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Région Publié le mercredi 18 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Saïoua - Présentation officielle du mouvement "Etra Ya Wlin" : Noëlle Mady (marraine) à ses filleules - "Faisons en sorte que Bédié vienne mettre fin à nos souffrances"

Les femmes Baoulé militantes du PDCI du canton Nogogo 1 à Saïoua, se sont regroupées au sein d'un mouvement de soutien au PDCI, dénommé "Etra Ya Wlin" (prenons courage en Baoulé). La présentation officielle de ce mouvement a eu lieu le dimanche 15 février dernier à Bohoussoukro (campement baoulé), en présence de la marraine, Noëlle Mady. Qui avait à ses côtés, son époux, Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI.

Il y avait du monde ce dimanche-là à Bohoussoukro. Jeunes, vieux et femmes étaient mobilisés pour accueillir la marraine Noëlle Mady et son époux. La marraine n'a pas manqué de saluer la mobilisation de ses filleules. " Merci aux femmes qui se sont mobilisées pour nous accueillir. Merci pour cette leçon de courage et de solidarité. Merci de faire reculer la peur parce que rien ne peut se construire dans la peur", a-t-elle déclaré pour saluer la mobilisation. Puis, elle a invité les membres du mouvement à s'investir pour la victoire du président Henri Konan Bédié. " Il faut qu'on s'apprête à sortir nos muscles. Faisons en sorte qu’Henri Konan Bédié vienne mettre fin à nos souffrances " a-t-elle conseillé. Avant de les inviter à vaincre la peur et à se faire identifier. " Nous sommes à Abidjan chez les Ebriés, mais ils ne nous chassent pas. Et vous, vous êtes venus demander nos terres pour travailler. N'ayez pas peur, personne ne doit vous chasser.

Faites-vous identifier pour avoir vos papiers et on ira élire Bédié. Prenez courage. Si vous faites comme les femmes qui ont marché sur Bassam en son temps, tout le monde sera libéré. N'ayez pas peur, ne restez pas dans vos maisons. Car, personne ne va vous chasser", a-t-elle martelé. A la suite de la marraine, M. Boni Kouamé Séraphin, membre du Bureau politique a invité les populations de Bohoussoukro à ne plus accepter les intimidations. "Le PDCI n'a pas d'arme. Nos armes, ce sont nos papiers. N'ayez pas peur. Faites-vous identifier. Le FPI a plongé la Côte d'Ivoire dans le coma. Votons le PDCI et Henri Konan Bédié, ne vous trompez pas. Si vous vous trompez pour choisir Gbagbo, la Côte d'Ivoire va disparaître. Si quelqu'un vous empêche de voter, défendez-vous. N'acceptez plus les intimidations", a-t-il préconisé.

La porte-parole du mouvement, Koffi Adjoua Béatrice, a au cours de son intervention, donné les objectifs de "Etra Ya Wlin". "Nous luttons pour une cause noble : la conquête du pouvoir d'Etat par le PDCI pour le bien-être des Ivoiriens que nous sommes. A travers cette mobilisation, nous voulons vous dire que vous n'êtes pas seule dans cette lutte dans le Nogogo mais aussi et surtout, démentir la rumeur selon laquelle le Nogogo 1 et 2 en général et le peuple Baoulé en particulier ont abandonné le PDCI pour virer au FPI. A ces assoiffés de pouvoir, nous femmes du mouvement "Etra Ya Wlin" et le peuple Baoulé, nous disons non et nous ne saurions brader l'héritage que nous ont légué nos parents. Car le PDCI et le peuple Baoulé sont inséparables comme la langue et les dents", a relevé Koffi Adjoua Béatrice. Poursuivant, elle a dénoncé les intimidations dont elles sont l'objet de la part des tenants du pouvoir. "Malgré les intimidations de tous ordres, malgré de multiples visites, l'achat des consciences par l'octroi de biens matériels (moto, argent,…), des tenants du pouvoir, on ne peut nous arracher ce qui nous reste de plus précieux : le PDCI-RDA" a-t-elle mentionné. Le mouvement "Etra Ya Wlin" est composé de 500 femmes Baoulé issues des différents campements du canton Nogogo. La marraine a offert une broyeuse et la somme de trois cent mille (300.000 F) pour soutenir le mouvement. C'est le secrétaire de la section PDCI de Nogogo 1, Nemé Oné Basile qui a souhaité la bienvenue à la délégation. Il a indiqué que les femmes du mouvement "Etra Ya Wlin" sont engagées à faire l'enrôlement. Deux béliers ont été offerts à la marraine et au Secrétaire général.

Jules Claver Aka
Envoyé spécial à Saïoua
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