jour aucun amphi n’est sorti de terre. Encore moins des salles de TD .En 2002 lorsque la question d’augmenter les frais d’inscription a été invoquée, des bonnes volontés ont décaissé de l’argent. Ce, pour que les étudiants ne subissent pas le préjudice de cette augmentation. Le président de la Bourse du Café et Cacao (BCC) d’alors, Lucien Tapé Doh dans un élan de solidarité ( ?) en 2002 avait offert, au nom des planteurs Ivoiriens 10 milliards Fcfa à l’Etat de Côte d’Ivoire. La question est de savoir où sont passés ces 10 milliards Fcfa ? Au regard des dépenses et le train de vie de l’Etat, la majoration des frais d’inscription dans les universités ne tient pas. Si d’aventure, elle devait être effective, des observateurs estiment qu’on pouvait passer de 6500 à 15 000 Fcfa. Et non 50.000FCfa. Un coût déraisonnable, par rapport à la cherté de la vie. Les 518 millions Fcfa détournés à l’université de Cocody aurait pu combler ce vide. Mais jusqu’à ce jour les présumés coupables circulent librement à l’université sans être inquiété. Et ce sont les pauvres étudiants qui doivent payer au prix fort la forfaiture de la gestion du FPI et de son président Gbagbo. Pendant que les étudiants réclament la construction de nouveaux amphis et salles de TD, le budget de souveraineté du président Gbagbo a pris l’ascenseur. De 15 milliards Fcfa sous le régime Henri Konan Bédié il est passé à 75 milliards Fcfa sous la Refondation. Celui qui dans l’opposition voulait régler le problème de l’école s’il avait 10 milliards en a aujourd’hui 75. Et c’est en ce moment qu’on veut augmenter les frais d’inscription.
ANZOUMANA CISSE
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