Une séance de travail. C’est dans ce cadre que s’inscrit la visite effectuée hier au siège de la Commission nationale de Supervision de l’Identification (CNSI) par les partis politiques membres du Rassemblement des Houphouétistes pour le Développement et la Paix (RHDP). « Nous sommes venus échanger avec nos frères de la CNSI pour qu’avec eux nous puissions échanger positivement. Non pas de manière conflictuelle. Mais essayer de comprendre leurs difficultés, leur faire part de ce que nous observons sur le terrain pour que nous ayons les éclairages nécessaires et trouver une stratégie de conjugaison de nos efforts pour que toutes les structures qui interviennent dans la gestion de la crise contribuent à une sortie positive de crise. Et ce, dans des délais brefs sans pour autant sacrifier le processus en cours », a déclaré le Pr. Alphonse Djédjé Mady au nom du directoire du RHDP à la sortie. Le problème majeur que rencontre le processus d’identification n’est pas la fraude comme on veut le faire croire. Mais plutôt des difficultés d’ordre organisationnel. « Ce n’est pas la fraude qui est le problème. Mais celui de l’accessibilité à tous les Ivoiriens pour les identifier. Vous savez qu’officiellement, le 28 février dernier, l’opération est censée être terminée et on est censé être à une phase de ratissage. Terme que nous ne trouvons pas exact et cela nous sommes d’accord avec la CNSI, puisqu’il y a des centres programmés qui n’ont même pas encore été visités » a-t-il déploré. Pour lui, il s’agit de voir quelle stratégie mettre en place pour que ces centres soient visités et non chercher à inculper qui que ce soit. Car selon lui, c’est dans la conjugaison des efforts que la Côte d’ivoire pourra sortir de la crise. C’est dans cette optique que le président du directoire a confié que les partis membres du RHDP rencontreront aujourd’hui la Commission électorale indépendante, le Premier ministre et reviendrons vers la CNSI les prochains jours. Pour le Pr. Djédjé Mady, il ne s’agit pas de se précipiter pour fixer une date pour la fin de l’identification. Mais de trouver les voies et moyens pour réussir cette phase du processus de sortie de crise. Concernant la tenue des élections, le président du directoire du RHDP conseille également d’éviter la précipitation et de laisser les choses aller à leur rythme. « Il ne m’appartient pas de fixer des dates. Il m’appartient de faire en sorte que les élections se tiennent le plutôt possible dans l’intérêt de notre pays (…) Si nous pouvons organiser l’élection demain pour que cette Côte d’Ivoire puisse sortir de la crise, nous la ferons. Mais, si nous devons faire cette élection demain pour nous retrouver dans une situation conflictuelle qui serait encore beaucoup plus grave, nous des personnes intelligentes, nous ne la ferons pas. Au niveau des structures, nous devons nous asseoir comme nous le faisons actuellement, pour trouver les voies les plus indiquées pour que les élections aient lieu vite et qu’elles soient des élections qui entraînent la paix dans ce pays et qui promettent le développement », a expliqué le secrétaire général du PDCI-RDA. Mais le ministre Amadou Soumahoro, membre du directoire, a tenu à préciser que le RHDP souhaite que les élections se tiennent cette année.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
