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Région Publié le vendredi 20 février 2009 | Fraternité Matin

Yamoussoukro : Les locataires de la Sopim sur le pied de guerre

Ambiance surchauffée ce mardi à la cité Sopim. Toutes les 240 familles qui occupent les maisons de cette cité sont sur le pied de guerre. Aucun chef de famille n’est allé au boulot. De même, les jeunes sont restés sur place. Ils se sont attroupés sur la place publique de la cité. Pour attendre de pied ferme, l’huissier qui a promis de venir les vider de leurs habitation.
La veille, ce dernier était là avec 2 cargos de la police, pour expulser les locataires. Il a fallu l’interposition des jeunes du quartier, pour que l’huissier suspende son opération. Qui, avait débuté le 6 février dernier. Cet huissier, agissant pour le compte de la société Siegim, avait commencé à expulser les locataires. Trois familles avaient déjà leurs effets dehors, lorsque tout le quartier s’est mobilisé pour empêcher l’opération. Selon les locataires qui se sont constitués en syndic, un flou entoure cette affaire. M. Akié Mossou, secrétaire général dudit syndic explique que depuis les années 1980, ils habitent la cité, alors propriété de la Sopim. Mais face à certaines difficultés rencontrées par l’opérateur immobilier, l’Etat a récupéré ses maisons et a confié la gestion à Aici, une autre société immobilière. A la suite du décret 95-859 du 6 octobre 1995, fixant les modalités et les conditions de la vente de logements du patrimoine immobilier de l’Etat, signé par le Président Henri Konan Bédié, les locataires ont entrepris des démarches pour acquérir ces maisons de façon définitive. Une demande à laquelle le gouvernement accède, à travers le communiqué d’un Conseil des ministres publié le jeudi 20 mars 1997, dans les colonnes du quotidien Fraternité Matin, page 11. «Suite à la deuxième communication, le Conseil a autorisé l’extension à l’intérieur du pays, et en particulier Yamoussoukro, de la vente du patrimoine immobilier de l’Etat dans sa partie cessibles aux particuliers», indique le communiqué du Conseil qui nous a été présenté. Comme effet, le Cabinet Kadjané est commis en 1999 par la tutelle (Service des bâtiments civils), pour l’expertise des logements de la cité Sopim-Kokrénou. Depuis cette date, plus rien. Jusqu’en 2004, où l’affaire va prendre une autre tournure.
«En effet, pendant que nous payions nos loyers sur un compte ouvert à la Bni par la Sogepie, la Siegim nous somme de lui verser les loyers. Face à cette situation, nous avons arrêté les paiements, pour que la tutelle nous donne la valeur vénale des logements pour que nous nous acquittions des sommes dues, comme accordé par le gouvernement. C’est dans l’attente de la réponse qu’en juillet dernier, nous avons été assignés en justice par Siegim. N’étant pas satisfaits du jugement rendu en faveur de Siegim, nous avons interjeté appel. Et la Cour d’appel doit rendre sa décision le 23 février prochain. L’affaire suit encore son cours et voici que l’huissier vient pour nous déloger. Sachant que ces logements ne sont pas des maisons d’astreinte. Nous voulons être propriétaires, comme l’ont été nos compatriotes de Bouaké, Abidjan et San Pedro, à qui, l’Etat a vendu les maisons de la Sopim», a déclaré le secrétaire général du collectif des locataires.
«Que les gens ne nous assimilent pas à du bétail. Nous voulons que la justice aille jusqu’au bout et que le droit soit dit. Nous ne comprenons pas cette fuite en avant de Siegim, alors que l’affaire suit son cours à la justice. Que l’on ne nous colle pas l’image de voyous. Nous sommes des responsables et nous n’attendons que les résultats de l’expertise. Nous ne défions pas la justice, mais nous souhaitons que le droit soit dit», a précisé M. Koudou Paul, conseil du président du collectif.
Au moment où nous quittions les lieux, le calme était revenu. Car, l’huissier ne s’est pas présenté comme annoncé.
Signalons que nous avons vainement tenté de joindre l’huissier et la Siegim, pour avoir leur version des faits.




Koffi Kouamé
Correspondant Régional
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