Ne devient pas Ambassadeur qui veut. Quand dans l'improvisation et pour des raisons électorales on fait des calculs et on nomme des novices à des postes qui ne sont pas de leur domaine, on assiste à des dérapages qui ne font pas honneur à la nation tout entière. On en a la belle illustration avec Laurent Gbagbo et ses camarades qui, depuis leur arrivée aux affaires en Côte d'Ivoire, patauge dans une politique qui ne fait que ternir l'image de ce pays. Sur le plan diplomatique, l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France, Aimé Pierre KIPRE, est la preuve vivante du fruit néfaste de l'improvisation des refondateurs.
La diplomatie, c'est la partie de la politique qui concerne les relations entre Etats, c'est la représentation des intérêts d'un gouvernement à l'étranger. Mais surtout la diplomatie, c'est cette habilité, ce tact, ce doigté dans la conduite d'une affaire. Ce sont d'ailleurs ces qualités qu'un diplomate doit avoir pour représenter les intérêts d'un pays à l'étranger. Comme toute fonction, la diplomatie a ses règles dont l'une fondamentale est le secret diplomatique. Malheureusement, l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France Aimé Pierre KIPRE ne semble pas disposer de ces qualités et ne pas respecter cette règle pour assumer la fonction d'ambassadeur où il a été parachuté par son ami et beau-frère Laurent Gbagbo. Souvent, on se pose la question de savoir les raisons de l'affectation de Pierre KIPRE au poste d'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France. Le concerné lui-même donne la réponse "Je ne suis pas diplomate de formation. Je suis un diplomate de circonstance, a-t-il indiqué le 25 novembre dernier face aux militants du FPI. Nous devons tout faire pour ne pas tomber dans la pensée unique, dans le parti unique. Aujourd'hui, c'est la survie de notre pays qui est en jeu. Voilà pourquoi vous pouvez dire au président de votre parti (ndlr : Pascal Affi N'Guessan) qu'il peut compter sur des gens comme nous. Nous le soutiendrons. D'autres viendront nous faire la cour. Ne vous offusquez pas parce que vous êtes dans le vrai à mon sens. Dites à mon président que Pierre KIPRE vote pour lui. S'il suppose que je ne devais pas le dire parce que je suis ambassadeur, je suis prêt à repartir à Abidjan", a-t-il promis. Voilà pourquoi cette mission, l'historien la mène sans diplomatie. A moins d'un an de présence en France, Pierre KIPRE a multiplié les sorties hasardeuses et les déboires. Que ce soit dans des propos que dans les actes, le professeur a présenté la diplomatie dans sa laideur. On en a eu l'illustration parfaite lors de la cérémonie de lancement du passeport biométrique à Paris. Face à la grosse escroquerie qui est en train de se mettre en place dans le cadre de l'établissement de ce document administratif, l'Ambassadeur n'a pas eu des arguments pour expliquer aux journalistes pourquoi il faut payer cent (100) euros soit soixante cinq (65) mille francs Cfa. "Vous les Ivoiriens quand on vous demande de faire un peu de sacrifice, vous avez toujours des questions à poser", a refoulé le diplomate ( ?). Pire, l'ambassadeur, dans une colère qui ne dit pas son nom, est sorti de la salle de conférence, faisant fi de la présence du ministre des Affaires étrangères. "Si vous voulez, allez y écrire ce que vous voulez", a-t-il lancé au visage des journalistes. Pierre KIPRE n'est pas à son premier coup. Le 21 novembre dernier, après avoir accepté de recevoir une délégation des étudiants ivoiriens en France qui manifestaient devant l'ambassade, il les a refoulés de son bureau comme des malpropres. "Il nous a traités comme des mendiants", se souvient M François Adou, président des étudiants. "Avec l'ancien ambassadeur, on avait une oreille attentive. Même si nous n'avions pas toujours les solutions à nos problèmes, il savait entretenir nos espoirs à travers des propos bien apaisants. Mais avec le nouvel ambassadeur, c'est autre chose. C'est comme nous sommes en face d'un dictateur qui ne veut que seules ses opinions comptent", poursuit Adou François. Quand des agents de l'ambassade se sont donné pour mission de faire le relais de