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Politique Publié le mercredi 4 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Francis Wodié après sa séance de travail avec le RHDP, hier : "Il y a de la mauvaise foi de la part de certains acteurs"

Le président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), Pr Francis Vangah Wodié, s'est rendu hier au siège du PDCI-RDA à Cocody où il a eu une séance de travail avec le directoire du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il avait à ses côtés, le Secrétaire général de son parti, l'honorable Kouabran François. C'est précisément à 11h20mn que le président du PIT a fait son entrée au siège du PDCI. Il a été accueilli à sa descente de voiture par le président du directoire du RHDP, le Pr Alphonse Djédjé Mady. Il a été, par la suite, conduit au bureau du Secrétaire général où étaient déjà réunis les membres du directoire. Tous se sont retrouvés l'instant d'après dans la salle du Bureau politique pour la séance de travail qui a pris fin à 12h40mn. "Nous sommes venus rencontrer le RHDP pour examiner avec cette structure la situation nationale qui est préoccupante pour nous parce qu'elle est pleine d'incertitudes. Là où il y a incertitude, il y a des risques de péril. Donc il était bon que nous rencontrions les formations de cette envergure, échanger pour savoir comment nous voyons la situation nationale. Et quelles mesures éventuellement nous pourrions prendre pour aider à accélérer le processus et à débloquer le mouvement vers la paix. Parce que nous constatons que les choses traînent. Il y a des problèmes objectifs, mais il y a parfois aussi, selon moi, de la mauvaise volonté, de la mauvaise foi de la part de certains acteurs. Nous sommes donc venus communiquer notre manière de voir. Nous avons échangé et la porte reste ouverte" a fait part Francis Wodié à la presse après la rencontre. Doit-on, par cette démarche, en déduire que le PIT vient de jeter les bases d'une alliance avec les houphouétistes, que désormais ces deux structures pourraient mener des actions concertées ? Le président du parti des travailleurs répond : "Ce n'est pas à exclure. Rien n'a été décidé encore. Dans un premier temps, nous avons échangé pour savoir si nous percevons la situation de la même manière, est-ce que nous avons le même regard sur la situation. Et nous constatons que si ce n'est pas le même regard, les regards sont proches. Ce qui est encourageant pour nous, et nécessairement, nous nous retrouverons. Le PIT est toujours ouvert à toutes les actions allant dans le sens de l'intérêt national et la paix qui passe par de bonnes élections. Donc tout ce qui participe à ce mouvement rencontrera nécessairement l'adhésion du PIT" a indiqué Francis Wodié. A propos des acteurs politiques ivoiriens qui, pour lui, excellent dans la mauvaise foi, le président du PIT a tenu à spécifier ceci : "Ils se connaissent eux-mêmes. Les problèmes sont réels, objectifs, mais il y a tous les problèmes qui sont encore en suspens. La sécurité, le démantèlement des milices, le désarmement, l'identification, les élections à organiser. Donc il y a des problèmes réels. Mais le mouvement vers la solution de ces problèmes est le fait des hommes. Et si les hommes mettent la volonté, la bonne foi qu'il faut, les choses devraient pouvoir s'accélérer. C'est ce que nous pensons et c'est ce que nous sommes venus dire au RHDP", a martelé le président du PIT. Pour sa part, le président du directoire du RHDP, Pr Alphonse Djédjé Mady, a soutenu que le dialogue reste ouvert avec le PIT : "Tout ce que vous venez d'entendre du président Wodié, c'est sur cela que nous sommes tombés d'accord. La réflexion continue. Nos points de vue sont très proches, nous allons nous retrouver ultérieurement pour conclure tout cela. Le débat commence. Si alliance signifie toute action concertée pour atteindre le même but, qu'elle soit formelle ou pas, nous avons pour le moment décidé de réfléchir sur la situation de notre pays, de conjuguer nos énergies et d'aider notre pays à sortir de la crise par la voie pacifique autant que faire se peut. Ces efforts, nous avons décidé de les mettre ensemble. Nous ne sommes pas tenus par un accord formel, mais sur la gestion de la crise, il y a beaucoup de chance que nous nous concertions très fréquemment" dira le président du directoire des Houphouetistes.

Paul Koffi.
Ph: Patricia Ziahé
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