Elle était pourtant tant attendue. Finalement, elle n’eut pas lieu hier. La cérémonie de passation de charges entre le corps préfectoral les "Com-zones" qui administrent les villes du nord, qui devrait se faire à Bouaké a été reportée sine die.
Et c’est le Premier ministre Guillaume Soro, qui a annoncé la nouvelle du report. "La passation de charges aura lieu à une date ultérieure", a-t-il affirmé sans évoquer de nouvelles dates. Précision de taille faite cependant par le Secrétaire général des Forces nouvelles, c’est que ce report est intervenu à la demande du ministre Désiré Tagro. Soro l’a dit dans son discours devant les Ambassadeurs à l’occasion de la coupure du ruban symbolique marquant l’ouverture officielle des services de l’unicité du guichet unique. Morceaux choisis « (…) Je sais aussi, avant que bientôt les journaux n’en fassent leurs choux gras, qu’aujourd’hui, nous devrions aussi assister à la passation de charge entre les commandants de zone et les préfets. Tout à l’heure à l’aéroport en chahutant le préfet de région, je lui demandais s’ils avaient bien fait leurs passations de charge avec les commandants de zones, puisque je le voyais aux côtés du général Bakayoko. Mais la passation de charge aura lieu. Le ministère de l’Intérieur qui chapeautait la cérémonie a bien voulu solliciter un report que nous avons accordé, pour que nous puissions prendre les meilleures dispositions.» Claire donc comme de l’eau de roche. La cérémonie ratée de la passation des charges entre les com-zones et les préfets porte la griffe d’un homme du sérail, connu pour ses coups tordus contre le processus de sortie de crise, en la personne du ministre de l’Intérieur Désiré Tagro. Selon de bonnes sources, Tagro a fait savoir que les préfets ne sont pas prêts. Pourtant cette cérémonie prévue par le quatrième accord complémentaire de Ouagadougou signé le 22 décembre 2008 par les FN et le camp présidentiel, était censée intervenir "au plus tard" le 15 janvier dernier. Pourtant aussi, rien ne présageait ce report. Toutes les dispositions ayant été prises pour la réussite de cette passation. A preuve, Dans le cadre du redéploiement de l`administration, le Premier ministre Guillaume Soro avait remis 129 véhicules offerts par la Banque mondiale aux Sous-Préfets, le jeudi 23 octobre dernier en présence même du chef de l`état Laurent Gbagbo. Alors question. Que cache donc cette volonté de Désiré Tagro? Seul lui-même est à mesure de le dire avec exactitude. L’on sait par contre que le ministre est l’auteur de nombreux coups fourrés pour retarder le processus de paix. Comme par exemple sa ferme volonté d’impliquer les préfets dans le déroulement des opérations d’identification des populations et dans le processus électoral comme au bon vieux temps. Comme aussi ses manœuvres dilatoires pour contrôler la Commission électorale indépendante (CEI), et son ambition de faire en sorte que les structures sous sa tutelle, notamment l’Institut national de la statistique (INS) et l’Office national d’identification (ONI) s’érigent en maîtres d’œuvre de tout le processus électoral. Ce sont ces nombreux mic-macs qui ont fait sortir le RDR et le PDCI de leur gong. Et ils ont adressé un courrier au Premier ministre véritable patron de la conduite du processus électoral. Courrier dans lequel ces deux formations politiques dénoncent ‘‘les manœuvres’’ de Tagro.
Yves-M. ABIET
Et c’est le Premier ministre Guillaume Soro, qui a annoncé la nouvelle du report. "La passation de charges aura lieu à une date ultérieure", a-t-il affirmé sans évoquer de nouvelles dates. Précision de taille faite cependant par le Secrétaire général des Forces nouvelles, c’est que ce report est intervenu à la demande du ministre Désiré Tagro. Soro l’a dit dans son discours devant les Ambassadeurs à l’occasion de la coupure du ruban symbolique marquant l’ouverture officielle des services de l’unicité du guichet unique. Morceaux choisis « (…) Je sais aussi, avant que bientôt les journaux n’en fassent leurs choux gras, qu’aujourd’hui, nous devrions aussi assister à la passation de charge entre les commandants de zone et les préfets. Tout à l’heure à l’aéroport en chahutant le préfet de région, je lui demandais s’ils avaient bien fait leurs passations de charge avec les commandants de zones, puisque je le voyais aux côtés du général Bakayoko. Mais la passation de charge aura lieu. Le ministère de l’Intérieur qui chapeautait la cérémonie a bien voulu solliciter un report que nous avons accordé, pour que nous puissions prendre les meilleures dispositions.» Claire donc comme de l’eau de roche. La cérémonie ratée de la passation des charges entre les com-zones et les préfets porte la griffe d’un homme du sérail, connu pour ses coups tordus contre le processus de sortie de crise, en la personne du ministre de l’Intérieur Désiré Tagro. Selon de bonnes sources, Tagro a fait savoir que les préfets ne sont pas prêts. Pourtant cette cérémonie prévue par le quatrième accord complémentaire de Ouagadougou signé le 22 décembre 2008 par les FN et le camp présidentiel, était censée intervenir "au plus tard" le 15 janvier dernier. Pourtant aussi, rien ne présageait ce report. Toutes les dispositions ayant été prises pour la réussite de cette passation. A preuve, Dans le cadre du redéploiement de l`administration, le Premier ministre Guillaume Soro avait remis 129 véhicules offerts par la Banque mondiale aux Sous-Préfets, le jeudi 23 octobre dernier en présence même du chef de l`état Laurent Gbagbo. Alors question. Que cache donc cette volonté de Désiré Tagro? Seul lui-même est à mesure de le dire avec exactitude. L’on sait par contre que le ministre est l’auteur de nombreux coups fourrés pour retarder le processus de paix. Comme par exemple sa ferme volonté d’impliquer les préfets dans le déroulement des opérations d’identification des populations et dans le processus électoral comme au bon vieux temps. Comme aussi ses manœuvres dilatoires pour contrôler la Commission électorale indépendante (CEI), et son ambition de faire en sorte que les structures sous sa tutelle, notamment l’Institut national de la statistique (INS) et l’Office national d’identification (ONI) s’érigent en maîtres d’œuvre de tout le processus électoral. Ce sont ces nombreux mic-macs qui ont fait sortir le RDR et le PDCI de leur gong. Et ils ont adressé un courrier au Premier ministre véritable patron de la conduite du processus électoral. Courrier dans lequel ces deux formations politiques dénoncent ‘‘les manœuvres’’ de Tagro.
Yves-M. ABIET
