Pendant les années fastes de la Côte d’Ivoire, le Festival National de Théâtre Scolaire a été le levain de l’éclosion des talents dans le domaine du théâtre. Des milliers d’acteurs de renom, tels que Guehi Vêh, Marie Louise Asseu, Tatiana de Mackensira, Gbizié Zoumana, tous au zénith de leur art aujourd’hui, ont émergé à partir de ce festival. Entré en hibernation en 1990, « faute de moyens financiers », selon les organisateurs, cet événement majeur revient cette année. Pour ce retour, la société KOZ et la Direction des Activités Coopératives (DESAC) ont signé une convention le 10 février dernier au siège de l’entreprise de téléphonie mobile. Avec le retour de ce festival, l’on se demande si cet événement connaîtra, encore, le rayonnement d’antan, surtout que l’école ivoirienne connaît de nombreux soubresauts depuis plusieurs décennies.
Selon le calendrier, les éliminatoires régionales ont débuté depuis le 20 janvier dernier pour marquer le clou le 21 mars prochain. Quant aux phases finales, elles débuteront le 3 avril prochain pour aboutir à la finale le dimanche 5 avril 2009.
Pendant cette période, la ville de Yamoussoukro, qui abritera le festival, enregistrera la participation de douze troupes de l’Enseignement secondaire; douze du Primaire et trois troupes de professeurs et instituteurs. Ce qui fait un total de 27 troupes et 462 comédiens.
Ce sera l’effervescence, à n’en point douter. Cette rencontre consacrera, à n’en point douter, « le rapprochement entre les peuples et surtout les enfants de Côte d’Ivoire », comme l’a souhaité M. N’Dri, Directeur de l’Extra- Scolaire du ministère de l’Education nationale, lors de la signature du contrat. Mais, ce festival sera-t-il à la hauteur des éditions antérieures ? Celles-là mêmes qui étaient de véritables rencontres d’éclosion de talents, de véritables tribunes d’affirmation de la bonne graine du théâtre ivoirien ?
Inévitablement, l’édition de cette année va laisser transparaître les tares chroniques que traîne le système éducatif ivoirien depuis des décennies. Il est de notoriété publique que le niveau d’instruction et de langue des élèves connaît une dégradation avancée. Pour les spécialistes de l’Education et les metteurs en scène, le niveau des élèves ivoiriens est, aujourd’hui, largement en deçà de celui des années 90 et bien avant. A l’œuvre, les cas du bas niveau des apprenants sont légion. « Il n’est pas rare de constater qu’un élève de la classe de deuxième année des Cours Préparatoires (CMII) ne connaisse pas les différentes caractéristiques des verbes du premier groupe. Et que ce dernier ne connaisse pas non plus la Table de multiplication par deux. Les enfants ne sont même plus capables de mémoriser une seule leçon et de la réciter correctement. Alors que le théâtre exige la mémorisation des textes et une bonne diction », fait remarquer M. Jonas Bawa, instituteur et directeur de la troupe de théâtre à l’Ecole Primaire Publique Bad 11 Koumassi.
Eviter les couacs de Vacances cultures
Pour les puristes des métiers des planches, le retour du Festival National de Théâtre Scolaire est une initiative louable. Mais le hic, c’est d’éviter les incommodités qui ont eu cours lors de la dernière édition de Vacances cultures qui s’est déroulée en fin d’année 2008 à Aboisso. Pour mémoire, à ce jour, les finalistes et lauréats de cette édition n’ont reçu ni les trophées ni la somme d’argent promise à chacun. Nul n’est besoin de revenir sur les conditions exécrables dans lesquelles les membres des différentes troupes ont passé le séjour. Logés dans des dortoirs dépourvus de commodités minimales, ces jeunes gens venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire sont souvent montés sur la scène le ventre creux. Pour donc éviter ce genre de situations, le sponsor KOZ doit être suffisamment regardant. Afin que les enfants qui quitteront leurs parents, pour prendre part à ce festival, ne soient pas jetés en pâture comme les organisateurs de Vacances cultures 2008 l’ont fait à Aboisso.
Jean- Antoine Doudou
Selon le calendrier, les éliminatoires régionales ont débuté depuis le 20 janvier dernier pour marquer le clou le 21 mars prochain. Quant aux phases finales, elles débuteront le 3 avril prochain pour aboutir à la finale le dimanche 5 avril 2009.
Pendant cette période, la ville de Yamoussoukro, qui abritera le festival, enregistrera la participation de douze troupes de l’Enseignement secondaire; douze du Primaire et trois troupes de professeurs et instituteurs. Ce qui fait un total de 27 troupes et 462 comédiens.
Ce sera l’effervescence, à n’en point douter. Cette rencontre consacrera, à n’en point douter, « le rapprochement entre les peuples et surtout les enfants de Côte d’Ivoire », comme l’a souhaité M. N’Dri, Directeur de l’Extra- Scolaire du ministère de l’Education nationale, lors de la signature du contrat. Mais, ce festival sera-t-il à la hauteur des éditions antérieures ? Celles-là mêmes qui étaient de véritables rencontres d’éclosion de talents, de véritables tribunes d’affirmation de la bonne graine du théâtre ivoirien ?
Inévitablement, l’édition de cette année va laisser transparaître les tares chroniques que traîne le système éducatif ivoirien depuis des décennies. Il est de notoriété publique que le niveau d’instruction et de langue des élèves connaît une dégradation avancée. Pour les spécialistes de l’Education et les metteurs en scène, le niveau des élèves ivoiriens est, aujourd’hui, largement en deçà de celui des années 90 et bien avant. A l’œuvre, les cas du bas niveau des apprenants sont légion. « Il n’est pas rare de constater qu’un élève de la classe de deuxième année des Cours Préparatoires (CMII) ne connaisse pas les différentes caractéristiques des verbes du premier groupe. Et que ce dernier ne connaisse pas non plus la Table de multiplication par deux. Les enfants ne sont même plus capables de mémoriser une seule leçon et de la réciter correctement. Alors que le théâtre exige la mémorisation des textes et une bonne diction », fait remarquer M. Jonas Bawa, instituteur et directeur de la troupe de théâtre à l’Ecole Primaire Publique Bad 11 Koumassi.
Eviter les couacs de Vacances cultures
Pour les puristes des métiers des planches, le retour du Festival National de Théâtre Scolaire est une initiative louable. Mais le hic, c’est d’éviter les incommodités qui ont eu cours lors de la dernière édition de Vacances cultures qui s’est déroulée en fin d’année 2008 à Aboisso. Pour mémoire, à ce jour, les finalistes et lauréats de cette édition n’ont reçu ni les trophées ni la somme d’argent promise à chacun. Nul n’est besoin de revenir sur les conditions exécrables dans lesquelles les membres des différentes troupes ont passé le séjour. Logés dans des dortoirs dépourvus de commodités minimales, ces jeunes gens venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire sont souvent montés sur la scène le ventre creux. Pour donc éviter ce genre de situations, le sponsor KOZ doit être suffisamment regardant. Afin que les enfants qui quitteront leurs parents, pour prendre part à ce festival, ne soient pas jetés en pâture comme les organisateurs de Vacances cultures 2008 l’ont fait à Aboisso.
Jean- Antoine Doudou