Le siège du parti d’Henri Konan Bédié a été le théâtre d’un mouvement inhabituel.
La maison du Pdci était en ébullition, hier. Convoqué par le Conseil de discipline, sur une plainte du secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, qui lui reprochait d’avoir «rejoint le camp présidentiel en déclarant ouvertement soutenir Laurent Gbagbo au détriment du candidat Henri Konan Bédié», l’ancien ministre Gnamien Yao, précédemment secrétaire général adjoint chargé de la communication, est arrivé au siège du parti, à Cocody, à 11h. Il est accompagné de celui qui doit assurer sa défense à l’audience, N’Gbain N’Guessan, militant Pdci, et de bien d’autres personnes. A 11h 5mn, des cris se font entendre d’une salle où celui qui est accusé d’avoir «porté atteinte à l’unité du parti et à ses intérêts, par ses prises de position” a été reçu.
Le président de la jeunesse du Pdci, Kouadio Konan Bertin dit KKB, a, selon certaines indiscrétions, giflé l’ancien ministre Gnamien, dans ladite salle. Les deux parties s’insultent, se bousculent. La tension est tellement forte que Gnamien Yao est obligé de sortir par la fenêtre. KKB et quelques jeunes le rattrapent, dans la cour. Gnamien est violenté. Coups de pied par-ci, coups de poing par là. Des militants du plus vieux parti, dont l’ancien ministre Ahoussou Jeannot qui venait d’arriver, tentent de calmer les esprits. Gnamien réussit à sortir de la cour de la maison du Pdci. Mieux, il saute dans le premier taxi communal communément appelé « woro-woro». Mais, s’étant rendu compte qu’il a oublié ses documents, il en descend, quelques secondes après. C’est l’erreur à ne pas commettre. Ses détracteurs qui pensent qu’il est venu les narguer, reviennent à la charge. Ainsi, ils vont, KKB en tête, le brutaliser jusqu’au feu tricolore, dans le sens du lycée Sainte Marie. Gnamien Yao a eu la vie sauve grâce à l’ambassadeur du Burkina Faso, Emile Ilboudo, qui, de passage, l’embarque dans sa voiture.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cet incident ? « Gnamien Yao peut narguer, insulter le président Henri Konan Bédié, partout, sauf au siège du Pdci- Rda », dit KKB.
Le Conseil de discipline n’a-t-il pas invité Gnamien Yao ? A cette interrogation, le président des jeunes du Pdci répond : « Le Conseil de discipline fait son travail. Moi, je fais le mien qui est d’empêcher qu’on insulte Bédié ». Et de poursuivre : « Vous pouvez aller au siège du Fpi pour insulter Gbagbo et avoir la vie sauve. Blé Goudé et Gbagbo peuvent insulter Bédié. Mais nous ne pouvons pas admettre que quelqu’un que Bédié a fait vienne ici l’insulter ».
Le Pdci n’est-il pas un parti de dialogue? KKB ne dit pas le contraire. Comme dans un match de football, dira-t-il, «on parle de fair-play, mais on se pose des tacles».
Pour l’ambassadeur Gnamien Yao qui aspire à diriger le parti, «ce qui se passe au Pdci prouve qu’il est en pleine guerre de succession».
Au cours du point de presse qu’il a animé à sa résidence quelque temps après l’incident, il déplore le fait que bien que convoqué «qu’il ait été «confiné dans une petite salle où KKB a menacé».
Avec ironie, il reconnaît être sorti par la fenêtre parce que d’autres personnes ont eu à escalader les murs, prendre des avions…
Gnamien a déclaré être parti à la maison du Pdci pour «dire que le temps de Bédié est passé et qu’il doit prendre sa retraite».
Avec ce qui s’est passé, il dit que le dialogue n’existe plus au Pdci. Il soutient qu’il n’était pas allé pour faire de la provocation. Mais, pour répondre à une convocation qu’il a reçue, souligne-t-il, en bonne et due forme. Gnamien Yao affirme qu’il n’est pas le seul militant du Pdci qui soutient Gbagbo aujourd’hui. « Si on me radie, me frappe aujourd’hui, je suis militant du Pdci et je suis prêt à répondre à une autre convocation du Conseil de discipline », fait-t-il savoir.
L’ancien ministre Gnamien Yao remercie l’ambassadeur du Burkina Faso qui a pu, dira-t-il, «le soustraire du courroux de KKB». Une preuve, a soutenu un témoin oculaire, que «l’Accord de Ouaga est en marche».
Emmanuel Kouassi
•Les regrets du Pdci
La direction du Pdci-Rda regrette l’incident qui s’est produit entre le président de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin, et le ministre Gnamien Yao.
Le parti souhaite que ce genre de situation ne se répète plus pour ne point altérer l’esprit de fraternité qui doit régner entre les militants.
Il est à noter d’ailleurs que le ministre Ahoussou-Kouadio Jeannot, secrétaire général adjoint chargé des Affaires juridiques, est celui qui est intervenu pour séparer les protagonistes du moment. C’est donc dire qu’il s’agit d’un incident survenu entre deux frères qui se connaissent très bien.
La direction du Pdci-Rda compte sur la compréhension de tous pour éviter l’exploitation politicienne et malsaine d’un tel événement.
