Elles n'ont pas boudé leur plaisir. Ce 28 février, les populations de San Pedro sont sorties nombreuses pour honorer leur premier magistrat pour ses actions de développement et de modernisation. A cette occasion, hommes, femmes, jeunes et enfants ont effectué le déplacement à l'espace du commissariat du 2ème arrondissement situé au quartier Bardot, le plus grand bidonville de l'Afrique de l'Ouest. Sur cet espace, à tour de rôle, les chefs de communautés et des sous quartiers de la cité balnéaire, les leaders d'opinion, les responsables des associations de femmes et de jeunes ont salué les actions du maire Nabo Clément. «Nous sommes venus vous dire merci pour les actions que vous êtes en train d'entreprendre à Bardot. Vous êtes celui qui a pensé à réorganiser tout ce qui n'était pas bon au niveau de Bardot. Vous avez décidé de rendre la ville de San Pedro plus gaie que ce qu'elle était. De maisons en banco, vous êtes en train de faire aujourd'hui de Bardot une cité moderne. Merci à vous pour ces actions», a soutenu Mané Beiné, le chef des Kroumen. «Nous demandons surtout aux jeunes de ne plus contrecarrer le maire dans ses actions de développement. C'est le seul maire qui a eu le courage d'engager cette action. C'est le magistrat qui a osé là où les autres ont échoué. Nous devons donc l'accompagner dans ses actions et non constituer un obstacle pour lui», a poursuivi Popo Tagnon, un des chefs terriens du bidonville. Profitant de la situation, les chefs sont revenus sur ces évènements malheureux du 24 janvier qui ont failli coûter la vie à Nabo Clément. Un incident survenu dans le sous quartier Bardot 7 lors d'une opération de déguerpissement. Des jeunes surexcités s'en étaient pris au bulldozer de la mairie qu'ils avaient incendié avant de prendre le maire à partie. Tout au long de leurs interventions, les représentants de la population ont demandé pardon à l'administrateur pour ces actes déplacés de leurs enfants. «Laissons notre fils travailler pour notre propre bien et pour le rayonnement de notre ville. Laissons-le aller de l'avant», ont souligné les chefs des communautés Malinké, Sénoufo, Lobis et les responsables des différentes associations de la cité. Tous ont exhorté le maire à tenir bon et à poursuivre ses projets. «Les actions de développement sont comme une femme enceinte. Lorsque les contractions débutent, elle ressent de fortes douleurs. Mais elle est heureuse après l'accouchement, lorsqu'elle voit le fruit de ses efforts. Je vous exhorte donc à poursuivre vos actions», a encouragé Koffi Norbert, le chef des Akans. Des propos qui ont contenté le maire Nabo Clément qui a affirmé que San Pédro ne sera pas en marge du développement. «Un maire est élu pour travailler. Pourquoi vous ne voulez pas que je travaille ? Il y a des maires qui se remplissent les poches sans rien faire dans leur commune ; peut-être voulez-vous que je fasse partie de ces responsables-là ? Vous venez de me demander pardon, j'accepte votre pardon. Sachez que personne ne sera chassé de Bardot mais le développement va se faire», a-t-il averti. Cette détermination du premier magistrat de San Pedro a été saluée par un tonnerre d'applaudissements.
Touré Yelly, Envoyée spéciale
Touré Yelly, Envoyée spéciale
