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Société Publié le vendredi 27 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien avec le Medium Zatté Zaihya Aymar dit Aziz 47 : "Des pasteurs me sollicitent pour faire marcher leurs églises"

Zatté Zaihya Aymar. Un nom qui d’emblée ne suscite aucune émotion. Communément connu sous le pseudonyme, Aziz 47 est originaire d’Oumé. L’homme se dit medium, métaphysicien, mystique et féticheur. Rencontré par l’I.A, ce fils Gban crache ses vérités sans détour.


Vous vous réclamez medium, métaphysicien, mystique et féticheur. Qu’est- ce que cela signifie exactement ?

Je suis fier de dire que je suis medium, métaphysicien, mystique et féticheur parce que de nos jours, les gens ont peur de le dire. Je n’ai pas honte. Je l’ai hérité de mes grands-parents. Je ne veux pas rejeter ma culture, c’est pourquoi, j’ai pris la relève. Pour moi, le fétiche est ce qui est sacré et secret. C’est un esprit auquel tout le monde ne peut accéder. Le prophète est un medium ou un féticheur. Je pense qu’il n’y a pas de différence entre miracle et magie. C’est la même chose. Le miracle est réalisé à l’église et la magie, quant à elle, est faite en dehors de ce lieu. Dans le domaine spirituel, le tradi-praticien ou le naturothérapeute ou encore le guérisseur a hérité d’un don de ses parents. Du point de vue scientifique, on peut l’appeler professeur ou medium. Je définis le fétiche comme un esprit installé dans la forêt pour régler les problèmes des humains. C’est pourquoi, je dis que le féticheur est un chimiste, un scientifique qui est capable de changer le cours des choses.


Quels sont les matériaux avec lesquels vous travaillez ?

Je travaille avec les peaux d’animaux, des plantes, etc. En un mot, j’utilise tout pour donner un effet immédiat. Dans l’affaire de fétiche, il n’y a pas de Jésus. Le mysticisme est la plus haute spiritualité sur la terre. Jésus, Moïse, Abraham et autres étaient des grands mystiques.


De plus en plus, les Ivoiriens disent que la mort constatée des artistes ces derniers temps, viendrait du fait que ceux-ci signent des pactes avec des mystiques pour devenir populaires. Est-ce que vous pouvez confirmer cette conception?

Je ne signe pas de pacte avec les artistes. Je pense que quand tu donnes ta parole, il faut la respecter. J’aide les gens qui réussissent. Moi, je les aide sans rien attendre en retour. Les artistes se tuent entre eux parce qu’ils constatent que les côtes d’autres artistes montent. Je confirme que c’est tout le monde ; ce ne sont pas les artistes seulement qui font des rituels mystiques pour réussir. Dans mon cabinet, si quelqu’un arrive et me dit qu’il veut présenter un concours, je l’aide avec le caméléon et il réussira. Son nom est inscrit sur la liste finale, admis et proclamé lors des résultats. Seul l’être humain qui ne marche pas, qui n’est pas né d’une femme, qui ne boit pas de l’eau et ainsi que celui qui ne marche pas les pieds sur la terre peut refuser le bonheur.


Au niveau des compétitions sportives organisées à l’échelon international, les équipes ivoiriennes n’arrivent pas à s’illustrer positivement afin de monter sur les plus hautes marches du podium. Qu’est-ce qui expliquerait cette incapacité ou ce manque d’exploit?

Il faut que la Côte d’Ivoire retourne à sa tradition. Les Ivoiriens ont la technique et les qualités requises pour remporter des trophées internationaux. Il faut que le pays se repositionne sur le plan métaphysique. Un homme ne peut être milliardaire sans avoir un côté mystique solide. Si la Côte d’Ivoire ne se rend pas compte de ce volet métaphysique, nous serons toujours ridiculisés par les équipes les plus faibles, du point de vue technique et individualité des compétiteurs. La FIF (Fédération ivoirienne de football) sait qu’elle doit de l’argent aux génies d’Akradjo. Tant qu’elle n’honorera pas ses engagements financiers, nous allons toujours souffrir. Les athlètes ivoiriens auront toujours de la peine pour s’imposer en matière de sport. Ces joueurs auront beau briller ou feront la fierté dans les championnats étrangers mais, quand il s’agira de venir compétir en sélection, ce sera toujours la catastrophe. Les équipes doivent se plonger dans la tradition et aller consulter les féticheurs pour les préparer. La préparation technique seule ne suffit pas.


Pourquoi dites-vous avec impétuosité que vous ne redoutez pas les hommes de Dieu ?

Je n’ai pas peur des pasteurs. Les pasteurs et moi, on se connaît. Un pasteur qui est rassasié et qui pense qu’il peut venir chez moi pour commettre des dégâts, je l’attends. Je travaille pour les pasteurs. Ils me sollicitent pour faire marcher leurs églises. C’est avec les pasteurs que je travaille beaucoup. Moi, je dis toujours que l’église est un business. La foi seule ne suffit pas pour réaliser un miracle ou pour amener quelqu’un à croire. Il faut un support. Par exemple, dans la bible pour guérir l’aveugle, Jésus a craché dans le sable et il a pris le support – salive mélangée à du sable – pour guérir le malade. Je n’ai peur d’aucun pasteur en Côte d’Ivoire.


Un féticheur béninois dénommé Béhanzin a défrayé la chronique en dénonçant des pasteurs ivoiriens avec qui il travaillait. Comment jugez-vous cette attitude?

Béhanzin est un plaisantin parce qu’un prêtre féticheur ne se comporte pas comme ça. Parce que je ne parle pas de quelqu’un quand je passe à la télévision. Les pasteurs et nous, les hommes mystiques, faisons tout ensemble. Nous faisons du marketing, les pasteurs et nous. Nous sommes en collaboration. Au nom de cette collaboration, on ne doit pas s’insulter à la radio ou à la télévision. Dans les églises, les fidèles cotisent pour les pasteurs et leurs collaborateurs. Les fidèles s’appauvrissent de jour en jour et les pasteurs s’enrichissent. La dîme ne suffisait plus aux hommes de Dieu en Côte d’Ivoire, c’est pourquoi ils ont créé le placement d’argent. Mais, ils n’ont pas été poursuivis pour avoir volé les Ivoiriens. Les pasteurs sont en train de tondre les brebis pour s’enrichir.


En tant que mystique, que pouvez-vous dire du pont de la Sideci à Yopougon dont les travaux devraient être terminés avant la fin de l’année 2008 ?

Sous ce pont, il y a un génie et à plusieurs reprises, j’ai discuté avec lui. Le génie réclame des choses. Je ne veux pas en dire plus. Ce que je recommande, c’est qu’il faut satisfaire au plus vite ce génie qui commence à s’impatienter, sinon le pont de Sideci sera toujours détruit. Beaucoup parmi ceux qui y travaillent seront malades et plusieurs mourront suite à la colère du génie.

Réalisé par KDM, Coll Jean Simon Baar
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