Mutilations génitales : Les autorités interpellées

L’Organisation nationale pour l’enfant, la femme et la famille a organisé, vendredi dernier, une journée bilan de ses activités, au foyer des jeunes de Marcory. Ce, en présence des partenaires, au nombre desquels l’Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, SEM Wanda Nesbitt. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée internationale «tolérance zéro de la pratique de l’excision» célébrée tous les 06 février. Et vise à «interpeller les autorités gouvernementales et les partenaires sur la souffrance, les tortures que subissent les femmes et filles quotidiennement», a indiqué Mme Rachel Gogoua, présidente de l’organisation. Au titre du bilan, durant plusieurs mois, l’Onef a permis de sensibiliser plus de 110 000 personnes à l’abandon de l’excision, malgré certaines difficultés rencontrées. A savoir l’incapacité des victimes et parents à faire face aux frais médicaux, l’insuffisance de la prise en charge médicale et judiciaire, le coût élevé du certificat médical et des soins médicaux, etc. Pour pallier ces difficultés la présidente Rachel Gagoua a proposé au gouvernement et aux partenaires, de subventionner des certificats médicaux pour les victimes, de renforcer les capacités matérielles et techniques des structures de santé. Et d’apporter un appui technique, matériel, financier aux femmes pour l’accroissement de leurs revenus et l’amélioration de leurs conditions de vie. Selon l’envoyée de la représentante résidente de l’Unicef en Côte d’Ivoire, Mme Ludinine Esmenne, une étude menée par plusieurs agences des Nations Unies, dans quelques départements du pays, révèle que 21% des filles/ femmes ont été victimes de violences sexuelles. Ce qui constitue un risque d’infection du Vih/ Sida et une violation des droits de l’homme. Mme Esmenne a donc déclaré que l’Unicef entend poursuivre ses efforts en vue de contribuer à la mise en place d’un environnement protecteur des enfants et des femmes contre toutes formes de violences.



Il faut rappeler que l’Onef bénéficie de l’appui de l’Unicef et de l’Unfpa.



Grâce Ouattara