Depuis quelques mois, le problème d'eau se pose avec acuité à Tiébissou, ville carrefour. Cette situation y a créé, le week-end dernier, une vive tension. Robinet séché, seaux en main, puits convoités plantent le décor, de l'"enfer" programmé pour les populations. Longtemps accusé d'être à la base de ce manque d'eau, le Directeur régional de la Société de distribution d'eau de Côte d'Ivoire (Sodeci), Gnalla Vincent, a levé l'équivoque sur ce problème tabou : "c'est regrettable de voir la population dans cette situation. Les infrastructures qui ont une moyenne d'âge de plus de trente ans ne répondent plus aux attentes des populations. Vu le plan directeur de la ville, le château d'eau qui devrait être en extension se trouve au même niveau que les habitations. Ce qui explique des baisses de pression d'eau dans certains quartiers. A cela, il faut ajouter que la production du château d'eau au m3/h a considérablement diminué. Auparavant, ce château qui produisait 23 m3/h produit aujourd'hui 21m3/h. Alors que, selon les études de l'hydraulique humaine pour parer à cette situation, il faut 60 m3/h. cependant, il convient de retenir que la gestion des infrastructures ne relève pas de la compétence de la Sodeci, mais plutôt de l'Etat et de ses démembrements. Il n'y a pas de solution miracle à l'heure actuelle que la construction d'un nouveau château d'eau qui coûterait environ 300 millions de F CFA". En attendant de trouver une solution définitive, des camions citernes viennent en renfort pour ravitailler les populations. Il est bon de rappeler que nos tentatives pour joindre le directeur de l'Hydraulique humaine de Yamoussoukro pour de plus amples informations sont restées vaines.
Jean Paul Loukou à Yakro
Jean Paul Loukou à Yakro