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Société Publié le mardi 3 mars 2009 | Le Temps

Des classes surpeuplées

L’on ne saurait égrener les maux qui minent l'école ivoirienne, sans toucher du doigt la question de l'inadéquation entre les infrastructures scolaires et l'évolution galopante du nombre d'élèves. En effet, la Côte d'Ivoire, des années 1960 à nos jours, a connu une population galopante. D'environ 3 millions d'habitants dans les années 1960, la population ivoirienne a dépassé le cap de 20 millions d'habitants, aujourd'hui. Et plus de 50% de cette population est constituée de jeunes dont la quasi-totalité sont des élèves et étudiants. Si le nombre d'élèves et d'étudiants s'est accru de façon vertigineuse suite à la croissance de la population, les infrastructures scolaires quant à elles, n'ont pas vu leurs capacités s'accroître. Au point où l'on assiste aujourd'hui, à une inadéquation entre les infrastructures scolaires et la population estudiantine et scolaire. Un fait qui a pour corollaire le surpeuplement des classes et un déficit d'enseignants. Au niveau de l'enseignement primaire public, l'on a enregistré au cours de cette année académique 2008-2009, 49285 salles de classes pour un effectif de 43285 enseignants ; soit un déficit de 6000 enseignants. Et ce, malgré le fait que la fonction publique en charges des postes budgétaires mette chaque année à la disposition du département de l'éducation, 2500 enseignants. Par ailleurs, ces effectifs pléthoriques ne se limitent pas seulement qu'à l'enseignement primaire, car le secondaire public et le supérieur sont également en proie à un surpeuplement. Dans les salles de classe du secondaire où les spécialistes de l'enseignement préconisent un ratio d'environ trente à trente cinq élèves maximum par classe, l'on enregistre plus de 80 élèves dans certaines classes. Face à ce surpeuplement dans les classes, les élèves ne peuvent être évalués comme il se doit. C'est à peine que ceux-ci reçoivent deux notes par matière. Les professeurs, pour souvent juguler le problème du surpeuplement des classes, optent pour la solution des fascicules. En outre, bien qu'ayant dépassé le cap du primaire et du secondaire, les nouveaux étudiants sont loin d'être sortis de l'auberge. Le problème du surpeuplement les rejoint encore au supérieur, où le problème est encore réel. En effet, le pays compte environ 68 à 70 mille étudiants, pour des capacités d'accueil qui sont trois fois inférieures au nombre d'étudiants. Avec pour conséquence, un déficit de professeurs également à ce niveau. Il est donc clair que le surpeuplement constitue l'une des plaies qui a entraîné l'agonie du système éducatif ivoirien. La guérison de ce mal devrait donc commencer par un accroissement et une multiplication des infrastructures scolaires.
Gninlkita Coulibaly
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