En période de crise, pas de revendications sociales. C’est le message lancé par le Président de conseil économique et social, Laurent Dona Fologo à l’endroit des syndicats qui revendiquent, ces temps-ci, des augmentations salariales. Présent à l’assemblée générale ordinaire du Réseau ivoirien des femmes administrateurs, le samedi dernier, au Plateau, Laurent Dona Fologo s’est élevé contre les guerres observées par de nombreux syndicats. « Je ne soutiens pas toutes ces grèves sans fin. La guerre ne crée pas la richesse. Lorsqu’on est dans un pays en guerre, on ne peut pas distribuer la richesse », a-t-il martelé. Et le père du sursaut national d’ajouter : « On n’aurait pu diminuer les salaires. C’est une chance qu’on ne l’a pas faite. Nous devons partager ensemble la pauvreté. Au conseil économique et social, nous avons dû renoncer à des choses auxquelles nous avons droit sur papier». Les opposants au pouvoir en place ont aussi eu leur part de vérité. « Lorsqu’un pays est en guerre, il n’y a pas de parti politique. Nous sommes en guerre et les gens se battent pour prendre le pouvoir. C’est pourquoi nous avons quitté tous ceux que nous avons constaté comme n’ayant pas un cœur pour sauver la Côte d’Ivoire », a soutenu le Président du Rassemblement pour la Paix, le Progrès et le Partage (RPPP). En tout cas, pour M Laurent Dona Fologo, les syndicats et les partis d’opposition peuvent continuer les revendications et la grève, mais le Président de la République a le soutien de la population. « C’est la première fois en Afrique qu’on voyait un peuple se lever pour sauver son Président. Ailleurs, quand il y a un coup d’Etat, on voit le peuple danser dans la rue », a-t-il commenté, allusion aux évènements des 4, 5et 6 novembre 2004, où les jeunes patriotes sont descendus dans la rue pour affronter l’armée française.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna