L'université des temps libres (UTL) qui se veut une structure d'information, de formation et d'échange a effectué le samedi dernier à l'espace In'challah de Koumassi le lancement officiel de ses activités qui marquent également sa rentrée académique. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Ibrahima, directeur de campagne du président du RDR à Abidjan sud, a honoré de sa présence cette cérémonie. Deux conférences inaugurales dites par M Léon Naka, ancien directeur de la Bourse des valeurs d'Abidjan, ancien directeur de la Caisse autonome d'amortissement, sur le thème "Mouvements du marché international : espoir ou inquiétude" et par Pr Diby Kouadio Augustin, professeur titulaire de philosophie à l'université de Cocody sur le thème "Vivre ensemble dans le pardon" ont marqué la rentrée académique de l'UTL. Son président, Touré Mamadou, a exprimé sa gratitude à toutes les personnalités présentes à la rencontre. "Nous avons voulu cet espace pour permettre aux fils et filles de ce pays de se parler sans avoir recours aux machettes. (…) Il n'y a que par le pardon que nous pourrons permettre à ce pays de renaître" a-t-il indiqué. Par la suite, les jeunes des partis politiques conviés à la rencontre ont apporté leur soutien au président de l'université des temps libres et à ses collaborateurs. La dernière séquence de la cérémonie a été l'espace de libre expression où des jeunes se présentant comme des déçus du pouvoir FPI sont montés à la tribune pour faire le procès de la refondation. Et l'intervention de Zasso Dagrou, se disant président du mouvement pour la défense de la vraie refondation, a été singulièrement suivie par la foule. "J'ai été séduit par le programme de Laurent Gbagbo en 2000, mais aujourd'hui, j'ai compris beaucoup de choses. Quand on gouverne, il faut prévoir. Le FPI aurait donc dû prévoir la guerre. (…) Si Laurent Gbagbo souffre aujourd'hui, c'est Dieu qui frappe son pouvoir. Le FPI et le RDR étaient dans le front républicain. Parvenu au pouvoir, la première des choses que Laurent Gbagbo aurait dû faire, c'est réhabiliter Alassane Ouattara. Le propre combat du président Gbagbo l'a rattrapé aujourd'hui. Ce que nous jeunes recherchons aujourd'hui, c'est qu'est ce qu'on nous propose. Laurent Gbagbo a dévié la lutte" a soutenu Zasso Dagrou à la grande satisfaction de la foule. Guy Charles Wayoro, directeur de cabinet du maire de Koumassi, représentant N'dohi Yapi Raymond, a transmis les salutations du premier magistrat de la commune au ministre Cissé Ibrahima ainsi qu'à toutes les autres personnalités présentes. "Nous partageons à Koumassi cet esprit de liberté d'expression et d'opinion. C'est dans le respect des différences que nous laissons tout le monde s'exprimer. M le maire N'dohi Yapi Raymond est avec UTL" a-t-il fait savoir.
Paul Koffi
Paul Koffi