Le Syndicat national des commerçants de produits téléphonie (Synacotel) demande l’arrêt systématique et immédiat de la vente, jusqu’à nouvel ordre, de tous les produits de l’opérateur Orange-Ci (transfert d’unités (e-recharge), cartes de recharges et kit). Cette décision fait suite à la deuxième baisse consécutive de leur marge bénéficiaire sur les e-recharges de cette société de téléphonie mobile. En effet, cette marge ayant été ramenée de 6% à 3% en l’espace de deux mois, les revendeurs et gérants de cabines disent être exploités par Orange-Ci. Car de 6000 mille FCFA de bénéfice au départ sur 100.000 FCFA investis, les gérants se retrouvent aujourd’hui avec 3000 CFA de bénéfice. Non sans compter les risques d‘insécurité auxquels ils sont exposés ainsi que les taxes municipales qui alourdissent leurs dépenses. Pour ceux d’entre eux qui ont le malheur de se retrouver sur un terrain ‘’géré’’ par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ou à proximité d’un agora, ils devront mettre la main à la poche pour payer les stickers de 200 Fcfa qu’on leur tend chaque jour. Une situation qui n’est pas sans désagrément quand on sait que l’utilisation du téléphone portable, loin d’être un luxe, est une nécessité. En effet le foisonnement de maisons de téléphonie mobile qui devrait se faire dans une concurrence loyale pour le bonheur des abonnés ne l’est pas. Et pour cause, les tarifications des appels d’un réseau à un autre varient selon la société de téléphonie mobile. Pis, les Sms sont facturés à 50 ou 40 FCFA d’un réseau à un autre, sur le même réseau. Une facturation trop chère par rapport à certains pays de la sous région qui facturent leurs sms entre 20 et 30 FCFA. Notre tentative d’entrer en contact avec les responsables de la structure mise en cause est restée vaine. Les conseillers clients joints avec difficulté par téléphone ont tous refusé d’aborder le sujet. Cependant, le secrétaire général du Synacotel, Sorri Coulibaly joint par téléphone est catégorique : « la levée de cette mesure n’interviendra que lorsque nous aurons eu satisfaction des principaux points. A savoir, la revalorisation de notre marge bénéficiaire à 10% et la signature d’un protocole d’accord définissant clairement les modalités pratiques de notre partenariat» a-t-il martelé. Les abonnés d’Orange subissent déjà les conséquences de cette situation. « Je ne sais plus dans combien de cabines j’ai défilé pour faire des transferts d’unités. On ne sait pas ce qui se passe avec Orange » s’interroge un client. Avant de toucher un autre pan du problème. « Les opérateurs de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire (Ndlr : 5 au total) sont nombreux, donc nous pouvons changer de puces à tout moment », prévient-il. Quoi qu’il en soit, la Côte d’Ivoire, le pays où tout est toléré continue de regarder avec un œil complice cette indélicatesse. Pour sa part, Orange-Ci qui est certifiée à la norme de qualité Iso 9001 version 2000, gage d’une reconnaissance internationale devrait revoir sa copie. Car ce certificat qui se résume en la satisfaction durable du client semble ne plus avoir son sens. A moins que Orange-Ci ait eu ce document par copinage.
Yenon R. Assi assyelie@yahoo.fr
Yenon R. Assi assyelie@yahoo.fr