l'opération d'inondation du Front populaire ivoirien en France, l'ambassadeur a juré a plusieurs reprises qu'il n'avait envoyé personne et que ces agents travaillaient de leur propre chef. Mais il a fallu qu'il se retrouve devant les militants du FPI un 25 novembre 2008 pour que M Pierre KIPRE se laisse trahir par ses propres propos. "A tous mes frères et sœurs qui sont dans les autres partis, s'il n'y a pas de Côte d'Ivoire, il n'y a pas de parti. Nous leur demandons donc de choisir la voie, au moins qui émane de la survie de la Côte d'Ivoire. Quand je parle, on dit l'ambassadeur fait de la politique. Maintenant que je dis que je vote Gbagbo, vous allez faire quoi ? N'ayez pas peur de vous afficher", a-t-il défié. A tous ceux qui s'interrogent sur cette attitude de l'ambassadeur, ce dernier n'y est pas allé du dos de la cuillère pour leur répondre. "Si les élections ont lieu aujourd'hui et qu'on dit que Laurent est battu, le lendemain matin, je rends ma démission du poste d'ambassadeur. C'est un engagement que je prends devant vous. C'est parce que Laurent m'a demandé de venir que je suis ici. Sinon j'étais dans mon coin tranquille", a promis le professeur KIPRE avant de lancer ces propos menaçants à l'encontre des opposants de Gbagbo "Certains ont oublié un peu trop vite comment ils sont arrivés à des fonctions. C'est nous les petits comme ça qui avons créé l'ADIR (Association de Défense des Institutions Républicaines) en Août 1993. Au moment où on les pourchassait, au moment où ils se faisaient petits, c'est nous comme ça qui avons caché un certain nombre de choses. Nous savons tout. Donc ils n'ont qu'à se calmer." La messe est ainsi dite. Les militants des autres partis savent à qui ils ont affaire. Nous n'avons pas eu tort de dire en son temps que Pierre KIPRE est à Paris non pas en tant qu'ambassadeur mais plutôt en tant que directeur de campagne de Gbagbo. Pour cette mission, le beau-frère de Gbagbo a besoin de moyens financiers. Et la stratégie plausible qu'à trouvée M Pierre KIPRE, c'est le bradage de certains biens immobiliers dont disposait la Côte d'Ivoire en France et certains objets de valeur. L'ambassadeur ( ?) avait, lors d'une conférence de presse qu'il avait animée le 7 Août dernier, déclaré que les fonds recueillis au cours de ces ventes aux enchères serviraient à réhabiliter certains bâtiments abritant les bureaux des représentations diplomatiques. Malheureusement rien n'a été fait. Au contraire, c'est le bâtiment qui abrite les directions des services techniques de l'ambassade au 24 boulevard Suchet dans le 16ème arrondissement qui a vu toutes ces lignes téléphoniques mises au restreint. Dans sa quête de fonds pour la campagne du mentor, l'ambassadeur a trouvé une bonne opportunité à travers l'établissement des passeports biométriques. Tout Ivoirien en France qui veut établir cette pièce administrative doit débourser la somme de cent (100) euros soit soixante cinq mille cinq cent quatre vingt (65 596) FCFA. Contrairement aux quarante mille francs CFA en Côte d'Ivoire. Soit un bénéfice de vingt cinq mille cinq cent quatre vingt seize (25 596) FCFA. Avec les soixante dix mille (70 000) Ivoiriens officiellement connus dans les fichets préfectoraux sans oublier les officieux, c'est un bon pactole dans la cagnotte de l'ambassadeur pour la campagne de son candidat Gbagbo. La supercherie semble être découverte par les Ivoiriens qui grognent depuis l'annonce de cette somme. "Déjà nos parents souffrent au pays à cause de la misère dans laquelle Gbagbo et ses hommes les ont mis. C'est à partir d'ici que nous essayons de les soutenir avec le peu que nous gagnons. Avec ça, on nous demande de payer cent (100) euros pour un passeport. C'est trop triste", s'indigne un postulant au passeport biométrique. En tout cas, l'atmosphère n'est pas au rose entre les Ivoiriens de France et leur ambassadeur. Dans tous les milieux, chacun a son grief contre l'ambassadeur Pierre KIPRE. Mais ce dernier semble jouer au sourd face à ces griefs car son objectif est de tout mettre en œuvre pour la réélection de Laurent Gbagbo. Le reste c'est du bluff. Les partisans des autres partis sont avertis.
