Aux yeux de nombreux de ses concitoyens, l’auteur de « Bintou Wèrè Wèrè » a perdu le rôle d’objecteur de conscience qui faisait de lui un leader d’opinion populaire dans le pays et à travers le monde. Alpha Blondy, disent-ils, a plongé dans le sectarisme. Un choix qui pousse à être, comme le dit le professeur Zadi Zaourou, du lot des suivistes. Pour ceux-là qui plient l’échine devant la machine du régime auquel ils appartiennent, poursuit l’éminent homme de lettres, « tout ce que dit le parti est bon. Ils sont toujours d’accord avec tout ce que dit le chef ». Et dans le camp du chef de l’Etat, la vérité à la bouche, c’est que le pouvoir ne doit en aucun cas sortir du giron. Position traduite par le slogan « On gagne ou on gagne ». Un déni de la démocratie. Dans ce système, la compétition est le fondement du jeu. Des règles régulent la partie qui offre la possibilité de gagner ou de perdre. A tous. Dans une sortie au quotidien gouvernemental Fraternité Matin du 2 mars, le « bramôgô » se range dans la logique de suiviste. Il affirme en effet que « pour les élections avenir, les hommes politiques ivoiriens devraient laisser gagner Laurent Gbagbo ». La raison, « s’il venait à perdre les élections, il serait légitime de sa part de dire qu’il ne reconnait pas la victoire du camp adverse ».
Déphasé
Un drôle de position pour sortir d’une crise née en partie d’un contentieux électoral. La consultation de 2000, celle par laquelle Laurent Gbagbo a accédé aux affaires, a été jugée par lui-même de calamiteuse. La fin de la crise en Côte d’Ivoire est attendue par tous par le recours aux urnes passant par une compétition libre et ouverte. Les Ivoiriens et la communauté internationale s’échinent à trouver les moyens humains, techniques et financiers à cette fin. Peut-être que Alpha Blondy veut raccourcir la route pénible du recensement et de l’identification des populations, de la publication des listes d’électeurs, de la mise sur pied des mécanismes de sécurisation des élections, du traitement du contentieux… il a sûrement également à l’idée d’abréger les cauchemars de ceux qui se creusent les méninges à trouver l’argent pour la sortie de crise. Il faut alors convenir avec lui qu’une concertation à l’ivoirienne avec au bout Laurent Gbagbo désigné par ses adversaires politiques comme président pour encore cinq ans permettrait d’économiser bien d’énergie ! Seulement, ces belles propositions du néo militant Fpi ont le hic de ramener la Côte d’Ivoire dans l’antichambre de la modernité politique. Le démocrate Jagger doit accepter, avec son maître dont il s’est transformé en porte voix, que les Ivoiriens ne réclament qu’une chose bien simple : choisir en toute liberté leur prochain président. Et leur choix doit être respecté par tous !
Dembélé Al Seni
Déphasé
Un drôle de position pour sortir d’une crise née en partie d’un contentieux électoral. La consultation de 2000, celle par laquelle Laurent Gbagbo a accédé aux affaires, a été jugée par lui-même de calamiteuse. La fin de la crise en Côte d’Ivoire est attendue par tous par le recours aux urnes passant par une compétition libre et ouverte. Les Ivoiriens et la communauté internationale s’échinent à trouver les moyens humains, techniques et financiers à cette fin. Peut-être que Alpha Blondy veut raccourcir la route pénible du recensement et de l’identification des populations, de la publication des listes d’électeurs, de la mise sur pied des mécanismes de sécurisation des élections, du traitement du contentieux… il a sûrement également à l’idée d’abréger les cauchemars de ceux qui se creusent les méninges à trouver l’argent pour la sortie de crise. Il faut alors convenir avec lui qu’une concertation à l’ivoirienne avec au bout Laurent Gbagbo désigné par ses adversaires politiques comme président pour encore cinq ans permettrait d’économiser bien d’énergie ! Seulement, ces belles propositions du néo militant Fpi ont le hic de ramener la Côte d’Ivoire dans l’antichambre de la modernité politique. Le démocrate Jagger doit accepter, avec son maître dont il s’est transformé en porte voix, que les Ivoiriens ne réclament qu’une chose bien simple : choisir en toute liberté leur prochain président. Et leur choix doit être respecté par tous !
Dembélé Al Seni