Le Secrétaire Général du PDCI-RDA
Pr. Alphonse Djédjé Mady
La maison du Pdci était en ébullition, hier. Convoqué par le Conseil de discipline, sur une plainte du secrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, qui lui reprochait d’avoir «rejoint le camp présidentiel en déclarant ouvertement soutenir Laurent Gbagbo au détriment du candidat Henri Konan Bédié», l’ancien ministre Gnamien Yao, précédemment secrétaire général adjoint chargé de la communication, est arrivé au siège du parti, à Cocody, à 11h. Il est accompagné de celui qui doit assurer sa défense à l’audience, N’Gbain N’Guessan, militant Pdci, et de bien d’autres personnes. A 11h 5mn, des cris se font entendre d’une salle où celui qui est accusé d’avoir «porté atteinte à l’unité du parti et à ses intérêts, par ses prises de position” a été reçu.
Le président de la jeunesse du Pdci, Kouadio Konan Bertin dit KKB, a, selon certaines indiscrétions, giflé l’ancien ministre Gnamien, dans ladite salle. Les deux parties s’insultent, se bousculent. La tension est tellement forte que Gnamien Yao est obligé de sortir par la fenêtre. KKB et quelques jeunes le rattrapent, dans la cour. Gnamien est violenté. Coups de pied par-ci, coups de poing par là. Des militants du plus vieux parti, dont l’ancien ministre Ahoussou Jeannot qui venait d’arriver, tentent de calmer les esprits. Gnamien réussit à sortir de la cour de la maison du Pdci. Mieux, il saute dans le premier taxi communal communément appelé « woro-woro». Mais, s’étant rendu compte qu’il a oublié ses documents, il en descend, quelques secondes après. C’est l’erreur à ne pas commettre. Ses détracteurs qui pensent qu’il est venu les narguer, reviennent à la charge. Ainsi, ils vont, KKB en tête, le brutaliser jusqu’au feu tricolore, dans le sens du lycée Sainte Marie. Gnamien Yao a eu la vie sauve grâce à l’ambassadeur du Burkina Faso, Emile Ilboudo, qui, de passage, l’embarque dans sa voiture.
Qu’est-ce qui est à l’origine de cet incident ? « Gnamien Yao peut narguer, insulter le président Henri Konan Bédié, partout, sauf au siège du Pdci- Rda », dit KKB.
Le Conseil de discipline n’a-t-il pas invité Gnamien Yao ? A cette interrogation, le président des jeunes du Pdci répond : « Le Conseil de discipline fait son travail. Moi, je fais le mien qui est d’empêcher qu’on insulte Bédié ». Et de poursuivre : « Vous pouvez aller au siège du Fpi pour insulter Gbagbo et avoir la vie sauve. Blé Goudé et Gbagbo peuvent insulter Bédié. Mais nous ne pouvons pas admettre que quelqu’un que Bédié a fait vienne ici l’insulter ».
Le Pdci n’est-il pas un parti de dialogue? KKB ne dit pas le contraire. Comme dans un match de football, dira-t-il, «on parle de fair-play, mais on se pose des tacles».
Pour l’ambassadeur Gnamien Yao qui aspire à diriger le parti, «ce qui se passe au Pdci prouve qu’il est en pleine guerre de succession».
Au cours du point de presse qu’il a animé à sa résidence quelque temps après l’incident, il déplore le fait que bien que convoqué «qu’il ait été «confiné dans une petite salle où KKB a menacé».
Avec ironie, il reconnaît être sorti par la fenêtre parce que d’autres personnes ont eu à escalader les murs, prendre des avions…
Gnamien a déclaré être parti à la maison du Pdci pour «dire que le temps de Bédié est passé et qu’il doit prendre sa retraite».
Avec ce qui s’est passé, il dit que le dialogue n’existe plus au Pdci. Il soutient qu’il n’était pas allé pour faire de la provocation. Mais, pour répondre à une convocation qu’il a reçue, souligne-t-il, en bonne et due forme. Gnamien Yao affirme qu’il n’est pas le seul militant du Pdci qui soutient Gbagbo aujourd’hui. « Si on me radie, me frappe aujourd’hui, je suis militant du Pdci et je suis prêt à répondre à une autre convocation du Conseil de discipline », fait-t-il savoir.
L’ancien ministre Gnamien Yao remercie l’ambassadeur du Burkina Faso qui a pu, dira-t-il, «le soustraire du courroux de KKB». Une preuve, a soutenu un témoin oculaire, que «l’Accord de Ouaga est en marche».
Emmanuel Kouassi
•Les regrets du Pdci
La direction du Pdci-Rda regrette l’incident qui s’est produit entre le président de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin, et le ministre Gnamien Yao.
Le parti souhaite que ce genre de situation ne se répète plus pour ne point altérer l’esprit de fraternité qui doit régner entre les militants.
Il est à noter d’ailleurs que le ministre Ahoussou-Kouadio Jeannot, secrétaire général adjoint chargé des Affaires juridiques, est celui qui est intervenu pour séparer les protagonistes du moment. C’est donc dire qu’il s’agit d’un incident survenu entre deux frères qui se connaissent très bien.
La direction du Pdci-Rda compte sur la compréhension de tous pour éviter l’exploitation politicienne et malsaine d’un tel événement.
Le Secrétaire Général du PDCI-RDA
Pr. Alphonse Djédjé Mady