Eugène YOBOUET
Correspondant permanent à Paris
La diplomatie, c'est la partie de la politique qui concerne les relations entre Etats, c'est la représentation des intérêts d'un gouvernement à l'étranger. Mais surtout la diplomatie, c'est cette habilité, ce tact, ce doigté dans la conduite d'une affaire. Ce sont d'ailleurs ces qualités qu'un diplomate doit avoir pour représenter les intérêts d'un pays à l'étranger. Comme toute fonction, la diplomatie a ses règles dont l'une fondamentale est le secret diplomatique. Malheureusement, l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France Aimé Pierre KIPRE ne semble pas disposer de ces qualités et ne pas respecter cette règle pour assumer la fonction d'ambassadeur où il a été parachuté par son ami et beau-frère Laurent Gbagbo. Souvent, on se pose la question de savoir les raisons de l'affectation de Pierre KIPRE au poste d'ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France. Le concerné lui-même donne la réponse "Je ne suis pas diplomate de formation. Je suis un diplomate de circonstance, a-t-il indiqué le 25 novembre dernier face aux militants du FPI. Nous devons tout faire pour ne pas tomber dans la pensée unique, dans le parti unique. Aujourd'hui, c'est la survie de notre pays qui est en jeu. Voilà pourquoi vous pouvez dire au président de votre parti (ndlr : Pascal Affi N'Guessan) qu'il peut compter sur des gens comme nous. Nous le soutiendrons. D'autres viendront nous faire la cour. Ne vous offusquez pas parce que vous êtes dans le vrai à mon sens. Dites à mon président que Pierre KIPRE vote pour lui. S'il suppose que je ne devais pas le dire parce que je suis ambassadeur, je suis prêt à repartir à Abidjan", a-t-il promis. Voilà pourquoi cette mission, l'historien la mène sans diplomatie. A moins d'un an de présence en France, Pierre KIPRE a multiplié les sorties hasardeuses et les déboires. Que ce soit dans des propos que dans les actes, le professeur a présenté la diplomatie dans sa laideur. On en a eu l'illustration parfaite lors de la cérémonie de lancement du passeport biométrique à Paris. Face à la grosse escroquerie qui est en train de se mettre en place dans le cadre de l'établissement de ce document administratif, l'Ambassadeur n'a pas eu des arguments pour expliquer aux journalistes pourquoi il faut payer cent (100) euros soit soixante cinq (65) mille francs Cfa. "Vous les Ivoiriens quand on vous demande de faire un peu de sacrifice, vous avez toujours des questions à poser", a refoulé le diplomate ( ?). Pire, l'ambassadeur, dans une colère qui ne dit pas son nom, est sorti de la salle de conférence, faisant fi de la présence du ministre des Affaires étrangères. "Si vous voulez, allez y écrire ce que vous voulez", a-t-il lancé au visage des journalistes. Pierre KIPRE n'est pas à son premier coup. Le 21 novembre dernier, après avoir accepté de recevoir une délégation des étudiants ivoiriens en France qui manifestaient devant l'ambassade, il les a refoulés de son bureau comme des malpropres. "Il nous a traités comme des mendiants", se souvient M François Adou, président des étudiants. "Avec l'ancien ambassadeur, on avait une oreille attentive. Même si nous n'avions pas toujours les solutions à nos problèmes, il savait entretenir nos espoirs à travers des propos bien apaisants. Mais avec le nouvel ambassadeur, c'est autre chose. C'est comme nous sommes en face d'un dictateur qui ne veut que seules ses opinions comptent", poursuit Adou François. Quand des agents de l'ambassade se sont donné pour mission de faire le relais de l'opération d'inondation du Front populaire ivoirien en France, l'ambassadeur a juré a plusieurs reprises qu'il n'avait envoyé personne et que ces agents travaillaient de leur propre chef. Mais il a fallu qu'il se retrouve devant les militants du FPI un 25 novembre 2008 pour que M Pierre KIPRE se laisse trahir par ses