Depuis hier, se tiennent au Plateau, les journées de la justice. Elles sont organisées par l'Union des Grandes Entreprises Industrielles de Côte d'Ivoire (UGECI) autour du thème : "Insécurités judiciaires, quelles solutions ?" A l'occasion de la cérémonie d'ouverture, les intervenants ont tous plaidé pour un environnement judiciaire favorable au développement économique des entreprises. C'est le cas de M. Tano Angora, président de l'UGECI. Celui-ci, après avoir défini le rôle de cette structure à savoir œuvrer à l'amélioration de la compétitivité des entreprises industrielles, a expliqué que ces journées visent par ailleurs une prise de conscience de tous les acteurs de l'appareil judiciaire. Mais aussi, de l'ensemble des justiciables du coût excessif de l'insécurité dans ce secteur sur le développement de la Côte d'Ivoire. "Elle nuit à l'attractivité du pays, détourne les investisseurs", a-t-il averti en rappelant l'affaire COMSTAR. M. Tano Angora s'est même inquiété de ce que ce pays ait atteint le degré le plus élevé de la corruption, c'est-à-dire le score 2. Quant à Charles Nguini, président de Transparency International de Cameroun, il a, après un long réquisitoire de la justice, ajouté : "Le développement d'un pays comme la Côte d'Ivoire dépend de la façon dont la justice est distribuée". A sa suite, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Koné Mamadou, a répondu : "Je serai la dernière personne à ouvrir la chasse aux juges. Même aux mauvais juges et j'espère qu'il n'y en a pas beaucoup". Le premier responsable de l'appareil judiciaire a souhaité, à la fin de ces journées, des résolutions concrètes et réalistes.
DJE KM
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