Le Port autonome d’Abidjan et les rebelles. C’est comme les dents et la langue. Elles sont obligées de cohabiter. Selon l’organisation que ces tueurs de l’économie ivoirienne se sont donnés, les taxes varient de 25 à 200.000 FCFA selon les types de camion. En partance ou en provenance de l’hinterland. C’est avec «cette collecte» que le secrétaire général des Forces nouvelles, par ailleurs Premier ministre, Guillaume Soro arrive à gérer ses hommes. Ou du moins c’est de là qu’il tire la plus grande ressource financière pour faire vivre ses hommes en armes. Si ce trafic prend fin, c’est le Paa qui accusera le premier coup dur. Au grand dam des rebelles qui vont se rabattre sur les populations déjà à bout de souffle. C’est ça qui est la vérité. Que le Premier ministre cache aux Ivoiriens. Tant le Paa attend beaucoup du trafic de l’hinterland, les rebelles attendent au rebond dans leur zone. L’unicité des caisses de l’Etat, la seule solution. Mais quand ? Puisqu’elle sonne ave la fin définitive de la rébellion.
Par Sériba Koné
Par Sériba Koné