propres propos. "A tous mes frères et sœurs qui sont dans les autres partis, s'il n'y a pas de Côte d'Ivoire, il n'y a pas de parti. Nous leur demandons donc de choisir la voie, au moins qui émane de la survie de la Côte d'Ivoire. Quand je parle, on dit l'ambassadeur fait de la politique. Maintenant que je dis que je vote Gbagbo, vous allez faire quoi ? N'ayez pas peur de vous afficher", a-t-il défié. A tous ceux qui s'interrogent sur cette attitude de l'ambassadeur, ce dernier n'y est pas allé du dos de la cuillère pour leur répondre. "Si les élections ont lieu aujourd'hui et qu'on dit que Laurent est battu, le lendemain matin, je rends ma démission du poste d'ambassadeur. C'est un engagement que je prends devant vous. C'est parce que Laurent m'a demandé de venir que je suis ici. Sinon j'étais dans mon coin tranquille", a promis le professeur KIPRE avant de lancer ces propos menaçants à l'encontre des opposants de Gbagbo "Certains ont oublié un peu trop vite comment ils sont arrivés à des fonctions. C'est nous les petits comme ça qui avons créé l'ADIR (Association de Défense des Institutions Républicaines) en Août 1993. Au moment où on les pourchassait, au moment où ils se faisaient petits, c'est nous comme ça qui avons caché un certain nombre de choses. Nous savons tout. Donc ils n'ont qu'à se calmer." La messe est ainsi dite. Les militants des autres partis savent à qui ils ont affaire. Nous n'avons pas eu tort de dire en son temps que Pierre KIPRE est à Paris non pas en tant qu'ambassadeur mais plutôt en tant que directeur de campagne de Gbagbo. Pour cette mission, le beau-frère de Gbagbo a besoin de moyens financiers. Et la stratégie plausible qu'à trouvée M Pierre KIPRE, c'est le bradage de certains biens immobiliers dont disposait la Côte d'Ivoire en France et certains objets de valeur. L'ambassadeur ( ?) avait, lors d'une conférence de presse qu'il avait animée le 7 Août dernier, déclaré que les fonds recueillis au cours de ces ventes aux enchères serviraient à réhabiliter certains bâtiments abritant les bureaux des représentations diplomatiques. Malheureusement rien n'a été fait. Au contraire, c'est le bâtiment qui abrite les directions des services techniques de l'ambassade au 24 boulevard Suchet dans le 16ème arrondissement qui a vu toutes ces lignes téléphoniques mises au restreint. Dans sa quête de fonds pour la campagne du mentor, l'ambassadeur a trouvé une bonne opportunité à travers l'établissement des passeports biométriques. Tout Ivoirien en France qui veut établir cette pièce administrative doit débourser la somme de cent (100) euros soit soixante cinq mille cinq cent quatre vingt (65 596) FCFA. Contrairement aux quarante mille francs CFA en Côte d'Ivoire. Soit un bénéfice de vingt cinq mille cinq cent quatre vingt seize (25 596) FCFA. Avec les soixante dix mille (70 000) Ivoiriens officiellement connus dans les fichets préfectoraux sans oublier les officieux, c'est un bon pactole dans la cagnotte de l'ambassadeur pour la campagne de son candidat Gbagbo. La supercherie semble être découverte par les Ivoiriens qui grognent depuis l'annonce de cette somme. "Déjà nos parents souffrent au pays à cause de la misère dans laquelle Gbagbo et ses hommes les ont mis. C'est à partir d'ici que nous essayons de les soutenir avec le peu que nous gagnons. Avec ça, on nous demande de payer cent (100) euros pour un passeport. C'est trop triste", s'indigne un postulant au passeport biométrique. En tout cas, l'atmosphère n'est pas au rose entre les Ivoiriens de France et leur ambassadeur. Dans tous les milieux, chacun a son grief contre l'ambassadeur Pierre KIPRE. Mais ce dernier semble jouer au sourd face à ces griefs car son objectif est de tout mettre en œuvre pour la réélection de Laurent Gbagbo. Le reste c'est du bluff. Les partisans des autres partis sont avertis.
Eugène YOBOUET
Correspondant permanent à Paris